1er Mai, attention au piège !

 Qu’est-ce qu’il a derrière la tête, notre candidat-président en organisant un "contre 1er mai" ? 

Il espère que ça va dégénérer, pardi. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Si les syndicats n’y prennent pas garde, ils vont tomber dans un piège grossier. Les esprits sont tellement échauffés en ce moment qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que des échauffourées aient lieu. Il aurait beau jeu de montrer l’intransigeance de ses adversaires staliniens, tous ces gens qui défilent avec des drapeaux rouges. Il serait le seul à pouvoir nous protéger du bolchévisme. Plus c’est gros, plus ça passe.

Déjà avec deux défilés c’était parfois limite, mais avec trois, il va se passer quelque chose. Comme Sarkozy a passé son temps à stigmatiser les syndicats, les chômeurs, les assistés et qu’il se prétend accablé par les journalistes, je suis sûr que quelques-uns de ses partisans seraient prêts à en découdre. Il aurait encore le culot de dire : « C’est pas moi ! »

Il est donc indispensable que les différents défilés soient à distance respectable les uns des autres et qu’il y ait des consignes pour ne pas répondre à d’éventuelles provocations. Certains partisans de Marine Le Pen se font parfois remarquer dans ce genre de manifestation.

Nicolas Sarkozy sait que seul un évènement grave pourrait lui permettre d’être réélu et il joue avec le feu en espérant que la peur qu’il n’a cessé d’alimenter fera changer l’opinion. Il compte sur la fameuse « majorité silencieuse », ces Français qui n’aiment pas le désordre et les défilés dans la rue. La marmite est bouillante, il ne manque plus qu’une petite étincelle. En étant à Nevers ce jour-là, François Hollande a choisi l’apaisement.

Par contre si son pari échoue et que les manifestants défilent tranquillement chacun dans leur coin, il aura néanmoins essayé une fois de plus de diviser, de monter les Français les uns contre les autres, mais ce sera la dernière fois.

Il faudra qu’il s’interroge sur la place qu’il laissera dans l’histoire. Je serais prêt à parier que les historiens ne dresseront pas de lui un portrait très flatteur et que sa façon de gouverner sera l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire.

Une réflexion sur « 1er Mai, attention au piège ! »

  1. « Il faudra qu’il s’interroge sur la place qu’il laissera dans l’histoire. Je serais prêt à parier que les historiens ne dresseront pas de lui un portrait très flatteur et que sa façon de gouverner sera l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire. »

    Magnifique conclusion !

    jf.

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