En voyage en Italie, le Dalaï Lama s'est déclaré favorable à ce que son successeur puisse être une femme, en effet a-t-il expliqué, "les femmes et les hommes ont le même droit dans le bouddhisme", ce qui serait malgré tout une première dans la tradition. Le Dalaï Lama, qui initialement devait rencontrer le pape, a vu sa visite annulée par le Vatican, et aucune rencontre n'est prévue avec les représentants du gouvernement de Romano Prodi, ce qui n'empêche pas la Chine d'être mécontente du voyage.

Le Dalaï Lama, qui avait déclaré il y a peu que son successeur pourrait être désigné avant son décès, pour perpétuer la "tradition du Dalaï Lama", compte tenu de ce que la Chine s'est arrogé le droit de valider les décisions des lamas, qui désignent traditionnellement après enquête le successeur, a déclaré lors de son voyage à Milan, que le futur Dalaï Lama pourrait tout aussi bien être une femme, car "Si une femme se révèle plus utile, le Lama pourrait très bien se réincarner sous cette forme". Sa visite en Italie n'aura rien de politique, afin d'éviter les tensions dans le pays avec la Chine qui avait déjà protesté lors de ses précedents voyages en Allemagne, ou encore aux Etats-Unis, si ce n'est une rencontre avec les députés italiens à Rome, à la mi-décembre. Le Vatican, selon certains observateurs, devraient l'ordination rendue plus facile d'un nouvel évêque de l'Eglise officielle (avec l'autorisation du Vatican), en Chine à cette annulation. L'Eglise est en froid depuis longtemps avec la chine, qui admet mal qu'un organisme religieux puisse revendiquer une autorité externe à son gouvernement, aussi le pays compte-t-il une Eglise officielle, et une église clandestine.
La souverain Tibétain, en exil depuis 1959, demande à la Chine une autonomie réduite, ce que Pékin refuse catégoriquement. Le Dalaï Lama, qui s'est déclaré en pleine forme pour ses 72 ans, sait qu'inéluctablement sa succession viendra, et que la Chine pourrait en profiter pour se doter d'un Dalaï Lama plus favorable à ses intérets.