Woerthgate : enfin une enquête aux coudées franches ?

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Il ne sera pas dit que Come4News soit resté en retard d’une escarmouche dans le Woerthgate. Il n’a pas été déjà ici question de la plainte d’une soixantaine d’actionnaires de L’Oréal qui s’inquiètent que les fonds versés au ludion de L’Oréal, Jean-François Banier, puissent constituer des abus de biens sociaux. Contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas un « à côté » du Woerthgate. Mais il faudrait aussi, pour en traiter correctement, être mieux au « jus » de la chronologie des faits. Cela viendra. Pour le moment, constatons que la plupart des médias feignent la naïveté…


Allez, une fois n’est pas coutume, et il le vaut bien. Petit moqueur retour d’ascenseur à l’étage du Post, filiale du Monde interactif, qui renvoie vers son bateau-pilote pour s’informer de la plainte des actionnaires de L’Oréal qui « vise notamment François-Marie Banier pour abus de biens sociaux ». Ce n’est pas vraiment une exclusivité du Monde ou du Post, mais c’est traité – pour le moment par Le Post – de la même manière superficielle que la plupart des quotidiens et hebdomadaires les ayant précédés ont présenté les faits. Les sociétés de Jean-Marie Banier et son compagnon, Pascal Grégory, ou aussi de Martin d’Orgeval (allez savoir… et c’est finalement, ici, peu important), pompent annuellement 710 000 euros de L’Oréal. Oui, mais, réellement, pourquoi ?

 

C’est prendre vraiment les lectrices et les lecteurs pour des pommes que de leur laisser entendre que la maison L’Oréal, dirigée par Sir Lindsay, choierait un Banier uniquement pour distraire Liliane Bettencourt ou pour que ses dirigeants profitent aussi d’autres libéralités de la veuve d’André Bettencourt.

 

Mais puisqu’il faut faire dans la chronique « pipeule », allons-y. Auprès de qui Banier s’est-il introduit (ou l’inverse, et de tout près) dans la famille Bettencourt ? Liliane ? Future veuve d’André ? Que nenni ! Liliane Bettencourt n’a pas eu besoin d’un Banier pour chevalier servant. À l’époque, elle s’affiche avec un gentleman britannique, qui vient par exemple assidument la chercher rue Saint-Honoré, à la sortie du salon Carita, où elle se fait choyer. Les coiffeurs et les shampouineuses savent beaucoup de choses, et j’ai pu m’en rendre compte par ailleurs, dans une autre affaire, en faisant la connaissance de Maurice Joffo (ancien merlan des vedettes, homme d’affaires avisé, passeur de déportés en puissance en Zone Libre, que je salue et amicalement et respectueusement au passage). Si ce n’est toi, c’est donc ton époux, André, qui, Liliane, te lègue le Banier, avec mission de remplir sa bannette. À cette époque, Liliane Bettencourt n’est pas tout à fait une vieille dame dont la mémoire flanche. Le scénario de roman de gare qu’on nous sert ne tient pas. La sémillante Liliane Bettencourt n’a nul besoin d’un Banier pour homme de compagnie, bien d’autres sont à ses pieds, et c’est une femme d’affaires avisée.

 

Certes, pour une Liliane Bettencourt, une nuitée d’hôtel à 3 000 euros, c’est l’équivalent de la note de frais d’un cadre pour 300 euros, et des 30 euros de l’immigré ou du routard en hostal. Mais quand je vois un Philippe Boggio, ancien du Monde, sur le site Slate, feindre de croire ou vraiment gober qu’une Liliane Bettencourt ne sache plus vraiment qu’un sou est un sou, j’ai peine à penser que, vraiment, les lectrices et les lecteurs avalent et avalisent toutes et tous ces clichés de romans-photos. Dans un tel cas de figure, cela revient à « romancer » la « pierre » (Romancing the Stone), mais dans le rôle de la pierre, c’est une Liliane Bettencourt qui l’interprèterait au mieux. Je sais fort bien que, lorsque je me contentais d’un demi-Smig mensuel (soit 350 francs), la jeune Caroline de Monaco lâchait dans les couloirs de la rue Saint-Dominique (Sciences Po) qu’elle ne comprenait pas « qu’on puisse sortir sans un billet de 500 francs sur soi. ». La Grimaldi, héritière d’un paradis bancaire, d’un royaume de la finance dont les contours s’étendent bien au-delà du Rocher, savait fort bien aussi jouer l’évaporée quand cela l’arrangeait, et se mettre en scène en épouse délaissée, remariée radieuse, mère exemplaire, &c. Il s’agit, dans un cas comme dans l’autre, de femmes d’affaires.

