Wikileaks ou qui dupe qui ?

      Je l’avoue ce site m’est encore moins familier que Wikipedia où l’on trouve pépites et saletés. Il faut parfois trier mais une confiance relative est possible. Curieux de nature, je ne suis pas encore allé lire les 250 000 textes qui font et feront le bonheur des journaux. Ils ont de quoi publier pendant des années ces archives. Assez vite cela lassera, comme le reste.

      C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut la fermer disait Pierre Dac. Alors je m’en tiens à ce théorème existentiel.

      Comme les documents ont une envergure planétaire, chacun va y trouver de quoi encenser sa chapelle ou bien s’offrir des messes noires contre les dieux qui nous gouvernent.

      Et puis c’est un délice que d’avoir l’impression que l’on a le droit d’entrer dans les arcanes de la diplomatie, et mieux encore dans les secrets des services secrets. Cela vous ravive OSS 117 (pour les anciens), De Villiers, Fleming et 007, J. Le Carré, et beaucoup d’autres que j’oublie. C’est notre enfance qui revient avec les aventures improbables, les mystères à jamais enfouis, comme pour les Pyramides, des mondes qui ne seront jamais les nôtres mais qui nous ont fait vibrer, trembler, frétiller tard dans la nuit.

      La différence aujourd’hui, c’est Internet. Voilà le premier grand rôle théâtral de ce moyen de communication et d’information. Car il faut bien garder en tête que ce produit vient d’Internet, la plus grande poubelle mondiale ou notre dernier trésor en date, au choix.

      Deux questions surgissent, me semble-t-il. La première est évidente. Quel crédit accorder à ce site ? Si 100 % n’est pas  vrai, tout est douteux. C’est la 1° loi d’Internet. Dans ce cas, qui trompe qui ?

      La 2° est subséquente. Nous sommes « protégés » par la CNIL qui peut être saisi par tout individu en ce qui le concerne. L’image pourrait en être notre site C4N où fleurissent les pseudos. Et pour les Etats, la collectivité, nous réclamons la totale transparence. Cette antinomie est franchement contradictoire. Tout savoir sur Big Brother à qui l’on interdit de connaître notre personne, notre individualité et par-dessus tout nos jardins secrets.

      Voilà une véritable occasion de traiter cette question où notre ambigüité est patente et notre raison mise à mal.

      Qu’en pensez-vous ?