Tout le monde connaît le masque funéraire de Toutankhamon, mais depuis le 4 novembre 2007 la momie a été extraite de son sarcophage pour être placée dans une vitrine en plastique transparent dans son tombeau de la Vallée des rois, ce qui permet au public de découvrir pour la première fois depuis sa mort il y a plus de 3 000 ans le visage du pharaon.
Les experts affirment que la momie est parfaitement à l'abri dans son nouveau sarcophage en verre où la température et le taux d'humidité sont constamment contrôlés. Cependant, pour éviter tout risque lors de l'afflux de visiteurs apportant humidité, chaleur et bactéries, les autorités égyptiennes ont pris la décision de limiter à 400 le nombre de visiteurs par jour, tandis qu'un système de ventilation était installé dans le tombeau.
Mais malgré toutes ces précautions, un expert critique cette exposition et affirme que la momie de Toutankhamon sera retournée à la poussière dans une trentaine d'années si on ne la replace pas dans son sarcophage.
Selon Ahmed Saleh Abdala, les restes de pharaon disparaîtront parce que le système ne régule pas suffisamment le taux d'humidité et les variations de température auxquelles la momie est confrontée durant les visites, et il déplore que tout le système soit éteint en dehors des heures d'ouverture. À ce rythme-là, la momie de Toutankhamon ne sera plus que de la cendre dans trente ans, affirme-t-il.
Évidemment, les autorités archéologiques démentent pareil risque, assurant même que la momie est mieux protégée dans sa cage de plastique que dans son sarcophage en or.
Nouvelle querelle d'experts ? Il est vrai que le sarcophage a fait ses preuves durant 3 000 ans, tandis que le nouveau système vient à peine d'être installé, mais c'est ce dernier qui nous permet de découvrir ce que cachait le sarcophage.
Alors, doit-on refermer le coffre aux trésors de peur qu'il ne se ternisse, ou doit-on approuver les autorités égyptiennes qui ont trouvé ce stratagème pour attirer à nouveau les touristes vers ces contrées qu'ils avaient fuies par crainte des menaces terroristes ?