Le rap, est-ce de la véritable musique, ou un simple cri bestial et sans mélodie aucune? L’expression d’une culture? Si expression il y a… Ou un immense gouffre artistique qui ne se rempli que d’argent, de violence et de sexe? Il fut un temps, pas si lointain, où la France s’enorgueillissait de grands poètes et écrivains tels Rimbaud, Vitrac, Daumal. Aujourd’hui la passation du flambeau se fait aux mains des Lim, Alibi et Diams devenus les nouveaux ambassadeurs de la culture française.

 

 Selon Éric Zemmour, on pourrait aller plus loin et affirmer que le «rap est une sous-culture d’analphabètes.» Autour d’une table, voilà ce qui ressortit d’une profonde cogitation de cinq analystes à ARTE. Pourtant, en dépit de la virulence de leurs propos, je me demande s’il y a véritablement matière à polémique. Puisque les connaisseurs vous le diront : le rap n’est l’expression de rien du tout; il ne s’agit que d’un support musical hédoniste et festif utilisé par des disc jockey. Trop souvent confondu avec le hip-hop, qui lui exulte une gronde revendicatrice; un besoin d’affranchissement des fanges, d’une classe exhérédée de notre société. Une volonté paradoxale de rupture et à la fois de continuité de l’Homme avec ses propres origines, racines tribales.

 

Zemmour voulait créer la controverse, mais en confondant les deux notions rap et hip-hop, il se fait prendre à son propre jeu. Si les experts en la matière peuvent définir mieux que moi ce en quoi le hip-hop est une culture à part entière, contrairement au rap, ce qui se dégage du discours confus d’Éric Zemmour, c’est qu’une fois de plus, il était dans toute la «sagesse» de son propos, à un mille à côté de la traque.

 

Mais à vous de juger et de commenter :

 

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