 

Il n’y a vraiment que les chroniqueurs des « rich and famous » ostentatoires à imaginer, ou trouver plus digeste (palatable, en anglais, ici) par les gogos, que leur mécénat n’est pas – aussi et d’abord – une façade. Même une Louise de Villemorin, dont je prise fort les écrits, ne s’offre pas un Malraux sans avoir auparavant « épousé de la monnaie ». En convolant avec l’associé de son père, Liliane Bettencourt a veillé d’abord à préserver le patrimoine. Dans le cas d’une Liliane Bettencourt, l’achat d’une île aux Seychelles n’est pas une tocade. C’est un montage financier complexe. Qui va certes générer un trou dans les caisses, qui va dans un premier temps surévaluer le bien, mais dans un second dégager des plus-values, directes ou indirectes. L’Oréal ne finance pas aveuglément un Banier pour les seuls beaux yeux de Liliane Bettencourt : elle et son mari ont eu l’habitude d’acheter tant les consciences que les bons intermédiaires. Ce qui est possible, c’est qu’elle n’a peut-être pas l’œil à tout, et qu’il est fort envisageable qu’actuellement elle tolèrerait que la domesticité grappille quelques millions au passage, à moins qu’elle ne considère qu’il vaille mieux jouer à « qui se tient par la barbichette ? ».  Des Banier, des de Maistre, savent aussi jouer aux « artisses » amis de la poésie mais aussi… de sagas familiales quand cela les arrange.

 

Banier nous la joue « créatif au-dessus des contingences » quand un plumitif vient prendre auprès de lui de quoi remplir les feuillets de sa pige, Liliane Bettencourt nous la joue « grande dame qui a ses faiblesses » dans les mêmes circonstances. Mais elle ne prend pas Me Kiejman, avocat des époux Sarközy (Cécilia et Nicolas), au hasard. Marie-Pierre Subtil, du Monde, ancienne correspondante à Moscou, qui a enquêté sur les oligarques russes et leurs rapports avec la société de clearing Clearstream, signe l’article sur la plainte des actionnaires de L’Oréal. C’est une journaliste de terrain avec une formation de fait-diversière, et les rodomontades d’un Banier ne l’abuseront pas. On lui doit peut-être l’échec des visées de Stéphane Courbit sur France Télévisions en ayant suggéré que le cabinet de Christine Lagarde avait favorisé l’offre Lov-Publicis. Le problème, c’est que, là encore, la justice s’est contentée de laisser le parquet ouvrir une « enquête préliminaire » confiée à la brigade financière. Dans cette histoire de Woerthgate, plus globale, on sait ce que pense l’ancienne magistrate Eva Joly de ces « enquêtes préliminaires ». Pas plus que la justice, Marie-Pierre Subtil n’aura, pour cette enquête, les coudées franches.

