Désormais, sur Wizzair, il y a deux types de bagages à main, dits « cabine » : les petits, vraiment petits, et les grands (pas si grands, 56×45×25 cm). Les premiers peuvent être embarqués gratuitement, les seconds sont facturés dix euros par trajet (contre 20 € pour un bagage en soute).
Le site britannique Which Air Line (.com), qui maintient un comparatif des tarifs des compagnies aériennes considère que, en fonction du nombre et de la taille de ses bagages, il peut être, pour certaines compagnies, plus avantageux d’offrir un siège à un accompagnateur chargé de vos bagages en extra que de les enregistrer.

Que fait, que font, le ou les voyageurs désireux de s’embarquer sur un moyen ou long-courrier ? Ils cherchent en ligne le meilleur tarif. Mais ils ne peuvent vraiment faire la comparaison entre les compagnies qu’après avoir réalisé une réservation complète, à conserver ou annuler, ce qui est très fastidieux.

Prenons l’exemple de Wizzair. Le prix du siège est attrayant. Oui, mais il faut absolument songer à imprimer soi-même sa carte d’embarquement (accès gratuit au vol). Si vous oubliez de cocher la case indiquant que vous prendrez votre carte d’embarquement à l’enregistrement des bagages (pour 7 €), vous vous en verrez réclamer 15 à l’aéroport.
Et maintenant, si le petit bagage à main peut toujours être embarqué gratuitement, celui d’une dimension de seulement 42×32×25 cm (la taille d’un grosse mallette de maquillage), le « grand bagage à main », de 56×45×25 cm, celui dit de taille « cabine » est facturé 10 € (contre 20 pour un bagage en soute de moins de 32 kg). N’oubliez pas que vous devrez payez par virement ou carte bancaire, et que cela sera facturé. Et cela par trajet. Par conséquent, si vous devez prendre une correspondance pour la même compagnie à « bas coût », vous payerez tout cela deux fois.

En sus, pour rejoindre l’aéroport dit de « Paris-Mauvais » (Beauvais) depuis Paris, ajoutez le prix du billet de métro et de bus (15 €).

Tout considérer

En général, seul le prix du siège retient votre attention quand vous vous livrez à un comparatif. C’est voulu, notamment pour les compagnies low cost, à bas coûts, comme Wizzair, Ryanair, Vueling, EasyJet, Air One, Flybe, Germanwings, &c. Or donc, pensez bagages.

Les site Which Airline (.com) actualise un comparatif de la taxe sur les bagages. Grand gagnant toutes catégories, Ryanair, avec 25 € pour un bagage à main et 135 pour un autre en soute. AirBerlin tient bon la corde pour le bagage en soute : 115 €. Et encore, ce comparatif n’est pas tout à fait finement actualisé. Attendez-vous à d’autres surprises.

Le site conseille au besoin d’acheter sur place des vêtements hivernaux chaud si la destination est peu chère, de ne pas s’encombrer d’une gros drap de bain (à trouver sur place), et de louer à destination rollers, skis ou vélos. Il recommande : sur certaines lignes, offrez plutôt un siège à un accompagnateur sans bagage et scindez les vôtres pour les embarquer en cabine. Le gain sera faible par trajet (une vingtaine d’euros pour un Londres-Budapest sur Ryanair, par exemple, une trentaine pour un Gatwick-Alicante via EasyJet).

Attention, toutes les compagnies n’ont pas les mêmes gabarits de dimensions des bagages, ni n’autorisent le même poids à bord. Prenons Vueling. Les dimensions du bagage à main ne doivent pas excéder 55×40×20 cm (comparez avec Wizzair, supra) ni dix kilos. Si vous enregistrez en ligne votre bagage sur Vueling, le coût sera de dix ou 22 €. Mais si vous le faites à l’aéroport, ce sera 25 € par bagage. Dans ce cas, si votre bagage à main dépasse d’un poil, comptez au moins 50 €.

Attention aux surprises (prévues par les compagnies)

Un ami revenant de Timisoara (Roumanie) avait embarqué à Paris-Mauvais (BVA) avec un grand bagage à main, sans problème. À destination, au retour, il se présente à l’enregistrement des bagages pour retirer une carte d’embarquement. Aucun problème. Au moment d’embarquer, contrôle de gabarit. Ah, il est trop tard pour placer en soute le bagage cabine, qui entrera fort bien dans son logement au-dessus du siège, mais la pénalité est de 30 €. C’est le prix pour avoir « trompé » la vigilance distraite (ou intéressée ? allez savoir…) du préposé à l’enregistrement des bagages de Wizzair (en fait, sans doute un sous-traitant) à Traian Vuia Airport de Timisoara (à rejoindre pour moins d’un euro en bus depuis le centre, pour au moins dix en taxi).

