Les français se rendront aux urnes l’année prochaine pour élire leur nouveau président de la république. Ainsi, ils auront deux choix possibles : soit renouveler leur confiance à monsieur Nicolas Sarkozy pour un autre quinquennat, ou alors remplacer ce dernier par une autre personne. Compte – tenu des liens historiques qui ont toujours existé entre l’Afrique et la France, c’est avec beaucoup de passion que les africains attendent ce rendez – vous qui risquerait fort bien de reconfigurer les rapports franco – africains. Aussi, ce scrutin se tient justement au moment où la politique africaine de la France se trouve au centre de nombreuses critiques.
Au moment où de nombreux pays africains commémorent le cinquantième anniversaire de leur indépendance, difficile dans les faits de dire que la situation a fondamentalement évolué depuis leur accession à la souveraineté internationale. Bien au contraire, malgré les « aides » multiformes dont la France peut se targuer d’avoir octroyé à l’Afrique, les pays d’Afrique francophone notamment restent à ce jour les moins développés ; tant sur le plan économique que démocratique. Les africains dans leur immense majorité pensent que la source de leur malheur vient de l’occident et de la France principalement ; ceci, grâce au soutien qu’a longtemps apporté les différents régimes français aux dictateurs africains.
à son arrivé au pouvoir en 2007, l’actuel chef de l’Etat français s’est présenté comme l’homme par qui devrait enfin intervenir l’inhumation de la très désastreuse « France – à – fric » ; toutes choses qui ont suscité chez les africains beaucoup d’espoir et d’enthousiasme ; mais à quelque mois de la fin de son premier quinquennat, monsieur Sarkozy est en voie d’être l’un des pires dirigeants français que n’a jamais connu le continent berceau de l’humanité ! Lui, qui en côte d’ivoire s’est ingérer de façon flagrante dans la politique interne du pays ; aussi, après la chute de Ben Ali et Moubarak, Sarkozy a pris un étonnant virage à 180 dégrée, à la surprise de tous. Pourtant, du temps de leur règne, Ben Ali et Moubarak avaient toujours été présentés par le président Français comme de grands partenaires de la France. Mais au lendemain de leur chute, Sarkozy les a présentés comme les pires dictateurs que n’ait jamais connus l’humanité ! L’un des péchés impardonnables de Sarkozy est son acharnement non fondé sur le guide libyen. Il est vrai que Mouammar Kadhafi jouissait d’une relative impopularité dans son pays ; mais n’est – ce aussi pas le cas pour le président français qui depuis quelques mois est au plus bas des sondages ?
Le plus étonnant est que monsieur Sarkozy dit combattre les dictateurs tout en protégeant d’autres. Sinon, qu’a – t – il dit de la parodie d’élection qu’a organisé récemment le président Idriss Deby du Tchad ? Ou encore, qu’a- t – il fait du cas du président Compaoré du Burkina dont le peuple souhaite le départ ? Des interrogations qui nous permettent de conclure sans trop de peine que dans sa démarche, monsieur Nicolas Sarkozy pourrait représenter un très grand danger pour l’émergence de l’Afrique.
De toutes ses promesses faites à l’Afrique pendant sa course à l’Elysée, seule sa cruelle politique d’immigration choisie a été réellement mise en exécution.
Quoi que l’on pense, l’Afrique reste un partenaire incontournable pour la France. Les différents candidats aux présidentielles de l’an prochain se doivent donc de prendre en considération ces frasques de monsieur Sarkozy dans l’établissement de leur programme politique, afin de ne pas compromettre totalement la coopération franco – africaine qui a été très mis à mal par l’actuel chef de l’Etat au courant de ces dernières années. De même, ils doivent comprendre que les pays africains veulent avant toutes choses que la France les considère comme des Etat à part entière.