Afin de rétablir l’ordre et de faire respecter la réglementation dans la circulation routière au Cameroun, le Ministre des Transports Robert Nkili a lancé depuis le 01er Avril dernier une vaste opération de contrôle sur l’ensemble du réseau routier camerounais. Une opération qui vise à vérifier l’ensemble des documents exigibles pour la circulation routière, et surtout à faire régner l’ordre et la discipline sur les routes camerounaises. Ceci, dans un contexte où la voie publique était devenue le théâtre de toutes sortes de désordre.
C’est donc une opération très attendue que viennent de lancer les autorités camerounaises. Pour ce faire, le gouvernement a déployé des patrouilles mixtes constituées de policiers, de gendarmes, et des agents du Ministères de Transports qui à longueur de journées attirent l’attention des automobilistes sur un certain nombre de règles, comme l’a indiqué la semaine dernière sur les ondes de la Radio Nationale du Cameroun Zacharie Ngoumbé, directeur des transports routiers « il faudra que les gens respectent le sens giratoire obligatoire, que les automobilistes ne téléphonent pas lorsqu’ils sont au volant, que le conducteur mette sa ceinture de sécurité, et respecte les injonctions des agents de police, ainsi que les différents signaux de la route. Et aussi, qu’ils respectent les zones de stationnement et tout ce qui est prévu par le Code de la route ».
Cependant, cette mesure bien que salutaire des autorités camerounaise ne va pas sans conséquences pour les populations. Car, sachant que ce contrôle ne se déroulera que sur une période d’un mois, plusieurs automobilistes ont choisi tout simplement de garer, en attendant le 30 Avril prochain, data de clôture de cette opération. Ainsi, quitter un point de la ville de Yaoundé pour un autre est devenu pour le yaoundéen un véritable parcours du combattant, comme nous dit ici Apollinaire, un jeune commerçant du marché Vogt-Mbi : « je réside au quartier Nkomo ; et chaque soir, je m’arrange pour fermer ma boutique un peu plus tôt que d’habitude, afin de rallier mon domicile à pieds ; car les taxis sont devenus plus que rares… » ; Un calvaire que vivent presque tous les habitants de la capitale politique du Cameroun.
En attendant le retour à la normale, les « mototaxis » sont devenus une bonne alternative. Seulement, ceux-ci ne sont pas autorisés à franchir le périmètre urbain.