Pierre Moukoko M., ministre camerounais des relations extérieures; que va-t-il faire?

Qu’a  fait le Cameroun de sa place de leader en Afrique centrale ?

Voilà une préoccupation  qui taraude au quotidien l’esprit de plus d’un spécialiste des questions internationales en Afrique Centrale ; et certainement avec raison. Car face aux humiliations qu’a connu dans la sous-région  sous le régime du président Paul Biya le Cameroun, il y’a vraiment lieu de se demander comment  et qu’a fait cette « Afrique miniature » de sa suprématie dans la zone Cemac ?

Depuis un peu plus de semaines, la Guinée Equatoriale, nouvel El dorado pétrolier de l’Afrique centrale,  a décidé de fermer sa frontière avec le Cameroun, pour – officiellement – protester contre le comportement des camerounais qui y séjournent. Selon les médias camerounais, il serait reproché à certains camerounais vivants en Guinée Equatoriale,  d’avoir perpétré plusieurs cas de vol dans ce pays. Mais, d’après plusieurs sources contactées sur place, il ne s’agirait que d’une manœuvre de l’Etat Guinéen, visant à ternir l’image des camerounais reconnus pour leur dynamisme et surtout pour leur sens d’entreprenariat élevé.

Avant cela, c’est le Camerounais Antoine Nstimi, président de la commission de la Cemac (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale),  qui s’est expulsé de la Centrafrique, tel un vulgaire bandit ; pour des raisons essentiellement propres au Président François Bozizé. Et sur place au Cameroun, l’incident semble ne rien dire aux autorités de Yaoundé.

Au regard des potentialités dont dispose  ce  qui était considéré jusqu’ici comme le patron de l’Afrique Centrale, on ne peut qu’être déçu et très surpris. Car que ce soit d’un point de vue géographique, économique ou démographique, le Cameroun n’a rien à envier à ses cinq voisin de la zone Cemac. Mais en dépit de tout cela, le pays de Samuel Eto’o continu d’être méprisé par ses voisins. Toute chose qui noud amène de nombreux spécialistes à se poser de multiples questions sur  ce paradoxe.

Sans être un spécialiste avéré des questions internationales, reconnaissons rapidement que la diplomatie camerounaise est l’une des plus somnolentes d’Afrique. Ceci, à cause de l’illégitimité qui caractérise le pouvoir du président Paul Biya,  au pouvoir depuis 1982, fatigué, et presque incompétent. Car dans un tel régime, le culte de personnalité prend toujours le dessus sur l’intérêt supérieur de la nation. Et tant que  moment où la situation perdurera, les camerounais continueront de sentir humiliés, marginalisés et maltraités partout où ils seront !