Eric Zemmour, est-il raciste? La polémique enfle doucement, mais sûrement, autour d'un propos que le journaliste a tenu lors d'une émission télévisuelle, autour du mot "race". Eric Zemmour a en effet affirmé l'existence des races, en se disant, au cours d'une conversation, de race blanche et disant son interlocutrice, Rokhaya Diallo, présidente du collectif Les Indivisibles, de race noire, dans l'émission « Paris / Berlin : le débat » diffusée sur Arte, et dont le titre était " Demain, tous métis?".
Il n'en fallait pas moins pour que l'association SOS racisme ne s'indigne, se scandalisant de ce discours par un bref
communiqué diffusé sur son site, indignation partagée par le site
acrimed, mais aussi par d'autres blogues, reprenant la même nouvelle avec une offuscation intacte, et parmi lesquels on compte
l'intervention de Patrick Lozès, président du CRAN, qui milite pour que des "noirs" soient socialement mis en avant, suivi en cela par d'autres d'intervenants sur
le site Le Post…
Parti sur le mot honni de "race", Eric Zemmour aurait ensuite tempéré, en utilisant le terme radouci de "type", le premier terme ne passant décidément pas, mais cette acrobatie syntaxique n'a pas suffit à apaiser l'ire des censeurs du politiquement correct : les races n'existent pas, c'est ainsi, nous apprennent tous ces intervenants, en discuter reviendrait automatiquement à rallier "les heures les plus sombres de notre Histoire", c'est du moins ce qui se lit en filigrane derrière toutes les interventions relatant le propos…
Mais ce serait trop peu que de s'arrêter en chemin, dans une aussi saine colère, comme dirait notre néo-Jeanne d'Arc, que de simplement dénoncer ainsi ce "malotru de la sémantique". Il faudrait, nous dit-on, que Zemmour, dont l'esprit est si tordu, cesse d'intervenir ainsi sur nos chaînes de télévision, que nous payons chaque année si grassement avec nos impôts (s'il n'y avait que ça…) pendant une si grave crise économique, causée par des capitaliste sans scrupule et avides d'argent… Virons-le… D'autant que c'est un fieffé réactionnaire!
Faut-il s'étonner que les associations n'aient pas déjà lancé, autour du journaliste, leurs d'avocats habituels et habitués au sujet en cours? Peut-être, ou peut-être pas. En ouvrant le dictionnaire de l'Académie, qui fait autorité en langue française, sur le mot tant décrié, l'on constate que sa définition n'a rien de franchement péjoratif : "Lignée, ensemble des ascendants et des descendants d'une même famille." Or on ne saurait nier que les "descendants" d'une même famille possèdent une ressemblance avec leurs "ascendants", ce qui est d'autant plus criant si leur pigmentation possède une particularité quelconque.
Si plus loin le dictionnaire s'attarde sur le sens qui est parfois donné à ce mot : "se dit aussi d'un Groupe d'individus qui se distingue d'autres groupes par un ensemble de caractères biologiques et psychologiques dont on attribue la constance, non pas à l'action du milieu, mais à une lointaine hérédité.", il n'affirme pas non plus que la "race" prédomine de façon scientifique aux qualités d'un individu, il énonce simplement un usage du mot et l'esprit dans lequel il peut être utilisé, ce qui fut d'ailleurs fait par le passé pour qualifier des familles, sans rapport avec leur couleur de peau.
Le mot "métissage" en revanche est défini de façon très brève : "Croisement de races". Le dictionnaire de l'académie donne pour exemple l'espèce ovine, mais le mot s'attache aussi à l'espèce humaine puisqu'il est couramment utilisé aujourd'hui. Il perdrait donc tout son sens dans la négation d'une quelconque définition du terme initial de "race". Pour le mot "racisme", la définition est elle aussi claire et courte : "
idéologie basée sur une supériorité supposée de certaines races, toujours prônée par ceux qui estiment appartenir aux races estimées "supérieures", mais cette définition perd tout son sens également sans sa racine…
Ainsi l'association SOS racisme, tout en s'offusquant de ce qu'Eric Zemmour utilise un tel mot, ne conçoit peut-être pas qu'elle perd toute raison d'être si le mot "race" perd tout sens. Elle ne serait alors que chimère, un simple préjugé… tout autant que son titre! Il ne lui resterait plus alors qu'à remettre en avant le principe de race ou au minimum à le faire exister pour retrouver un sens concret! Elle le remet au goût du jour en criant au racisme. Changer d'appellation?