 

Soyons sérieux. On ne concède pas 710 000 euros par an à un photographe pour planquer des billets  de banque entre ses photos lorsqu’il passe des frontières. Quand on dispose d’un tel budget, si on veut de l’image, on fait comme Cartier et sa fondation pour l’art contemporain : on s’affiche boulevard Raspail, pas chez Héricy, rue Servandoni. Si Liliane Bettencourt fonde avec Banier diverses SCI – sociétés immobilières La Firme, Blanche et June, celle-ci hébergeant tant Banier qu’Héricy – ce n’est pas que pour reloger un saltimbanque. Banier a beaucoup reçu. Quelles étaient les réelles contreparties, et à qui bénéficiaient-elles, tant en direction de L’Oréal que d’autres ? Seulement des « risettes » ? Uniquement des albums de photos ? Piètre retour sur investissement. On a connu Sir Lindsay plus avisé…

 

Pour tenter de cibler cette composante du Woerthgate, on peut se reporter au service hispanophone de Radio Nederland Wereldomroep. Sous le titre « La corrupción de la democracia », RNW dénonce la dimension structurelle de la corruption, et rapproche le Woerthgate d’autres affaires :  « El Tribunal de Cuentas italiano, en su último informe, establece que los delitos de corrupción activa de los funcionarios públicos aumentaron el año pasado en más de 150%. Y qué decir de España agobiada por los múltiples casos de corrupción de cargos públicos asociados a los "señores del ladrillo" enriquecidos por las delirantes políticas urbanísticas. Sin hablar del esperpéntico "caso Gürtel" que sigue coleando. ». En résumé, en Italie, les affaires de corruption dans la fonction publique ont plus que doublé d’une année sur l’autre ; en Espagne, les affaires immobilières les plus juteuses ont impliqué des ministres du culte de la confusion des genres entre affaires publiques et privées. Ajoutons que, dans le Valenciano, cela s’est traduit par l’assassinat d’un édile municipal. Dans le Woerthgate, on n’en est pas – encore ? – à retrouver un Louis de Broglie, ancien secrétaire d’État, abattu comme un malfrat au sortir de l’immeuble de son conseiller fiscal, mais sait-on jamais ?

 

« Il se vérifie ainsi que la corruption est le pilier central du capitalisme, » (adaptation libre) poursuit RNW. 250 000 millions d’euros, c’est l’estimation annuelle, sans doute basse, de la fraude fiscale dans la seule Union européenne. Ce manque à gagner explique les plans d’austérité et de rigueur qui frappent la santé publique, les régimes de retraites, &c.

 

Cela peut bien sûr favoriser l’extrême-droite, qui n’a jamais roulé que pour les mêmes, tout comme ceux qu’elle dénonce. C’est plausible en France ou Marine Le Pen devient, pour une partie de la gauche intellectuelle, un moindre mal en regard d’un Nicolas Sarközy qui la fait passer pour une modérée. Ce ne sont plus seulement des ouvriers, des artisans ou commerçants ayant conservé une « fibre sociale » qui se demandent si, en cas de second tour opposant Nicolas Sarközy à Marine Le Pen, ils préféreront le FN à l’abstention. Et c’est dans ce contexte qu’un Philippe Boggio nous sert la fable d’une Liliane Bettencourt n’ayant plus toute sa tête : « mais ces étonnements de la vieille dame, ce dédain des détails expriment surtout la lassitude d’une vie passée à gérer le trop-plein d’argent coulant vers elle à flot continu et à atténuer en elle la fatigue provoquée par les tapeurs de toute nature. ». Je crois Philippe Boggio sincère, mais dans un tel cas, la naïveté n’est pas une erreur, c’est une faute.

 

C’est dans ce contexte que Le Post continue de nous gaver des frasques des « pipeules ».  Ou de billets d’invités se livrant à l’analyse psychologique à deux balles d’un Sarközy s’estimant moins français que d’autres. Bien au contraire, il se sent parfaitement représentatif de ce qu’attendent de lui la haute-administration et les milieux d’affaires français. Il en fait un peu trop, voilà tout.

