Et c'est toujours la même rengaine. Cette fois-ci, un instituteur un peu âgé fait venir à son bureau un élève de 9 ans, un peu exhibitionniste. Il lui dit en substance, brandissant un cutter, qu'il lui couperai le zizi s'il le resortait à nouveau. C'était en 2008.
Depuis, la sentence du tribunal correctionnel est tombée : suspension de 4 mois de l'Education Nationale.
Je ne me rappelle pas avoir déjà montré mon oiseau en classe (si vous vouliez des détails croustillants sur ma vie intime, vous vous trompez d'article, voir de site) mais si l'envie m'avait prise, j'aurai facilement eut droit à une mise au coin, voir un entretien avec la directrice de l'école, et bien sur nul doute que mes parents auraient été informés et que j'en aurai entendu des nouvelles une fois rentré chez moi.
Cependant, je vois mal l'enseignante sortir un cutter. Sûrement une question de proportions (pas celles de mon oiseau, je vous vois venir).
Je ne sais si beaucoup de zizis se sont retrouvés un jour face à un cutter, mais je sais par contre que beaucoup d'autres cas de ce genre (élèves enfermés dans des armoires, coups de rêgles sur les mains, claques voir fessées) se sont déjà produits, et se produiront probablement encore.
Là où l'affaire prend du sel, c'est quand on en vient à débattre. Il y a toujours deux écoles (c'est le cas de le dire).
D'un coté, les progressistes (ou doltoïstes pour les puristes). Leur opinion se résume facilement : on ne touche pas aux enfants, on ne leur crie pas dessus.
De l'autre, les traditionnalistes. Chez eux, l'adulte rêgne sur les mômes et il a carte blanche pour asseoir son autorité.
Mais il faut savoir, et je n'apprendrai rien à personne, que les extrèmes sont toujours mauvais. Il y a des gosses dont une paire de gifles ne calmera qu'un instant, et d'autres qui trembleront à l'idée de se faire réprimander verbalement.
Alors évidemment, quand l'autre jour la nouvelle est sortie, je n'ai pas été étonné de voir à nouveau ces deux bandes s'affronter dans une bataille à coups de commentaires,où les enfants traumatisés se disputaient avec les enfants-rois.
Je ne regrette pas l'ancienne école (que je n'ai pas connue, à moins que les années 90 soient déjà si vieilles que ça) mais je n'attend pas la nouvelle non plus.
J'aimerai simplement une école de bon sens, où la passion fait place à la raison, et les extrèmes à la modération.