« L’ouverture du marché en ligne du poker en France voit chaque jour la signature de nouveaux peoples avec les sites Internet pour aller représenter la marque sur les tapis verts. Dernier en date, et non des moindres: Antoine Arnault (33 ans). Le fils de Bernard, patron du groupe Louis Vuitton (LVMH), vient de s’engager avec le site Bwin. Un sponsoring qui n’en est pas vraiment un puisque Antoine Arnault n’en arrête pas pour autant son métier de directeur de la communication de LVMH… Cet amateur éclairé du poker (650 000 dollars de gains tout de même!) nous explique le fonctionnement de son partenariat. » C’est l’amorce de l’entretien d’Antoine Arnault avec Bertrand Parent, du blogue Le Parisien Poker Club.
Mais qu’on se rassure : « Non, il n’y a aucune volonté du groupe d’aller sur ce marché. Nous sommes un groupe de luxe et cela n’a rien à voir, » indique le fils de la seconde femme de Patrice de Maistre. 10 % des actions de BetFair détenus par Bernard Arnault, ce n’est absolument pas une « volonté » de participer à ce pactole, c’est un aimable divertissement accessoire. C’est un peu comme la bague à 400 000 euros versés en liquide de Liliane Bettencourt, un colifichet pour de Maistre… Une babiole qui s’est égarée on ne sait où, peut-être sous un meuble à Formentera, aux Baléares, où séjourne de nouveau Liliane Bettencourt.
Sébastien Proto a été, lui, l’interlocuteur régulier de tous les sites s’intéressant aux paris en ligne, et c’est bien normal, il était tout spécialement chargé de ce dossier au ministère du Budget.
Bwin, co-dirigé par Norbert Teufelberger, n’a d’ailleurs pas vraiment bénéficié de tous les coups de pouce de Bernard Arnauld pour obtenir des dérogations aux règles complexes quant à l’affichage des cotes des bookmakers. Betfair, semble-t-il, non plus. Petit rappel d’une dépêche d’agence : « Grâce à cela, Betfair (sous réserve de l’obtention d’une licence) aura le droit de faire de la publicité auprès des joueurs et parieurs sur un marché qui devrait devenir l’un des plus grands au monde. Cette approbation est en partie due à un fort lobbying de Bernard Arnault, qui détient 10% des actions de l’entreprise. Betfair sera sujet au même niveau d’imposition que les autres opérateurs qui envisagent une licence française. Le système de régulation français et les fortes taxes sur les paris en ligne ont été largement critiqués par les opérateurs. » Tout aussi en ligne d’arrivée sur le pactole des jeux, le groupe Lagardère. « Non, il n’y a aucune volonté du groupe… », précise Antoine Arnault. C’est fort possible. Peut-être que Bernard Arnault n’a pas engagé des fonds du groupe, mais d’autres, allez savoir… (c’est d’ailleurs assez facile de le connaître, mais cela prendrait du temps pour l’éclaircir). Bienvenue quand même au club !
Petite réaction d’un certain Naruto sur le site du Figaro, et non modérée par son officine de contrôle a postériori à ce jour (29 juillet) : « Et on apprend aujourd’hui que dans la série "je ne connais pas monsieur de Maistre", Woerth n’a pas fini de nous étonner. Grâce aux "officines" d’Internet, en l’occurrence Lesindiscrets.com, on apprend en effet que son directeur de cabinet, Sébastien Proto, passait ses vacances d’été avec le beau-fils de Patrice de Maistre, ce dernier étant par ailleurs très régulièrement reçu par ce même Proto et la cellule fiscale du cabinet (visites confirmées par le rapport de l’IGF)… Connivences, conflits d’intérêts, la belle histoire continue… ». Qui ne dit mot consent ? Je ne suis pas allé vérifier si ces visites avaient bien été confirmées par le rapport de l’IGF.
Cela part d’ailleurs dans tous les sens. Ainsi, un courageux Anonyme signale, sur le blogue Sarkofrance : « pour information, le boss des impôts en France, la DGFIP, est Parini, un ami intime de Sarkozy ; d’ailleurs il est le parrain de Louis Sarkozy , Parini habite Neuilly-sur-Seine, petit village. ». Philippe Parini a été nommé directeur de la Direction générale des Finances publiques le 10 avril 2008. Les Échos le qualifient ainsi : « un proche de l’Élysée aux Impôts ». Il était Trésorier public général des Hauts-de-Seine. Les Échos sont bien renseignés : Antoine Arnault siège au comité éditorial du quotidien économique, propriété de son père.