Il faut se tenir au courant de tous ces détails, et ne pas oubliez de consulter les actualités du transport aérien. Ainsi, Alitalia avait une filiale à bas coût qui a disparu. Mais Volotea a pris le relai. Elle dessert villes italiennes et françaises (dont Ajaccio, Bordeaux, Lille, Nantes, Strasbourg, Toulon, d’autres, mais pas Paris). Parisien, désireux de vous rendre à Bastia cet été et disposant d’une carte de réduction SNCF ? Voyez si un Paris-Lille-Bastia avec Volotea et la SNCF n’est pas plus avantageux que d’autres solutions.

Presque chaque jour, au moins une compagnie annonce l’ouverture d’une nouvelle route. Mais, attention, elles en ferment aussi d’autres. Il faut se tenir au courant de tout. Les horaires peuvent aussi changer pour une même route. Quant aux tarifs… Envie de rejoindre la Pologne avec Wizzair un 31 décembre : 19 €, prix d’appel, à saisir (pour le seul siège, évidemment). Même prix, même compagnie, pour un BVA-Sofia, mais le 14 janvier 2013.

Vous pouvez bien sûr vous faire aider par une agence de voyages. Mais voilà, toutes ne sont pas à même de vous conseiller utilement. Certaines (ainsi Promovacances) ignorent les compagnies et les aéroports low cost (comme Paris-Mauvais). Pour certaines destinations, elles ne vous proposeront donc que des vols avec correspondance(s).

Attention : payer ne suffit pas. La dernière de Ryanair ? Faire éjecter de l’avion, à Valence (Valencia, Espagne), une passagère. Elle portait un petit sac, mais aussi un livre et un rouleau qui dépassait d’une poche d’un magasin « détaxé » de l’aéroport. Rien y a fait. Expulsée au dernier moment.

Coincé de toute manière

Les compagnies à bas coût proposent des sièges avec un espace supplémentaire pour allonger ses jambes. Si vous êtes un peu grand·e, ce n’est pas un luxe. Ryanair et EasyJet ou Wizzair sont les pires pour l’étroitesse de l’espacement des sièges. Mais dans certains avions, Air France ou Iberia et Lufthansa ne font guère mieux, selon Business Traveller.

Toutes compagnies aériennes confondues, les tarifs des « extras » ont augmenté de 11 % depuis l’an dernier, et de presque 40 % depuis 2010. C’est une moyenne, car pour les low cost, l’augmentation est de près d’un tiers.

Surtout, surtout, ne tentez pas de téléphoner à une compagnie à bas coût. C’est très ardu, la plupart du temps, cela revient très cher. Changer le nom d’un passager ? Oh là, il faut payer.

Il faut veiller à tout. Au transfert entre l’aéroport et la ville d’arrivée, notamment à Stansted où le Stansted Express vous prend 22,50 £ pour vous déposer au centre de Londres. Pour Gatwick, selon les modes de transport, le prix va du simple au double. Ayez toujours un sac transparent pour les produits de toilette (de moins de 100 ml) si vous les amenez en cabine car dans certains aéroport un tel sac vendu moins de dix euros pour 50 dans le commerce vous reviendra à… cinquante fois davantage. Pensez aussi à la petite bouteille d’eau (vide) que vous remplirez dans les toilettes de la salle d’embarquement.

Planifiez très soigneusement

Et puis, pensez aussi à l’imprévu de dernière minute. Certains aéroports (à Cuba, au Kenya, ou Cancun au Mexique) ont prévu un petit extra à vous extorquer : une taxe spéciale qui n’est réglable qu’en liquide. Plus d’argent local ? Ah, avec le change, ce sera encore plus cher. Pas d’argent local ? Dans certains cas, il faut payer en dollars.

En fait, parfois, en dépit des prix des sièges pouvant sembler très bas, le seul moyen de voyager de manière économique en avion, c’est d’espérer que l’appareil aura plus de trois heures de retard. Dans ce cas, vous pouvez espérer récupérer entre 250 et 600 euros. Mais bien évidemment, les compagnies ne sont pas responsables du mauvais temps, d’une erreur de la tour de contrôle, et d’une foultitude d’autres facteurs. N’espérez pas trop.

En fait, en Europe, pour s’épargner de 10 à 30 heures dans un bus, et obtenir un tarif raisonnable, il faut vraiment être très, très attentif, veiller à tout. Cela prend du temps. Pensez à ne pas vous y prendre le jour même ou la veille.