J’ai 27 ans, je suis sortie de l’université il y a maintenant près de six ans. Six années qui furent jalonnées de postes divers et variés, toujours en deçà de mes compétences… Plusieurs casquettes comme serveuse, femme de ménage, agent recenseur, enquêtrice pour l’INSEE, cuisinière de restaurant collectif, chargée de clientèle, assistante de vie scolaire, assistante de direction,… et je vous en passe. 

Mariée, mère d’un petit garçon de trois ans, voilà un certain temps maintenant que je me pose de sérieuses questions concernant mon avenir professionnel. Suis-je prête à envisager de devenir agent d’entretien à plein temps ? Pourquoi pas, il n’y a pas de sot métier, néanmoins, mes problèmes de dos empêchent cette hypothèse… Au pôle emploi, on me conseille toujours des postes dans cette branche, prétextant que mon expérience est la plus importante dans le domaine de l’entretien. Dois-je définitivement enterrer mes rêves de devenir professeur des écoles ? …. Selon eux oui… Je ne peux cependant pas m’y résoudre.

Alors j’entame mes démarches seule comme à l’accoutumée. J’ai décidé de reprendre mon avenir en main et viens de faire une demande pour me réinscrire en Licence Lettres Modernes en enseignement à distance. Tout le monde dans mon entourage me le déconseille. Tantôt on me dit que je ne disposerais pas du temps nécessaire entre ma vie de famille, le travail et les cours de l’université. Tantôt on me dit que je ne serais tout simplement pas capable… Tant pis, j’aurai au moins eu le mérite d’essayer ! 

J’ai conscience que cela va être difficile, mais je veux tout de même me lancer. Tout cela pour vous dire, il n’est jamais trop tard pour se reconvertir ou se donner les moyens de réaliser ses rêves. Le pôle emploi est incompétent, ne cherche pas à vous pousser vers le haut, mais plutôt vous tirer vers le bas et la famille n’est pas toujours de bon conseil. J’espère vraiment réussir afin de démontrer que l’on peut tout réaliser par la force de la volonté. Il faut persévérer, ne jamais se laisser impressionner et le jour de la réussite, pouvoir se retourner la tête haute vers celles et ceux qui n’auront pas cru en  vous.