Le site « Les observateurs » a publié le 21 mars un billet intitulé « Yahoo! et MSN utilisés pour chasser les émeutiers tibétains », dans lequel il rapportait que Yahoo ! Chine avait mis en ligne sur sa page d’accueil un avis de recherche lancé par les autorités contre une vingtaine de Tibétains accusés d’avoir participé aux récentes émeutes :

« Yahoo! Chine met en ligne aujourd’hui (21 mars 2001) sur sa page d’accueil un avis de recherche lancé par les autorités contre une vingtaine de Tibétains accusés d’avoir participé aux récentes émeutes. MSN Chine diffuse le même avis, mais à l’intérieur de son site. Yahoo! avait déjà été épinglé, en 2005, pour avoir aidé à la condamnation d’un journaliste chinois indépendant. »

Le  lendemain « Yahoo! a rependu par une déclaration, également adressée aux agences de presse, dans laquelle il affirme que « Yahoo! Inc » n’a jamais publié ces photos. C’est la ligne de défense habituelle du portail américain, qui affirme que la société mère, Yahoo! Inc, n’est pas responsable des contenus publiés sur Yahoo! Chine, un site entièrement géré par son partenaire chinois, Alibaba. (Voir une copie d’écran de la une du site de Yahoo ! Chine le 21 mars) »

L’avis de recherche de la police est publié à l’identique sur plusieurs portails chinois, comme sina.com et news.qq.com. Il est titré « La police chinoise diffuse un avis de recherche concernant les suspects des émeutes au Tibet » et propose un numéro de téléphone sur lequel les internautes peuvent contacter les autorités de manière anonyme. Le texte est accompagné des photos des Tibétains suspects. Sur les 24 Tibétains visés par cet avis de recherche, deux auraient déjà été arrêtés.

Yahoo! est dans la ligne de mire des organisations de défense des droits de l’homme depuis qu’il a été révélé que cette entreprise avait aidé la police chinoise à enquêter sur le journaliste chinois Shi Tao, dont elle hébergeait le compte mail. Ce dernier a été condamné en avril 2005 à dix ans de prison pour « divulgation de secret d’Etat ». Il a été prouvé par la suite que Yahoo! avait fourni des informations sur au moins trois autres dissidents chinois emprisonnés. Suite à ces révélations, l’entreprise avait dû présenter des excuses devant le Congrès américain. Elle s’était toutefois défendue en expliquant que la gestion opérationnelle de ses activités en Chine avait été déléguée à un partenaire chinois, Alibaba,

La Chine, qui a bloqué l’accès à YouTube depuis le début des émeutes au Tibet, est connue pour la sophistication de son système de censure d’Internet. Cette affaire démontre que les autorités chinoises peuvent également utiliser le Web pour chasser leurs opposants, avec l’aide encore une fois d’entreprises étrangères.

Le site « Les observateurs » a publié le 21 mars un billet intitulé « Yahoo! et MSN utilisés pour chasser les émeutiers tibétains », dans lequel il rapportait que Yahoo ! Chine avait mis en ligne sur sa page d’accueil un avis de recherche lancé par les autorités contre une vingtaine de Tibétains accusés d’avoir participé aux récentes émeutes :

« Yahoo! Chine met en ligne aujourd’hui (21 mars 2001) sur sa page d’accueil un avis de recherche lancé par les autorités contre une vingtaine de Tibétains accusés d’avoir participé aux récentes émeutes. MSN Chine diffuse le même avis, mais à l’intérieur de son site. Yahoo! avait déjà été épinglé, en 2005, pour avoir aidé à la condamnation d’un journaliste chinois indépendant. »

Le  lendemain « Yahoo! a rependu par une déclaration, également adressée aux agences de presse, dans laquelle il affirme que « Yahoo! Inc » n’a jamais publié ces photos. C’est la ligne de défense habituelle du portail américain, qui affirme que la société mère, Yahoo! Inc, n’est pas responsable des contenus publiés sur Yahoo! Chine, un site entièrement géré par son partenaire chinois, Alibaba. (Voir une copie d’écran de la une du site de Yahoo ! Chine le 21 mars) »

L’avis de recherche de la police est publié à l’identique sur plusieurs portails chinois, comme sina.com et news.qq.com. Il est titré « La police chinoise diffuse un avis de recherche concernant les suspects des émeutes au Tibet » et propose un numéro de téléphone sur lequel les internautes peuvent contacter les autorités de manière anonyme. Le texte est accompagné des photos des Tibétains suspects. Sur les 24 Tibétains visés par cet avis de recherche, deux auraient déjà été arrêtés.

Yahoo! est dans la ligne de mire des organisations de défense des droits de l’homme depuis qu’il a été révélé que cette entreprise avait aidé la police chinoise à enquêter sur le journaliste chinois Shi Tao, dont elle hébergeait le compte mail. Ce dernier a été condamné en avril 2005 à dix ans de prison pour « divulgation de secret d’Etat ». Il a été prouvé par la suite que Yahoo! avait fourni des informations sur au moins trois autres dissidents chinois emprisonnés. Suite à ces révélations, l’entreprise avait dû présenter des excuses devant le Congrès américain. Elle s’était toutefois défendue en expliquant que la gestion opérationnelle de ses activités en Chine avait été déléguée à un partenaire chinois, Alibaba,

La Chine, qui a bloqué l’accès à YouTube depuis le début des émeutes au Tibet, est connue pour la sophistication de son système de censure d’Internet. Cette affaire démontre que les autorités chinoises peuvent également utiliser le Web pour chasser leurs opposants, avec l’aide encore une fois d’entreprises étrangères.

Lire la suite : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/03/24/yahoo-et-msn-utilises-pour-chasser-les-emeutiers-tibetains.html.