Enlèvement de bébé : les maternités sont-elles suffisamment sécurisées ?

 Dans la nuit du lundi au mardi, un nourrisson prénommé Zacharia a été enlevé à l’hôpital Saint-Joseph de Marseille. Fort heureusement, le bébé kidnappé a été retrouvé mardi matin au domicile d’une jeune femme. Suite à cet enlèvement, la jeune femme a été placée en garde à vue. Selon le parquet, la ravisseuse âgée de 19 ans présenterait des troubles de la personnalité.

C’est la deuxième fois en moins de trois semaines qu’un bébé est enlevé dans une maternité. Un autre cas s’est produit à Aubervilliers. En effet, dans une clinique d’Aubervilliers, un nouveau-né de trois jours a été kidnappé. Quelques heures après l’enlèvement, la ravisseuse âgée de 33 ans a été arrêtée par la police et placée en garde à vue. Celle-ci souffrirait de problèmes psychologiques et de problèmes psychiatriques. Les parents ont été soulagés de retrouver leur bébé. Néanmoins, ils étaient profondément choqués. 

Ces enlèvements de nourrissons posent un problème de sécurité dans les maternités françaises. On peut se poser la question de savoir s’il n’y a pas des mesures à mettre en place pour limiter les risques d’enlèvement.

 Parmi ces mesures, on peut citer les bracelets électroniques. Ce dispositif a été créé pour lutter contre les enlèvements de bébés. Les premiers hôpitaux à avoir utilisé ce dispositif sont les hôpitaux de Montfermeil, de Strasbourg et du Havre. La France n’est pas le seul pays à bénéficier d’une telle installation. En effet, l’ Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis disposent également de bracelets électroniques.

Le bracelet électronique est équipé d’une puce radio contenant le nom et le prénom du nourrisson ainsi que l’identité de la mère. Lorsque le bracelet sort du périmètre pré-défini, cela déclenche une alarme pour avertir le personnel soignant. Actuellement, une petite dizaine de maternité en France sont équipées du bracelet électronique.

Les avis sont partagés quant à l’efficacité d’une telle installation. Selon Guy-Marie Cousin, président du Syndicat national des gynécologues et des obstétriciens de France, le bracelet électronique peut constituer un bon moyen d’être vigilant et peut servir à rassurer les mamans qui craignent que leur bébé soit échangé avec un autre. En revanche, François Coffinet, membre du collège national des gynécologues et des obstétriciens français a déclaré qu’il était dubitatif sur l’efficacité de ce système.