Il est difficile à ce jour de savoir qui est l’actuel Président intérimaire du Mali. Pourtant, juste au lendemain de l’accord du 06 Avril 2012 entre les ex-putschistes et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’on croyait la situation débloquée. Lequel accord reconnaissait Monsieur Dioccounda Traoré (ex-président de l’assemblée nationale) comme Président de la transition. Egalement, face à l’incapacité du gouvernement transitoire à organiser une élection acceptable sous les quarante jours que lui octroi la constitution, cette même Cedeao s’est trouvée contrainte de réunir une fois encore les forces en présence autour d’une table, afin de définir les modalités de la prorogation du mandat de cette transition. C’est ainsi que le dimanche 20 mai dernier, bien que difficilement, le capitaine Amadou Sanogo a accepté que le mandat du président Traoré soit prorogé d’un an, pour lui permettre d’organiser sereinement une élection libre, transparente et démocratique. En contrepartie, ce dernier devrait quant à lui bénéficier du statut d’ancien Chef de l’Etat, avec toutes les prérogatives qui y sont rattachées.
Seulement, juste 24 heures après cet accord, des maliens en furie ont pris d’assaut le palais présidentiel de Koulouba où ils y administreront une bastonnade tout aussi présidentielle à Monsieur Dioccounda Traoré, le président intérimaire qui avait pourtant pris sur lui de recevoir ces manifestants afin de discuter directement avec eux. Au jour d’aujourd’hui, il se trouve en France où il subit des soins médicaux. Dès lors, de nombreuses questions taraudent l’esprit de tout le monde ; notamment celle de savoir pourquoi les Maliens dans leur immense majorité désapprouvent la démarche de la Cedeao ? Surtout que juste au lendemain du coup de force de Sanogo, l’organisation ouest-africaine s’en était fait sienne. C’est ainsi qu’on a vu un Alassane Ouattara (actuel président de la Cedeao) prendre le problème à bras le corps, aux côtés de Blaise Compaoré, le négociateur mandaté par la Cedeao. Curieusement, plutôt que d’accompagner l’organisation sous-régionale dans sa démarche, les maliens y verront plutôt une ingérence de l’extérieure.
Cependant, on n’a pas besoin d’être un spécialiste des questions internationales pour comprendre que ce désaveu de la Cedeao par les maliens viendrait du fait que Alassane Ouattara qui parle au nom de cette organisation ne jouit en Afrique d’aucune crédibilité. Aussi, ce dernier est jusqu’ici perçu par les africains comme un président imposé par la France. Et, avec une telle étiquette, il est difficile que les Maliens aient foi en ce qu’il fait. Il est certes vrai que le président Blaise Compaoré du Burkina est reconnu pour ses prouesses de « bon négociateur » ; mais cette fois, il risquerait ne pas s’en sortir, à cause de la compagnie inopportune d’un Alassane Ouattara que les maliens considèrent comme une « créature » de Nicolas Sarkozy.
[i]Alassane Ouattara est un président imposé par la France ?[/i] C’est vrai que le vote des Ivoiriens ne compte pas pour vous !
Duverger, fait des raccourcis dans ses analyses politiques ! Ouf, c’est décoiffant ! Voilà quelqu’un qui a une piètre opinion du peuple ivoirien.
La vérité, c’est qu’au Mali, ce problème remonte aux années 80 et n’a jamais été réglé par les autorités en place…. On est bien loin de l’affabulation de cet article…