Madonna, Sabrina, et plus récemment Laure Sinclair, la marchandisation du corps de la femme n’a pas attendu le monde de la couture pour devenir une agence intérim.
Musique, Cinéma, télé, la belle plante aux gros seins qui sourit dans un coin et qui ferme sa gueule, tant de nouveau "corps de métiers" en plein essor à balancer aux visages des diplômés du chômage.
Je n’ ai pas beaucoup d’estime pour Karl Lagerfeld, ni pour lui, ni pour n’importe quel autre ténor de la mode d’ ailleurs. Je n’aime pas la mode. Mais j’ ai encore moins d’estime pour ces "imposteurs" de la provocation qui, fiers d’utiliser le seul neurone encore actif de leurs cerveaux, décident de promouvoir la vulgarité. Choisir une call-girl fraîchement débarquée d’une affaire de prostitution dans le monde du football pour défiler à moitié à poil, est un choix judicieux de la part d’une personne dont la fortune repose sur le sensationnel.
Largerfeld ne fait que suivre le mouvement de la vague "on est tous des stars grâce à notre cul ou notre voix" initiée par la télé-réalité. Tout le monde crie au drame, en se prosternant sous l’image de la femme qui soi-disant en prend un coup, alimentant par la même occasion un buzz stupide et inutile de plus. 

De qui se moque-ton ? Tout est préparé en coulisse. Mal préparé. Ou peut-être est-ce nous qui nous habituons à la puanteur infecte que les penseurs de la télé ne prennent même plus le temps de dissimuler ?

Quand on prête vraiment attention à l’interview vidéo de la favorite de Ribéri, on constate que le sujet est bien maîtrisé, tant par la prétendante au trône médiatique que par la chaîne qui filme (M6).
Elle, Zahia, on l’ a bien préparé. Pas pour répondre. Une  cruche ne fait que répéter les fins de questions en terminant par un sourire en forme de cul de babouin, puis acquiesce. Elle est coachée sur mesure, prête à remettre sa mèche quand il le faut, fixer son regard quand elle ne sait pas ( souvent ), et pincer sa bouche avant de l’ouvrir ( mais qui est celle qui a lancé cette putain de mode ?! ).
Eux, M6, sont de toute façon, les vrais spécialistes du vulgaire et du bimbo devant Tf1. Plans fixes pour bien voir chaque détail du merveilleux visage-légo de la belle, on claque un plan de son décolleté en plein milieu ( le cameraman devait remettre sa ceinture en place ), et on interviewe très mal. Bon cela dit, quand y a rien à interviewer.

http://www.m6bonus.fr/actualites-2238/video-interview_exclusive_de_zahia_l_ex_call_girl_fait_son_entree_dans_la_mode-103130.html

Pas sur que machine réussisse. En offrant son corps aux pires millionnaires abrutis de la planète qui touchent des millions pour taper dans un bout de cuir, elle a certes choisi un niveau de vie inespéré pour une adolescente de son âge. Mais c’est la première fois qu’une "femme de l’ombre" pénètre le milieu et réussi à pointer le bout de ses seins par delà la mêlée. Zahia elle-même l’ avoue, "C’est le résultat de beaucoup de temps et beaucoup de travail…"

Karl Lagerfeld lui a réussi. Il a crée le buzz, fait de la pub pour son ‘œuvre’ (une de plus en moins comme dirait mon grand-père ) et il est revenu un peu dans les sujets qui animent les discussions des salons parisiens. Et partout en France, il y a ‘peut-être’ des adolescentes qui cherchent désespérément le numéro de téléphone de Ribéry, qui, quand il en aura fini avec le foot, pourra se reconvertir dans la télé-réalité, devant et derrière les caméras.
Américanisation de la pensée ?! Italianisation de la télé. L’industrie de la chirurgie esthétique a de beaux jours devant elle. Allez, je vais me resservir un coca. Qu’il fait bon d’être si intelligent aux pays des complètement cons.