Grand débat : faut-il ou non coucher le 1er ou le 2e soir, ou laisser poireauter (c’est le cas de le dire) le mâle qui nous dévore avec des yeux lubriques et nous chatouille avec ses 42 paires de mains?
Premier réflexe des vierges effarouchées que nous fûmes presque toutes un jour : "Jamais le 1er soir si tu veux que ça dure !". Confirmation énergique du mâle repu. Dénégation éperdue de l’Homme en manque…
Problème : et si on en a envie, nous ? On se condamne à ficher en l’air une histoire qui aurait pu être si on avait gardé les jambes serrées deux rendez-vous de plus ? Il faut croire…
Le problème du troisième rendez-vous, s’il est proche du premier, c’est qu’il peut faire perdre la mémoire à l’Homme des mois ou des années plus tard : "Ah bon, t’es sûre ? On n’a pas couché le premier soir ?" Oui, on est sûre, nous, on s’en rappellerait. Et quand c’est dit par un Américain qui vient de balancer sur un ton presque neutre et badin: "Aux Etats Unis, on dit que si on a couché avec la fille au premier "date" on sait qu’on ne l’épousera pas !", on a des envie d’étouffement avec un oreiller parfumé au "Nuit torride".
Alors, quel est le bon moment pour dire "oui" ? Si on n’attend pas assez, on est une grosse truie lubrique "qui n’en veut" et qu’on largue une fois le forfait accompli. Si on attend trop, il va voir ailleurs s’il y a des ouvertures (allez, sans jeu de mots !). Si le délai est raisonnable mais qu’on se fait quand même jeter au petit matin… Là, je sèche.
Mais avec ces rencontres par Internet et autres "speed datings", soirée "Solo U" et j’en oublie, où l’on se déballe tout très vite, où l’on se mail, se textote, se téléphone avec un degré de chaleur en plus à chaque rencontre virtuelle, qu’est devenue la règle des 3 rendez-vous ? Si on a fini par se chauffer à mort à grand coups de conversations interdites aux mineurs, de SMS explicites, voire de MMS très très coquins, difficile d’imaginer qu’on va confectionner des colliers de perles à la prochaine (souvent première) rencontre ! Est-ce que ce rendez-vous là compte pour le premier, ou considère-t-on qu’on a eu une vie ensemble avant ?
C’est compliqué. Souvent, ce n’est pas parce que l’on s’est "lâchés" virtuellement qu’on aura ne serait-ce que l’envie de passer à l’acte. Tellement d’hommes (et de femmes) se contentent de fantasmer…Et si l’on se préoccupe, en tant que femme en l’occurrence, de l’image que l’on va donner à l’autre et par conséquent de la durée éventuelle de cette relation jusqu’ici virtuelle, comment redevenir une sainte quand on a discuté, mailé et textoté pour un public averti ? On a voulu jouer aux femmes libéres, difficile ensuite de jouer à "je ne suis pas celle que vous croyez !"…
Le seul conseil qu’il est éventuellement possible de donner : faites comme vous le sentez ! Si l’autre vous prend pour une salope (pardonnez le mot mais je n’en vois pas d’autre) parce qu’il a confondu séduction et racolage, vous ne ratez pas grand chose. Des vrais couples se sont formés et durent bien qu’il y ait eu "consommation" le premier soir. D’autres ont attendu et attendu encore ("On a envie d’être sûr") pour finalement se quitter après la première nuit tant elle a été décevante. Pas de règle dans ce domaine. Enfin… Pas que je sache ! Témoignages attendus avec impatience !