Le 26 janvier 1978, la grève générale décrétée par l’UGTT dégénère en émeutes. C’est la première grève générale qui intervient après l’indépendance. Dès l’aube des centaines de travailleurs mais aussi des chômeurs et des jeunes investissent les artères de la capitale.
L’affrontement avec les forces de l’ordre est tellement violent que le gouvernement fait appel à l’armée, décrète l’état d’urgence et instaure, en fin d’après-midi, le couvre feu. Officiellement on déplore 51 morts. Mais du côté de la Centrale Syndicale on parle de plus d’une centaine « En tout cas, le chiffre en lui-même témoigne de la gravité des affrontements entre groupes de manifestants et forces de sécurité, au cours d’une journée marquée par des actes de déprédation à l’encontre, principalement d’établissements commerciaux et de véhicules publics et privés. Néanmoins l’ordre fut rapidement rétabli. La police et l’armée procèdent les 26 et 27 janvier, à plusieurs centaines d’arrestations parmi les manifestants et les responsables syndicaux dont M. Habib Achour, le secrétaire général de l’UGTT« , écrit un historien.
« Tunis brûlera »
Dans le « Livre blanc » publié par le Parti Socialiste Destourien (PSD) après les événements, on lit: « A 9 heures , Habib Achour téléphone depuis son domicile à la Direction de la Sûreté Nationale et demande le retrait des forces de l’ordre stationnées depuis la veille devant le local de l’UGTT. Il donne pour cela un délai d’une demi heure. Ce délai passé, ajoute-t-il, « Tunis brûlera ». A 9h30, les premières attaques en force commencent. Elles partent simultanément de Bab Saâdoun, de Bab Bhar, de Mégrine et de Ben Arous. D’autres foyers d’agitation apparaissent, quelque temps après, dans différents endroits de la capitale.
Des groupes armés de moellons, de barres de fer, de cocktails molotov, tout l’arsenal classique de la révolte, surgissent aux points névralgiques de la ville, entraînant souvent derrière eux des badauds et des jeunes inconscients. La violence culminant puis baissant alternativement à l’un ou l’autre de ces points, gagne toute la ville. Tout se passe comme si le mouvement était minutieusement orchestré et organisé par des meneurs professionnels. C’est l’émeute. Les magasins, les entreprises et les moyens de transports publics et privés sont saccagés et brûlés. A dix heures, le train assurant la liaison avec la banlieue Sud est stoppé et endommagé par des ouvriers venus de la zone industrielle. Les incendies éclatent en divers points de la ville. Les pillages, les actes de violence et de vandalisme se multiplient. Des citoyens sont agressés, jusque dans leurs domiciles ».
Les forces de l’ordre ont résisté pendant plus de quatre heures. Mais à 13 heures, elles furent débordées. Devant l’ampleur de la violence, le gouvernement fait appel à l’armée. Elle intervient vers 14 heures portant ses efforts sur la protection des zones industrielles et certains quartiers de la ville en proie à la destruction et au pillage. En fin d’après-midi, l’état d’urgence est proclamé et le couvre feu établi de 18h à 5 heures du matin . Une information judiciaire a été ouverte le soir même de ce 26 janvier 1978 par le parquet.
Face au gouvernement, qui à l’époque a analysé les événements en termes d’atteinte à la légalité républicaine de la part d’une minorité détournant le mouvement syndical de sa mission, les syndicalistes parlent d’une tentative de mainmise sur la centrale syndicale.
Le 26 janvier 1978, la grève générale décrétée par l’UGTT dégénère en émeutes. C’est la première grève générale qui intervient après l’indépendance. Dès l’aube des centaines de travailleurs mais aussi des chômeurs et des jeunes investissent les artères de la capitale.
L’affrontement avec les forces de l’ordre est tellement violent que le gouvernement fait appel à l’armée, décrète l’état d’urgence et instaure, en fin d’après-midi, le couvre feu. Officiellement on déplore 51 morts. Mais du côté de la Centrale Syndicale on parle de plus d’une centaine « En tout cas, le chiffre en lui-même témoigne de la gravité des affrontements entre groupes de manifestants et forces de sécurité, au cours d’une journée marquée par des actes de déprédation à l’encontre, principalement d’établissements commerciaux et de véhicules publics et privés. Néanmoins l’ordre fut rapidement rétabli. La police et l’armée procèdent les 26 et 27 janvier, à plusieurs centaines d’arrestations parmi les manifestants et les responsables syndicaux dont M. Habib Achour, le secrétaire général de l’UGTT« , écrit un historien.
« Tunis brûlera »
Dans le « Livre blanc » publié par le Parti Socialiste Destourien (PSD) après les événements, on lit: « A 9 heures , Habib Achour téléphone depuis son domicile à la Direction de la Sûreté Nationale et demande le retrait des forces de l’ordre stationnées depuis la veille devant le local de l’UGTT. Il donne pour cela un délai d’une demi heure. Ce délai passé, ajoute-t-il, « Tunis brûlera ». A 9h30, les premières attaques en force commencent. Elles partent simultanément de Bab Saâdoun, de Bab Bhar, de Mégrine et de Ben Arous. D’autres foyers d’agitation apparaissent, quelque temps après, dans différents endroits de la capitale.
Des groupes armés de moellons, de barres de fer, de cocktails molotov, tout l’arsenal classique de la révolte, surgissent aux points névralgiques de la ville, entraînant souvent derrière eux des badauds et des jeunes inconscients. La violence culminant puis baissant alternativement à l’un ou l’autre de ces points, gagne toute la ville. Tout se passe comme si le mouvement était minutieusement orchestré et organisé par des meneurs professionnels. C’est l’émeute. Les magasins, les entreprises et les moyens de transports publics et privés sont saccagés et brûlés. A dix heures, le train assurant la liaison avec la banlieue Sud est stoppé et endommagé par des ouvriers venus de la zone industrielle. Les incendies éclatent en divers points de la ville. Les pillages, les actes de violence et de vandalisme se multiplient. Des citoyens sont agressés, jusque dans leurs domiciles ».
Les forces de l’ordre ont résisté pendant plus de quatre heures. Mais à 13 heures, elles furent débordées. Devant l’ampleur de la violence, le gouvernement fait appel à l’armée. Elle intervient vers 14 heures portant ses efforts sur la protection des zones industrielles et certains quartiers de la ville en proie à la destruction et au pillage. En fin d’après-midi, l’état d’urgence est proclamé et le couvre feu établi de 18h à 5 heures du matin . Une information judiciaire a été ouverte le soir même de ce 26 janvier 1978 par le parquet.
Face au gouvernement, qui à l’époque a analysé les événements en termes d’atteinte à la légalité républicaine de la part d’une minorité détournant le mouvement syndical de sa mission, les syndicalistes parlent d’une tentative de mainmise sur la centrale syndicale.
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