Wifi et SNCF

Vous prenez le TGV et/ou le Thalys pour vous déplacer en France ou en Belgique/Pays Bas.

 

Depuis quelques semaines, la SNCF teste des rames de TGV avec la technologie WIFI. Dans les gares, vous pouvez déjà bénéficier de cette technologie, gratuitement, car l’installation est "simple" et le coût engendré est vite amorti du fait de la fixité du matériel.

Pour les rames TGV et Thalys, ce n’est pas aussi simple. La mobilité rapide de ces trains sur les lignes LGV (ligne grande vitesse) engage un équipement très particulier et très couteux. 

 

Guillaume Pépy, président actuel de la SNCF, vient de faire savoir que la gratuité, demandée par des milliers de voyageur, était impossible (sauf en billets première classe) sur les rames équipées car le prix de revient des installations ne pouvaient pas être pris, seule en charge, par la SNCF.

 

Cela s’explique simplement par le fait que les rames TGV roulant à des vitesses de 200/250 km à l’heure en moyenne, nécessite un équipement lié aux satellites pour "accrocher" le réseau permettant l’accès au WIFI. Guillaume Pépy évalue à 1 million d’euros l’équipement d’une rame à la technologie WIFI. De plus, lorsque les trains passent sous un tunnel, l’antenne satellite placée sur le toit de la rame doit faire le relai sur le système 3G ou GPRS…

 

Actuellement, le tarif appliqué à une heure de connexion est de 6€50 et de 13€ pour un voyage complet. 

 

Les personnes les plus touchées sont bien entendues les professionnels qui ont un besoin quasi permanent d’une connexion internet pour l’échange d’informations (web, mail, etc…) entre leur bureau et leurs clients.

 

Personnellement, je pense également, que le Président de la SNCF ne va pas s’asseoir sur un chiffre d’affaires potentiel qui va selon la demande, aller en progressant et ce serait un manque à gagner pour la firme que de passer au tout gratuit un réseau internet qui sera uniquement utilisé par des professionnels et que très rarement par des usagers (personnel, touriste, etc…)

 

Néanmoins, ces études montrent que les grands projets d’un accès internet gratuit se démocratise et s’ouvre de plus en plus. La demande faite par les utilisateurs est de plus en plus réelle et il arrivera bien un moment où la tendance s’inversera avec un accès gratuit mais sécurisé.

 

Il faut savoir que les accès gratuits et illimités des accès internet dans des lieux publics (centre ville, gare, administration, etc…) ou quasi-publics (hôtel, restaurants, etc…) engagent la responsabilité de l’autorité quant aux connexions qui pourraient être douteuses (téléchargement illégal, sites à caractères pédophiles, etc…) ; il est donc aisé de comprendre, et cela semble cohérent, que les accès internet gratuits soient limités ou avec un minimum de garantie pour les lieux publics ou quasi-publics qui les offrent (vous voyez d’ailleurs, en cas de connexion dans un espace où la gratuité est de mise, l’obligation de remplir un formulaire d’identification qui permettra à l’opérateur de vous retrouver en cas d’utilisation frauduleuse de ces sites dont vous avez accès).

 

Quoi qu’il en soit, la SNCF évolue de manière positive sur les nouvelles technologies. A quand, une clarté dans les prix de certaines lignes TGV et à des respects quotidiens des heures affichées (retard permanent et manque d’explications sur ces retards).