Je l’ai écrit sous plusieurs formes et à plusieurs reprises:

le monde va mal, baisse du pouvoir d’achat, trop de calories dans le coca light, résultats peu satisfaisants d’Obama, les enfants voient la St Nicolas comme un coup de marketing, les femmes s’épilent toujours et les hommes ont des problèmes d’érection (–>cigarettes? stress? trop de vtt?).

Bref: drogues, sexe et rébellion. BANAL BANAL BANAL!
Que dis-je? Lassant. 

Désormais je veux mon permis B, la moto de Valentino Rossi, un appart’ sur le boulevard, manger du caviar, aller au salon Eros que je rate chaque année, un tatouage sur l’avant bras et tourner dans Plus Belle La Vie, depuis le temps que je postule.

…I WANT TO BE A YOUNG URBAN PROFESSIONAL….

Il faut avoir visité le "fond du trou" pour s’en apercevoir. Voilà que j’en reviens, c’est pas terrible comme endroit, mais au moins, j’ai vu. Alléluia!
J’ai stoppé l’école et je me suis arraché de cette routine qui me bouffait, à savoir: école, sorties, écoles, sorties, examens, dodo, école, sorties,…
Le doudou à la main, le baluchon sur l’épaule, mesdames et messieurs je me présente, Gabriel Ramirez-Flores, je cherche du travail, engagez moi sur le champ. Rien.
Tentative numéro 2, 3, 4, 5, 6, toujours rien. Pas de diplôme, pas de poste.

Ah…

C’est donc vrai ce qui se raconte dans le JT? Je zappe. Arte, 13h04: " et les taxes augmentent…blablabla…. Le salaire ouvrier…blablabla… Universitaires sans emplois…blablabla…" jusqu’à entendre cet adage idiot exprimé par un homme tout sourire "Pas de bras, pas de chocolat".

Ah…

Masturbation mentale, décision instantanée. C’est ça qu’il faut, des bras. Et la réflexion démarre ici.

Les Yuppies, ce sont ces gens, vous savez, drogués par l’argent, réussite professionnelle impérative. La devise: Etre beau, jeune et sans scrupules. Etudier pour ne rien se refuser, vivre dans la capitale, existence inédite, cynisme et ambition. Amoraux et matérialistes à l’extrême. Vous y êtes?
En somme et je ne sais pourquoi, cet art de vivre s’est imposé le modèle de vos enfants, qui étudient, tentent de parler plusieurs langues, plusieurs cordes à son arc et tout et tout. Ainsi, ils ne veulent même pas entendre parler des métiers manuels, preuve d’échec irréfutable, mépris et air hautain face aux ouvriers, etc etc. Critiquer sans connaitre. Or, ces emplois peuvent vous rapporter beaucoup, beaucoup d’argent. Je le sais, je suis rentré dans cet univers et je ne le quitterai pas, c’est ma preuve de fierté absolue. Là bas, le chômage y est rare, l’argent possible, mais! il faut travailler. C’est plus difficile pour vos cuisses que de rester assis. D’ailleurs, c’est peut-être ça le problème. Plus facile de renier la tâche des couvreurs, plafonneurs, maçons,… que de l’effectuer.

Société aisée où le courage se perd? Difficile à dire. S’enliser dans la paresse pour ne plus se relever?    

Pauvres idiots.