 

Tout n’est pas à jeter dans Le Post, comme dans l’ensemble de la presse française. Même au Figaro les rédactions tentent de jouer au chat et à la souris avec des directions qui orientent de très haut, mais en feignant de n’orienter que de très loin, en laissant deviner aux journalistes quel est leur véritable intérêt pour la poursuite de leur carrière. J’attends encore que Le Monde ou Mediapart nous expliquent quelle plus-value pourrait réaliser Xavier Niel, leur financeur et propriétaire du golf des Lys, à Chantilly, si le golf d’Antoine Gilibert à Compiègne (obtenu à bas prix d’Éric Woerth) venait à disparaître du voisinage cantilien (de Chantilly). Xavier Niel, selon la vulgate, n’aurait acheté ce golf que pour s’épargner la vue de constructions neuves depuis son balcon. C’est cela même, et Liliane Bettencourt est tellement gâteuse depuis si longtemps que n’importe quel godelureau venu de nulle part la roule dans la farine.

 

woerthgate_clearstream.pngOn peut comprendre que les rédactions de Valeurs actuelles ou des Échos (conseiller de la rédaction : Antoine Arnault, fils de et beau-fils de Maistre, ami de Sébastien Proto, dircab’ de Woerth) ne jouissent pas d’une très large marge de manœuvre. Mais au Post, ou sur Slate, petit journaliste qui n’ambitionne pas de devenir un Pascal Josèphe (que je salue aussi amicalement au passage en souvenir de ses convictions autogestionnaires du temps du Cérès de Chevènement), souviens-toi que sous l’uniforme du pisseur de copie, tu restes un travailleur. Et peut-être même, tout simplement, une citoyenne, un citoyen républicain. Laisser penser, par inertie, ou lassitude, que le FN de Marine Le Pen serait plus probe et intègre que l’UMP de Nicolas Sarközy, c’est une responsabilité. Contingenter le Woerthgate à ce que veut bien en laisser filtrer le procureur Courroye, c’est de la passivité, ou de la complicité ? Même s’il fallait travailler plus pour gagner moins en faisant des heures sup’ non récupérables puisqu’on ne demande plus de papiers sur le Woerthgate, qui lasserait désormais le lectorat, n’est-il pas salutaire, au moins pour soi-même, de s’obstiner ? Celles et ceux de Combat (le journal, le réseau), de Vérités (aussi d’Henri Frenay), ne comptaient pas leurs heures de récup’. Et on a toujours le choix. Celui d’affronter les miroirs, ou de s’en détourner, par exemple…

 

Puisqu’il est question de « dérouler la pelote » et de « parcourir la spirale », on peut par exemple s’intéresser  à Éric de Sérigny, relation commune de Woerth et de de Maistre. Les timides peuvent s’y lancer : même Les Échos font référence à ce personnage. L’Express, pour sa part, habille de Sérigny : « occupe au cabinet du ministre du Travail une fonction officieuse, comme précédemment au Budget. Il fait bénéficier le ministre de son épais carnet d’adresses dans le monde des affaires. Il a aussi contribué à la création d’un club sélect, le W 19 (W pour Woerth et 19 pour le nombre de ses membres). Le but de ce réseau bon chic bon genre est d’appuyer la carrière politique du maire UMP de Chantilly (Oise). ».

 

Comme il est aussi question de rafraîchir les mémoires, le livre de Jean Galli-Douani, Clearstream-EADS, aux éditions Bénévent, vient à point pour diversifier les lectures de l’été. On trouvera un premier entretien avec l’auteur sur Come4News. D’autres sont à venir… Les « bonnes feuilles » de ce témoignage emballent plus d’un haut-fonctionnaire et chiffonnent plus d’un personnage politique : le tandem Pasqua-Sarközy, par exemple. Les faits décrits par Jean Galli-Douani sont à rapprocher de ceux relatifs à la cession de l’immeuble de l’Imprimerie nationale (et d’autres) au Carlyle Group (depuis vice-présidé par Olivier Sarközy), et il est bien sûr question d’éclairer les affaires Clearstream d’une manière que ne désavouerait sans doute pas le journaliste Denis Robert. La « confraternité » avec laquelle une partie de la presse a soutenu Denis Robert – on se souvient du coup de pied en vache de Val, par exemple – fut parfois très tiède. Avec Jean Galli-Douani, l’occasion est donnée de se rattraper. Et c’est tout aussi chaud…