Que Patrice de Maistre soit l’époux d’Anne Dewavrin, ex-épouse de Bernard Arnault, mère d’Antoine, futur « première fortune de France », avec Delphine Arnault, à la suite de son père, est certes une coïncidence. Tout aussi fortuit le fait que David Douillet et François-Marie Banier figuraient sur la liste des 500 évadés fiscaux que les services allemands ont fourni à Bercy à l’hiver 2008, et que selon le rapport de L’IGF, de Maistre ait fait saisir l’administration fiscale « de la situation d’un contribuable auquel il est associé. ». Des gazettes supposent qu’il s’agissait de Banier, pourquoi pas d’Antoine Arnault ? Bah, pour une bagatelle de 650 000 dollars de gain, on ne remonte pas jusqu’au ministre, et tout ceci n’a rien à voir avec du blanchiment d’argent gris.
Coïncidence aussi, de Maistre sait choisir ses banquières, ainsi de la baronne Eva Ameil, épouse d’un membre du Jockey Club avec de Maistre, et responsable du secteur du luxe à la BNP.
Il va finir par falloir éplucher la presse « pipeule » pour tenter de retrouver Antoine Arnault au golf (« où je suis handicap 10, » précise-t-il pour Paris-Match), chez la reine de la nuit Régine, à Courchevel (et non à Chamonix, résidence alpine des Woerth), en compagnie de ses copains de Domainoo et Europ@web (noms de domaines), Raphaël Raingold et Olivier Baron, et vérifier, sur toutes les photos publiées ou non, qui se trouvait à l’arrière-plan. Dommage que les principales agences de presse spécialisées dans la presse people aient dû dégraisser leurs services de documentation, recherche et indexation. Il va falloir s’intéresser à des détails tels que la composition du jury du Grand Prix Stratégies-Condé Nat Luxe (Antoine Arnault, Brigitte Fitoussi, Sarah Armitage…), pour trouver qui sont les tuteurs, qui sont les pupilles, et les proches d’Antoine Arnault.
Comme disait l’autre, Antoine-Vincent Arnault, un feu fabuliste : « Ce n’est pas la première fois / Que le tuteur a dévoré, je crois, / Le patrimoine du pupille. » Parfois, heureusement, c’est le contraire, et le tuteur favorise le patrimoine du pupille. Ce qu’il faudra démontrer, avec dans les rôles des tuteurs, Éric Woerth ou Patrice de Maistre. Bon courage aux enquêteurs. Nos encouragements au procureur Courroye.
Les frères de la série de télévision Numbers, celui du FBI et l’autre, le chercheur, élaborent de savants organigrammes. Suggestion au procureur Courroye, demander le renfort de Don Eppes et de son frère, Charlie, pour créer un tableau synoptique, qui embrasserait d’un seul coup d’œil, toutes les photos des protagonistes, proches ou lointains, du Woerthgate. Avec des flèches, des dates, des lieux, ceux des résidences des Gilibert, de Compiègne et Chantilly, par exemple. Ceux des résidences des de Maistre, des Arnault, des Bettencourt, des Parini… Avec les pourcentages des prises d’intérêts – licites, bien sûr – des un(e)s dans les affaires des autres. Chercher qui a créé les visuels des publicités des autres, aussi, par exemple. Banier s’est vanté d’avoir trouvé « Opium » et « Poison », des noms de parfums. Après les dîners du Fouquet’s, il va falloir s’intéresser aux participants de la soirée Mont Blanc à l’hôtel d’Évreux, place Vendôme… Cela tombe bien, la sphère de la domesticité s’est prise d’une passion pour les écoutes aux portes et les enregistrements clandestins. Et puis, il y aura, pour les enquêteurs, l’agrément des voyages, tout frais payés, pour aller s’entretenir par exemple avec Allessandro Vallarino Gancia (les apéritifs), l’époux de Delphine Arnault. Un petit coup pour la route, les limiers de Courroye ? Sans façon, à la bonne franquette !
P.-S. – les contributrices et contributeurs de la rubrique « Mode et Déco » de Come4News peuvent se mobiliser pour contribuer à cet organigramme…
Texte de Philippe Lambolley à propos d’une photo dont nous ne détenons pas les droits de reproduction mais que tout le monde connaît (Liliane Bettencourt, sa fille la regardant de biais).
« Voici la photo d’une mère et d’une fille – photo absolument géniale – cette photo est connue du monde entier – elle vient de faire la fortune du photographe qui l’a prise.
A gauche la photo d’une mère qui a connu les honneurs rendus par les hommes – la tête d’une jouisseuse, bouche entrouverte, regard malicieux – une mère/maître, celle qui a transformé toutes celles et ceux qui l’ont approchés en esclave avec le système des enveloppes.
Tous se sont prosternés devant elle pour avoir du liquide : hommes politiques, artistes homosexuels, amants, petit personnel…
Elle représente au mieux le peuple français face à l’envahisseur allemand nazi.
