C’est très maladroitement que le Premier Ministre a avoué, le 8 février 2011 devant la presse, avoir passé ses vacances de fin d’année en famille à Assouan, entre autre, aux frais de l’État égyptien.
Il est vrai que la parution du Canard Enchainé du lendemain ne laissait guère de chance à Mr François FILLON de passer au travers de nouvelles révélations désastreuses.
Ainsi après avoir caché cette information durant plusieurs semaines, en pleine tempête médiatique concernant le voyage de MAM, espérait-il duper l’opinion en se fendant d’un très tardif et étonnant mea-culpa. L’opinion elle, ne s’y trompe pas, l’aveu de circonstance ne saurait l’absoudre d’une faute d’éthique et diplomatique dont la communauté internationale s’offusque, même si cela n’est pas relayé dans l’hexagone.
Mais il y a un autre fait encore non révélé de cette affaire.
C’est à l’hôtel Old Cataract d’ Assouan que la famille FILLON à passé une partie de son séjour.
Ce palace, propriété du «bien français groupe ACCOR», est très prisé par la classe politique française.
Ce même groupe qui accueille les expulsés de France près des aéroports de Paris, entre autre, par l’entremise de l’agence de voyage, tiens donc!, Carlson wagon lit, qui elle-même fournit les billets d’avion du couple BESSON en Italie, ou encore elle qui détient la quasi-totalité des marchés des déplacements des fonctionnaires français et autres membres de cabinet, depuis le début des années 1990.
Justement ces marchés mis en place et offerts à Accor-Wagon-lit, moyennant le reversement de ses bénéfices, par l’actuel dir-cab de MAM et le Ministère du Budget en 1994 (N.SARKOZY), période BALLADUR.
Enfin ces marchés dont le SCPC (service central de prévention de la corruption, ministère de la Justice) relevait des délits de corruption, de détournements de fonds publics et de création de caisses noires.
L’engouement pour les hôtels de luxe et les voyage en avion traditionnellement très appréciés par la classe politique française ne laisse pas insensible.
Mr le Premier Ministre fait valoir une tradition française lorsque lui est mis à disposition un Falcon Dassault, propriété de l’État égyptien lors d’un séjour privé.
Imaginons un instant une telle gracieuseté en Allemagne, en Grande-Bretagne et autres pays où la démocratie et la justice sont principe. Ce qui ne se fait pas ici ne doit pas se faire ailleurs.
Mais déjà , le lendemain des élections présidentielles de 2007, le Président élu affichait ostensiblement ses liens avec le privé et les amis, laissant l’exemple à une certaine élite politique.