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

5 réflexions sur « Woerthgate : enfin une enquête aux coudées franches ? »

  1. PROCHAINEMENT EN AOUT 2010 SORTIE DU LIVRE [i]CLEARSTREAM – EADS : LE SYNDROME DU SARKOZYSME[/i]
    Écrit par Jean GALLI-DOUANI (Editions BÉNÉVENT)
    La QUATRIEME DE COUVERTURE
    [i]Les relations ambiguës du sarkozysme avec la haute finance…
    En 1993 Edouard BALLADUR s’installe à Matignon, à ses côté, Charles PASQUA ministre de l’Intérieur et Nicolas SARKOZY au Budget occupent des postes stratégiques. Mes fonctions de chef d’entreprise et de responsable de marché public me conduisent alors à côtoyer la redoutable réalité du pouvoir. Je suis pour la première fois confronté à l’affairisme, la corruption et le népotisme.
    Là où la réalité dépasse la fiction, une succession effrénée d’incroyables événements vous projetteront au cœur des affaires politico-financières des quinze dernières années au sommet de l’État. Témoin dans l’affaire CLEARSTREAM puis, involontairement, EADS, détenant des documents extrêmement compromettants, il est engagé par le pouvoir une véritable chasse à l’homme…[/i] »

    Voir absolument, sur Come4News, les propos de l’auteur recueillis par Michel :
    [url]http://www.come4news.com/exclusivite-entretien-avec-jean-galli-douani-clearstream-eads-le-syndrome-du-sarkozysme-577526[/url]

  2. Pour l’affaire Galli-Douani :
    JORF n°0150 du 1 juillet 2009
    Par arrêté du 26 juin 2009, de la ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sont nommés au cabinet du ministre d’État, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés :

    * Directeur du cabinet : M. François Molins, magistrat.
    * Directeur adjoint du cabinet : M. Alexandre Jevakhoff, inspecteur général des finances.
    * Chef de cabinet : Mme Ludivine Olive.

    Va falloir se taper les autres noms…

  3. Pour parler des Bettencourt, évoquons aussi le frère d’André, ou plutôt laissons le talentueux Raphaël Sorin évoquer Pierre…
    [url]http://lettres.blogs.liberation.fr/sorin/2010/08/ce-que-je-sais-de-bettencourt.html[/url]
    C’est rafraîchissant…
    Avec un « bonus » sur Banier.
    Un bémol toutefois : « [i]le bon peuple se régale des turpitudes des puissants[/i], » écrit Sorin et ce n’est pas faux. Pour leurs turpitudes financières, il faut bien que les puissants puisent de quoi les alimenter quelque part, et ce n’est pas qu’en allant puiser seulement dans les poches d’autres puissants. Et plus cet aspect des choses est clair, mieux on y voit.

  4. « [i]Eric Woerth est intervenu en 2008 alors qu’il était ministre du Budget pour obtenir un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur César, affirme le quotidien Libération à paraître mercredi.[/i] (…) [i]L’intervention du ministre s’est traduite en 2008 par un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur sans compter les pénalités de mauvaise foi, effacées elles aussi. [/i]»
    Je connaissais un peu César, rencontré notamment à la Fondation Cartier (alors à Jouy-en-Josas). Je ne peux me prononcer sur ce genre d’affaire sans en avoir tous les tenants ou aboutissants. Il faut voir les contreparties dont aurait pu bénéficier l’État dans son ensemble. Mais ce n’est pas forcément la bonne manière de financer, par exemple, les hôpitaux publics.
    On dirait que les petits journaleux se rebiffent…

  5. Toujours Libération :
    « La vente à bas prix de l’hippodrome de Compiègne, validée par Eric Woerth, continue de poser question.
    Renaud Lecadre
    [i]À cumuler les toques et casaques, Eric Woerth court sans cesse le risque d’être soupçonné de conflit d’intérêts. L’affaire de l’hippodrome de Compiègne illustre à merveille sa propension à balayer le qu’en-dira-t-on…[/i] »

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