Ce matin, avaient lieu à Paris les commémorations du 8 Mai (victoire sur l’Allemagne nazie du 8 Mai 1945).

Dans une ambiance de plus en plus sous tension entre Paris et Berlin, tout d’abord, mais aussi par les sondages n’approuvant plus sa politique et celle de son gouvernement, François Hollande, Président « normal » de la République, saluait la foule, ou plutôt une foule parsemée de fidèles « Hollandistes », aux côtés de Bronislaw Komorowski, président polonais invité pour l’occasion.

 

Comme l’année dernière, quand Nicolas Sarkozy avait invité le Président Hollande fraîchement élu, il pleuvait… La différence flagrante avec l’année dernière, est l’enthousiasme diminuée, d’une foule, l’année dernière beaucoup plus compacte et venue « dire au revoir » à monsieur Sarkozy. Cette année, moins de monde, et surtout, moins de poignées de main…

 

En effet, François Hollande, trop occupé par le Président Polonais sans doute, ne s’est pas attardé longtemps auprès de son peuple pour le saluer de poignées de main chaleureuses. Il est loin déjà, très loin, le temps de la victoire où le nouveau Président socialiste se faisait prendre en  photo en pleine rue, loin de ses gardes du corps mais proche de ses partisans, de son public, de ses fans.

 

Aujourd’hui, il semblerait que les sondages et la perspective d’un remaniement tout proche ont entamé le moral de notre si jovial François II, que dis-je François Hollande.

 

Monsieur le Président en voudrait –  il au peuple français du désamour ne faisant que s’accroître de minute en minute pour lui ?

 

A contrario, on pouvait suivre Manuel Valls et Arnaud Montebourg remonter l’avenue la plus belle de France, les Champs-Elysées, avenants, souriants, serrant les mains des Français venus sur les Champs en ce jour très spécial.

Une journaliste de BFMTV leur fit d’ailleurs judicieusement remarquer que leur enthousiasme ambiant était peut-être le signe d’un autre dessein…

 

Les deux hommes ont probablement, en vérité, un désir secret.

 

Le premier, Arnaud Montebourg, se croyant intouchable et chevalier français contre la perte d’emploi, se verrait déjà à Matignon… à moins que ce ne soit l’inverse qui l’affolerait, le Président lui ayant apparemment signalé qu’il ne faisait en rien parti des intouchables pour un « futur remaniement ».

 

Le second, Manuel Valls, est l’un des socialistes les plus appréciés du moment auprès de l’opinion public, les sondages sont pour lui, il est jeune, dynamique, c’est certainement plus le parti socialiste de demain que les vieillissants Fabius, Ayrault, Hollande… Le ministre de l’Intérieur le sait bien, et c’était l’occasion pour lui ce matin de se montrer sous un meilleur jour auprès de ses compatriotes, mais également de son Président qui aurait certainement besoin d’un homme tel que lui à une place différente et plus imposante.

 

Patientons, et nous verrons bien si le désamour entre François Hollande et son peuple est en progression ou non.