Depuis deux semaines, des lycéens et des professeurs se mobilisent contre la réforme gouvernementale qui vise à supprimer 8 830 postes dans l'enseignement public.
Le mouvement s'amplifie, l'obstination s'installe, le ministre laisse faire… et Mai 2008 approche.
Les acteurs de l'enseignement français n'ont jamais été très discrets, professeurs, étudiants et lycéens n'ont jamais hésité à se mobiliser pour défendre leurs opinions, jusqu'à obtenir gain de cause, souvent.
Et les ministres n'ont jamais été très avisés.
Une fois encore, le choc des deux mondes s'installe :
La démographie baisse, l'enseignement français est l'un des mieux dotés d'Europe, la réforme ne se limitera pas à ça, dit-on au ministère.
Nous ne voulons pas de classes surpeuplées, d'options abandonnées, de leçons sacrifiées, rétorquent les lycées.
Et le dialogue continue.
Mais pourquoi donc instaurer aussi brutalement cette fameuse réforme de l'enseignement secondaire ? Commencer par annoncer des suppressions de postes. Ne faire qu'évoquer les autres aspects pourtant si importants de la réfome, sans même les assurer ?
N'a-t-on pas encore compris qu'un Etat ne peut en aucun cas se comporter, ou même seulement le paraître, en patron distant et rigide, sous peine d'attiser les étincelles de la révolte ?