On peut ainsi se définir soi-même face à cette femme perverse : serions nous prêt à lui baiser les pieds pour avoir chaque semaine notre enveloppe ?
Oui : nous n’aurions pas été des résistants
Non : nous aurions été des résistants dès 1940.
Il y a ceux qui souffrent dans la vie et il y a les jouisseurs. Les Juifs ont été cramés par les jouisseurs.
A droite la photo d’une fille délaissée par les hommes. Elle a la bouche pincée qui s’affaisse, le regard haineux, la main crispée sur le sac à mains, les cheveux coiffés avec une raie sur le milieu. Elle inspire la nonne devant le miroir.
Elle a la haine de la mère qui profite de la vie jusqu’à son dernier souffle, qui la prive de quelque argent pour continuer à mener grande vie.
Elle est l’image d’une autre France : les jaloux qui dénoncent.
Le grand feuilleton de l’été se résume à cette photo et nous renvoie notre peuple à travers la gueule. Les hommes sont plus bas, le photographe ne les avait pas dans son champ de vision. »
Texte : Philippe Lamboley
P.S. – Pour comprendre les allusions de Philippe, s’intéresser aux biographies d’André Bettencourt (« résistant » à Berne, Suisse, après avoir été chroniqueur antisémite) et de quelques protagonistes…
Très bon dessin de Chimulus (voir ailleurs) qui estime que la crème de Chantilly (les Woerth)aurait aidé Liliane Bettencourt à sucrer les fraises… 😉
Bonsoir Jeff. Je ne pense absolument pas que Françoise B. ait de la haine pour sa mère, mais pour ceux qui l’entourent et qui l’ont éloignée d’elle. La question se serait probablement passé de la même façon si elle n’avait pas été aussi fortunée. Personnellement je me suis fâchée tout rouge quand j’ai appris qu’une amie de ma mère de sept ans plus jeune que moi se faisait passer pour sa petite fille auprès du personnel de l’hôpital où maman était hospitalisée, ceci afin d’obtenir des renseignements confidentiels. Amie elle était, amie elle devait rester (d’autant que se faire passer pour ma fille, hein, quand même faut pas exagérer…. je n’étais pas encore un vieux croûton)
Trève de plaisanterie, les intérêts des uns et des autres sont vraiment liés dans ce beau monde. Merci de ce billet encore édifiant.
Bonsoir Jef Tombeur alors la je savoure ,il est vrai que cela aurais peu inspirer un roman « Fleuve
noir » du regretté commissaire ……..,il ne manque plus que Bérurier et sa célèbre baguette remplie de victuaille !!!!
Bonne continuation !!!
Pour Laury : ben, oui, c’est du noir de chez noir…
Pour Sara :
Dites-vous bien que les rescapés des camps, les descendants de ceux de la Résistance, se sentent tous impliqués. Ce n’est pas de la haine. Émile Géhant me disait : « [i]pardonner, oui, oublier, jamais… [/i]». Cherchez. Voyez les écrits de membres de la famille Bettencourt sous l’Occupation. Comprenez ce qui se passait dans les camps, entre « juifs » (certains, ne pratiquant pas plus qu’ils n’étaient impliqués dans la création de l’État d’Israël, se sont retrouvés « juifs » à leur grand étonnement), homosexuels, gens « du voyage », « communistes » (certains n’étaient absolument pas staliniens), &c. À un moment, trop, c’est trop. L’indulgence et le laxisme ont leurs limites. ¡[i]No pasaran[/i]!
[b]Petite contribution non pas sur le scandale du jour « les magouilles en famille », mais sur l’annonce AFP diffusée par france 24 de ce matin.
Trop drôle, mais je sais que Jef, traduira ce texte tout autrement.
8 heures d’interrogatoire pour çà ?
« Présenté il y a encore quelques semaines comme Premier ministrable, M. Woerth s’est trouvé sous le feu des critiques de l’opposition en pleine présentation du projet de loi réformant les retraites.
Il a été entendu « de manière globale » sur les différents aspects de l’affaire Bettencourt pour lesquels son nom est apparu, selon le parquet de Nanterre.
Il a répondu aux accusations de financement politique occulte proférées par l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout. Cette salariée, licenciée en 2008, affirme que le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, lui avait demandé de retirer la somme de 150.000 euros début 2007, destinée selon elle à Eric Woerth, trésorier de l’UMP et de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Selon Me Le Borgne, M. Woerth « a, avec une vigueur et une énergie particulière, nié avoir reçu un quelconque financement politique qui eût été non conforme à la loi ».
réal, qui a admis disposer de comptes en Suisse, « à régulariser », et d’une île aux Seychelles au statut flou.
