Les années se suivent, et on se souvient difficilement de de l’actualité, qui monopolisait les Unes des journaux, et les titres des grand messes du 20h00, il y a un an. Pourtant, n’existe-t-il pas un devoir de mémoire pour l’actualité récente ? Retour sur l’été 2010.


Un vaudeville imaginatif.

Il y a un an, aucune frasque grivoise de l’un de nos dirigeants, mais un imbroglio politico – judiciaire, même si certains préfèrent y voir une affaire politico – financière. Eric Woerth , il est encore ministre du gouvernement Fillon, se démène face à des attaques incessantes. On dénonce le conflit d’intérêt – d’autres, anciens ministres eux aussi, ne se gêneront pas pour le dénoncer de manière plus virulente encore – , reprochant à Monsieur le Ministre d’avoir usé de ses relations et de son pouvoir pour avoir fait embauché son épouse, Florence, par une société gérant la fortune de Mme Bettencourt. La riche héritière de L’Oréal aurait été abusée, et Mme WOERTH ne devrait sa place qu’à son époux de ministre.

L’affaire fait grand bruit, d’autant plus qu’on soupçonne (les médias le laissent supposer en tout cas) Mr WOERTH (mais là on devine l’accusation, à peine voilée, contre le chef de l’Etat) d’avoir demandé la légion d’honneur à Monsieur de Maistre, le gestionnaire en titre de Mme BETTENCOURT, alors que le Ministre se défendait, quelques jours plus tôt, de connaitre le responsable hiérarchique de son épouse.  Reproche était encore fait à Mr WOERTH d’avoir, alors qu’il était trésorier de l’U.M.P, reçu de l’argent liquide (et dire, que l’on croyait qu’une campagne électorale ne coutait pas plus que 3 francs 6 sous). Puis vint les rumeurs dénonçant les visites des Hommes politique de droite à la riche héritière, qui tous ressortaient de sa demeure lourdé d’une enveloppe garnie.

Tout le décorum semblait être en place, mais il manquait alors un gigolo, dont les frasques étaient censés amuser la milliardaire, ou tout du moins lui redonner gout à la vie : François Marie Banier acceptait, avec plaisir, depuis des années de jouer le rôle de ce trublion.

UNE FIN BRUTALE

Si la mise en place de tous les éléments avaient nécessité de longues investigations, la chute de vaudeville de l’été 2010 nous laisse sur notre faim, tant on espérait que le dénouement serait aussi surprenant que le corps même du délit.

Le trublion, pour commencer, écarté de l’entourage de la vieille dame, ne la fait plus sourire, mais il évite toute poursuite, puisque la plainte à son encontre par la fille de la milliardaire a décidé de ne pas maintenir sa plainte. D’autan plus étonnant, lorsque l’on sait que Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de la milliardaire, reproche de la part de M BANIER le détournement d’un milliard d’euros.

Florence Woerth, qui avait du démissionner de son poste durant la tourmente de son époux, réclame désormais un million d’euro à son ancien employeur, espérant que les Prud’hommes requalifieront sa démission en licenciement forcé, voire abusif.  Une démission à l’insu de son plein gré…Etonnant, d’autant plus que  lorsque l’hebdomadaire L’Express s’interroge sur le montant demandé, l’épouse de Monsieur le Ministre affirme savoir, comme tous les Français (sic !), qu’il faut savoir demander beaucoup pour obtenir peu.

Le ministre, lui, a été lâché, après qu’il ait mené à bien son dernier combat : l’adoption de la loi sur les retraites.  On le soutient, dans la majorité, du bout des lèvres, mais  on se rend compte, que selon les préceptes de son épouse, il n’a pas du beaucoup demander.

Quand à Mme Bettencourt, si pour calmer les ardeurs de sa fille, elle a pris ses distances avec son gestionnaire de fortune, elle est de nouveau l’objet d’une nouvelle demande de mise sous tutelle de la part de sa fille ; la réconciliation n’aura pas duré plus d’un an.

Au bout du compte, il existe désormais une multitude d’instructions croisées contre M WOERTH et M de MAISTRE .  Lorsque l’on sait que la procédure elle – même initiée à Paris fait l’objet d’une plainte contre X, soupçonnant la juge d’Instruction d’avoir dévoilé des informations essentielles aux journalistes…

La morale de l’Histoire.

Il faut toujours une morale à toute histoire. Ici, on hésite. Doit – on croire, que l’Argent ne fait pas le bonheur, ce qui est sur, c’est qu’il ne fait pas le bonheur de ceux, qui n’en ont pas.  Peut – être à moins que la morale de cette histoire ne sorte de la bouche de Mme WOERTH :

Il faut savoir demander beaucoup pour demander peu…

On s’effraie de ce qu’a pu demander François Marie Banier pour réussir à obtenir un milliard d’euros. Le plus simple pour le savoir serait de demander aux conseillers financiers de Mme Bettencourt. Mme Woerth, s’il vous plait, encore une question…