Le site wikipedia, explique dans sa définition du mot "race" que l'Europe préfère le terme adoucit de "type" en ajoutant derrière le terme "caucasien" ou "africain", par exemple, ce qui n'exprime qu'une diversité de "pigmentation" ou de faciès mais qui en soit ne fait pas franchement différence en rapport avec l'appellation tant décriée… L'on ne saurait en effet être de type caucasien avec des parents de type africains, à moins d'être métissé, ce qui nous ramène à la définition du mot "race" avec son ensemble d'ascendants et de descendants…
Quant à Patrick Lozès, qui milite pour les personnes "noires" aux plus hauts postes de l'Etat après l'élection de Barack Obama, il serait sans doute bien pris au dépourvu si une personne blanche réclamait la présidence de son association, le CRAN, association qu'on ne saurait imaginer prendre la défense d'une personne de type caucasien ou asiatique, ce qui pourrait d'une certaine façon revenir, non pas à une forme de racisme, puisqu'il n'y a pas d'affirmation de supériorité "raciale", mais bien à une forme de ségrégation entre les "types".
L'on voit donc que dans cette chasse à la bète immonde, voire aux sorcières, les écrits incantatoires autour du journaliste Eric Zemmour, déjà cité dans sa dénonciation toute personnelle du féminisme et du communautarisme, et qui s'inquiétait dans la même émission de l'obsession moderne autour de la race, "j'ai le sentiment qu'à la sacralisation des races de la période nazie et précédente a succédé la négation des races. Et c'est d'après moi aussi ridicule l'une que l'autre. Qu'est-ce que ça veut dire que ça n'existe pas ? On voit bien que ça existe ", a tout du procès d'intention.
Et c'est sans doute là qu'est le drame de notre époque, dans laquelle un maire peut devenir "une maire" de quelques milliers de citadins, voire plus, un écrivain prendre la vilaine appellation "d'écrivaine", ou un professeur s'affubler d'un "e" dans l'appellation de professeure, amenant les journalistes à ajouter péniblement un "euh" en fin de mot, tout à fait difficile à prononcer et particulièrement déplacé, tandis qu'un homme qui serait sage-femme le restera, sans égard pour son "sexe", pardon, son genre et sans pour autant manifester une désapprobation quelconque. Du reste, puisque toutes ces acrobaties sémantiques ne sont qu'idéologiques, cette dernière appellation ne choquerait personne…
Rangeons donc nos dictionnaires, au bon plaisir des belles âmes que sont les anti-racistes idéalistes et autres champions de l'égalité républicaine, puisque le sens et le genre des mots nous sont dictés par l'air du temps. Changeons d'ailleurs à l'instar de nos femmes de ménage/technicienne de surface et de nos vieux/personnes agées ou encore de nos aveugles/malvoyants le nom de nos dictionnaires si politiquement incorrects. Appelons-les des référents orthographiques par exemple, avant de nous attaquer à la lourde tâche qui nous incombe d'en finir aussi avec l'Histoire, non plus à grands coups de lois mémorielles, mais en la réécrivant tout de bon en même temps que nos dictionnaires.
Cela aurait en effet l'avantage, plutôt que de nous retrancher collectivement derrière des faux semblants, avec des faux airs de vierges effarouchées, tiquant sur le moindre mot pour masquer les préjugés de notre époque, d'être un signal clair pour notre génération, de ce qu'elle doit dire et comment elle doit le dire. A moins que tout cela ne soit déjà fait…
Mais auparavant, nous avons une urgence : virer Zemmour ou le faire passer devant le tribunal de l'inquisition, pardon, médiatique pour qu'il se taise…
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JACKDANIELS nous devrions sans doute laissez la conclusion à Dominique dont je vais faire un copier coller.
Bien sur, et cet article de Blaise le montre parfaitement, il n’y a qu’une seule race : la race humaine…
Donc, comment se fait-il que devant les propos de ZEMMOUR, SOS Racisme, le CRAN…, n’affichent-ils pas un mépris, confirmant, de ce fait, que Rokhaya Diallo est uniquement une femme de race humaine ?
Pourquoi lancer une telle polémique, alors qu’il suffisait, pour ces associations, d’affirmer que toutes les hommes, toutes les femmes étaient d’une même race : la race humaine ?