Je n’ai pas le charme d’Uma Thurman et de toutes façons, je ne bois pas de Schweppes, voilà pourquoi je vous le dirai en français « A quoi vous attendiez-vous ? »

Quand je consulte la presse, je lis que le moral des Français est au plus bas et que la popularité du chef de l’état est en chute libre. Deux tiers des Français ne voient pas l’avenir en rose, qui avait dit que ce serait facile ? J’avoue que ça me laisse perplexe : nous venons de vivre six mois dans les nuages avec des campagnes électorales qui occultent tout le reste, suivies de deux mois pendant lesquels on sait que l’économie tourne au ralenti. Qu’espériez-vous ? Qui pouvait croire raisonnablement que le nouveau chef de l’état et le gouvernement allaient résoudre tous les problèmes comme par enchantement ? 

Bien sûr, on était habitués à un président hyperactif qui faisait beaucoup de vent mais qui n’était pas plus efficace pour autant. Prenez par exemple le problème de la sécurité, à Marseille en particulier. Sarkozy y avait installé un « super flic » qui devait faire cesser les règlements de compte à répétitions. On voit où on en est aujourd’hui.

Il passait son temps à sillonner la France, ce qui ne me parait pas être la meilleure solution pour travailler. François Hollande est plus discret, mais croyez-vous qu’il passe son temps à ne rien faire. On lui reproche d’avoir pris des vacances, après l’année qu’il venait de passer, il pouvait bien souffler un peu. Il faut du temps, deux mois d’été c’est trop court pour remettre le malade sur pied. Les électeurs de Hollande sont impatients, on l’a vu à l’inauguration de la foire de Châlons-en-Champagne, et on les comprend, mais il faut prendre son mal en patience. Ils estiment mériter une récompense pour leur choix, c’est normal mais le président a toujours été clair en martelant qu’il a été élu pour cinq ans, par pour trois mois. Maintenant, c’est la rentrée et il faut prendre le taureau par les cornes : plus vite il y aura des résultats, mieux ce sera pour tout le monde. Et surtout qu’il n’oublie pas sa promesse de justice car c’est à ce niveau qu’il sera jugé.