Le ministre, qui a fait de la lutte contre la fraude fiscale son cheval de bataille lorsqu’il était à Bercy, a été blanchi sur ce point par un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), dépendante de Bercy.
L’affaire laissera « une trace » pour M. Woerth, qui a, selon le porte-parole adjoint de l’UMP, Dominique Paillé, fait l’objet d’une « curée médiatique » et d’une « chasse à l’homme absolument éhontée ». Le PS et les Verts ont de leur côté dénoncé « une mise en scène » pour gagner du temps et réclamé une nouvelle fois la désignation d’un juge d’instruction
[/b]
Bon, petit point du jour… à la ligne…
Je ne sais plus trop qui a diligenté une nouvelle audition de de Maistre, et là, je n’ai pas le temps, sur le moment, de m’en préoccuper.
Revenons quand même sur cette « animosité » que peut éprouver Françoise Meyers-Bettencourt à l’égard de Banier. Je vais peut-être titrer, de manière parfaitement putassière et racoleuse, « Woerthgate : le complot juif ? ». Bien sûr qu’il n’y a aucun complot, qu’il ne serait, s’il en était, pas plus « juif » que « celte » ou « picard » (Chantilly).
Cela étant, il faut quand même comprendre que parmi celles et ceux qui défendent bec et ongles le fait que Liliane Bettencourt « fait ce qu’elle veut de son argent et n’a de comptes à rendre à personne », il y a une vieille composante collaborationniste (des contemporains, des filles et fils de…), et de l’autre côté, chez celles et ceux qui veulent crever l’abcès du Woerthgate, pas mal de gens proches (par filiation notamment) de milieux de la Résistance, des FFL, des FFI, des camps. Et on peut assez aisément comprendre pourquoi en se plongeant dans le passé de la famille Bettencourt (un passé revisité de fond-s en combles par Françoise Meyers-Bettencourt).
Qui avait introduit «l’inverti » (j’emploie le terme d’époque) dans la famille Bettencourt ? Liliane ou André ? Et pourquoi et comment ?
Avant de s’enticher d’un Banier, Liliane Bettencourt, du vivant d’André, avait d’autres fréquentations très fréquentes… Il n’y a pas eu que sa fille, Françoise, a être écarté(e) de l’entourage de Liliane Bettencourt, de plus en plus isolée, « cernée ».
Cela, c’est un volet pas si obscur du volet Bettencourt. Il n’est pas accessoire de comprendre que, pour les Bettencourt, André et Liliane, d’expérience, tout s’achète, y compris les consciences, le passé, les honneurs, &c. Et que la mainmise sur Liliane Bettencourt s’explique aussi de ce fait : lâcher x milliers de francs, puis des millions d’euros, si l’on vous suggère que cela pourrait servir à tel ou tel, ou éviter que tel ou tel veuille nuire, cela n’a guère fait frémir les Bettencourt (feu André, Liliane). C’est un ressort puissant pour influer sur Liliane Bettencourt. Lui faire croire que sa fille veut lui nuire, ce n’est pas non plus très difficile. Faire croire, en revanche, que sa fille voudrait lui nuire en utilisant les mêmes méthodes, c’est, je crois, l’insulter. Mais bon, c’est une opinion, assez superficielle. Je n’ai aucun élément.
L’historiographie, en ce qui se rapporte à Eugène Schueller et André Bettencourt, est assez bousculée. Voyez tant la page Wikipedia sur Eugène Schueller que la page de « discussion ».
[url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Eugène_Schueller[/url]
Prendre aussi connaissance de ce passage de la page de discussion de l’entrée André Bettencourt :
« [i]André Bettencourt était effectivement directeur et chroniqueur de[/i] Terre française, [i]et les textes cités le sont avec exactitude. La source Réseau Voltaire, si elle prête à critiques, n’est pas la seule. Mentionnons au moins [/i]L’Oréal une histoire sans fard, [i]de Michel Bar-Zohar, chez Fayard ; et[/i] La saga des Bettencourt, [i]de Bruno Abescat, chez Plon, qui sympathise avec son sujet, mais n’en rapporte pas moins le même dossier, accablant. L’ensemble de ces éléments ont été mis-à-jour avec l’affaire l’Oréal, au début des années 90. Prétendre que ce dossier serait fumeux consiste à prendre la défense de l’indéfendable, pour des motifs vraisemblablement pas plus avouables. Il est attristant que certains se spécialisent dans ce travail de déconstruction méthodique des connaissances engrangées sur Wikipedia.[/i] »
Ensuite passer à : [url]http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Bar-Zohar[/url].
Ce n’est pas que les Français aient tant la mémoire courte : on la leur façonne parfois.