Le jour où vous déciderez d’acquérir une voiture autonome le vendeur vous dira-t-il qu’elle est programmée pour vous tuer, si cette décision indépendante de votre volonté peut sauver plusieurs vies plutôt que seulement la vôtre. En fait, nous sommes-là dans la situation du célèbre dilemme du tramway de la philosophe Philippa Foot (1967). « Actionnez-vous l’aiguillage qui tuera une personne pour en sauver cinq? »

En tant que conducteur si vous vous retrouviez devant ce scénario catastrophe:  Avoir à choisir entre heurter un groupe de piétons ou percuter violemment un platane, ce qui pourrait vous tuer sur le coup. Que décideriez-vous ? Vous avez une seconde pour réfléchir et décider de la conduite à tenir.

Je ne doute pas un instant que vous choisirez le sacrifice de votre personne pour sauver d’autres vies. D’ailleurs des études psychologiques le prouvent. 75% des personnes interrogées jugent moral de privilégier le plus grand nombre.  Maintenant imaginons que dix piétons traversent subitement la route et que toute votre famille est avec vous en voiture … Et bien le chiffre tombe à 60%.

Notez également que seulement 40% des sondés seraient disposés à acheter un Google-car. L’idée de laisser une machine décider à sa place dans un cas extrême, ne serait donc pas la meilleure option pour les futurs utilisateurs, et sûrement pas un bon argument de vente.

Pourtant il faudra bien trouver un algorithme de pilotage pour les voitures sans chauffeur. Mais en attendant l’arrivée au volant de l’intelligence artificielle, l’humain n’aura sans doute dans la plupart des cas critiques, que la possibilité de compter sur ses réflexes pour sauver un maximum de vies.

Source – Le dilemme macabre des voitures autonomes