Toutes les grandes villes d'Europe et du monde ont été envahies par des milliers de touristes souhaitant saluer au mieux le passage à l'an neuf.
A Paris, une foule immense s'étirait de l'Arc de Triomphe à l'Obélisque de la Concorde, soit 400000 personnes pour saluer le passage à 2008. Malheureusement, la météo n'était pas au rendez-vous et c'est sous la pluie que le feu d'artifice a eu lieu.
A Bruxelles, le feu d'artifice a été tout simplement annulé à cause des menaces terroristes qui planent sur la capitale de l'Europe.
A Londres, ce sont plus de 700.000 fêtards qui se sont réunis non loin du London Eye et près du Big Ben qui retentissait pour les 12 coups de minuit.
Baiser collectif à Venise où quelques dizaines de milliers de personnes se sont embrassées sur la place St-Marc à minuit pile. Pendant ce temps là, à Rome, Benoit XVI et ses fidèles étaient réunis dans la Basilique St-Pierre.
A Moscou, 50000 personnes ont passé le cap de l'an neuf en patinant sur une patinoire géante au son des cloches du Kremlin. Vladimir Poutine, au coeur des polémiques ces derniers temps, s'est félicité de la renaissance du pays qui s'étend sur 11 fuseaux horaires, la Russie.
Bagdad, capitale de l'Irak, s'est enfin illuminée pour fêter 2008 où des milliers de personnes se sont réunies pour chanter et danser dans les rues de la capitale. Jamais une foule si importante ne s'était retrouvée dans les rues du champ de bataille irakien depuis l'invasion américaine en 2003.
Sydney qui était une des premières villes à passer en 2008 a été le lieu du traditionnel et spectaculaire feu d'artifice tiré depuis le port.
Les fêtards pakistanais souhaitant s'amuser sur la plage se sont vus interdire l'accès suite aux différents attentats perpétrés ces derniers jours au Pakistan dont l'assassinat de Benazir Bhutto.
En Asie, le président chinois Hu Jintao a appelé à la paix dans le monde et au développement lors d'une fête se déroulant au même endroit où se déroulera la cérémonie d'ouverture des JO. A Taïwan, des milliers de personnes s'étaient réunies au traditionnel point de rendez vous pour célébrer la nouvelle année, le gratte-ciel Taipei 101. En Corée, les familles du Nord et du Sud ont pu se retrouver lors des célébrations du nouvel an.
Pour finir, à New-York, des millions de personnes étaient présentes à Times Square pour fêter 2008 ainsi que le 100ème anniversaire de la boule lumineuse qui descend sur la foule chaque année aux 12 coups de minuit.
A Québec où se fêtait le 400ème anniversaire de la fondation de cette communauté, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre-ville de Québec, un verre d'alcool à la main.
Le passage à 2008 est marquée par plusieurs évènements économiques, notamment l'entrée de Malte et Chypre dans la zone Euro ou encore la présidence de l'UE cédée pour une année à la Slovénie.
C'est ici que se termine ce tour d'horizon. Bonne année à tous sur C4N et meilleurs voeux !
il faut sauver le soldat Ryan ! non ! chacun pour sa peau…in God we thrust !
Le président américain, George W. Bush, a présenté, jeudi 6 décembre, un plan destiné à secourir les propriétaires de logements dans l’incapacité de rembourser les prêts hypothécaires à risque (subprime mortgage) qu’ils ont contractés.
Ce plan a été négocié par le Trésor avec les sociétés de crédit et les grandes banques d’investissement. Selon la Maison Blanche, il concernera 1,2 million de ménages dont l’augmentation des remboursements arrive à échéance prochainement.
Ces types d’emprunt étaient initialement destinés aux personnes à la solvabilité « risquée ». Elles se sont vu proposer un prêt à un taux supérieur à la norme (7 % au lieu de 5,5 % ou 6 % pour les emprunteurs plus solvables). Surtout, ces prêts sont évolutifs. Après deux ou trois ans, selon les contrats, l’intérêt augmente pour atteindre 9 % à 10 %. Et le taux de renégociation des emprunts se situe à 12 %, voire plus.
Dans les faits, pour gagner plus d’argent, à partir de 2002, les établissements de crédit ont de plus en plus souvent proposé ces subprimes à des ménages qui auraient tout à fait pu avoir accès à des crédits immobiliers traditionnels.
M. Bush invite les financiers, à compter du 1er janvier, à geler pendant cinq ans les taux d’intérêt pour les emprunts contractés entre le 1er janvier 2005 et le 1er juillet 2007. Seules les personnes à jour dans leurs remboursements pourraient en profiter. Ceux qui ont emprunté avant le 1er janvier 2005, ceux qui l’ont fait à des fins spéculatives et ceux qui sont déjà en défaut de paiement ne seront pas concernés.
Le gouvernement américain redoute l’impact sur l’économie qu’aurait une hausse du nombre de familles ne pouvant plus rembourser leurs crédits. Au troisième trimestre, 630 000 propriétaires ont fait l’objet d’une mesure de saisie de leur habitat, trois fois plus qu’il y a deux ans. La consommation pourrait chuter, les établissements de crédit pourraient être beaucoup plus restrictifs et ne plus répondre aux besoins de financement des entreprises. L’investissement et l’emploi s’en ressentiraient.
Et il faut aller vite car le risque maximal se situe en 2008. L’an prochain, en effet, quelque 359 milliards de dollars de subprimes (245,6 milliards d’euros) verront leur taux augmenter. La somme monte à 487 milliards de dollars si l’on va jusqu’à juin 2009. Et concerne 2 millions d’emprunteurs, qui s’ajouteront au 1,5 million déjà en difficulté. Par la suite, les montants d’emprunts soumis à une hausse des taux seront nettement moins importants (39 milliards entre juillet et décembre 2009). Et 2008 est une année présidentielle. Les candidats républicains affrontent déjà les récriminations de leurs électeurs.
« PAS DE SOLUTION PARFAITE »
Dès son annonce, le plan Bush a suscité la polémique. Wall Street a applaudi. Ce plan, en effet, n’impose pas le gel des taux de crédit par la loi, mais délègue sa mise en oeuvre aux investisseurs. « Nous n’allons pas voler au secours des prêteurs, des spéculateurs immobiliers ou de ceux qui ont pris la décision inconsidérée d’acheter un appartement quand ils ne pouvaient se le permettre », s’est justifié le président pour expliquer le non-recours à la loi.
« Wall Street ne coopérera pas, pronostique John Taylor, président de la NCRC (National Community Reinvestment Coalition), qui regroupe les intérêts de 600 associations de propriétaires-emprunteurs. Un vrai plan aurait dû geler toutes les saisies pour une période limitée et créer un fonds fédéral spécial pour rabaisser les taux des « crédits usuraires », l’Etat se remboursant à terme sur les ventes d’appartement. »
« La Maison Blanche a pris conscience de la dimension du problème, c’est bien, s’exclame Josh Zinner, un avocat qui dirige Nedap, une association d’aide aux quartiers défavorisés. Mais la solution proposée ne bénéficiera qu’aux 10 % qui en ont le moins besoin. » Barclays Capital estime que 12 % seulement des emprunteurs « à risque » seront concernés.
Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidence, juge ce plan « très limité ». « Il n’y a pas de solution parfaite », a regretté M. Bush.