Voici comment je suis tombé amoureux de la R.F.I

J’étais jusque là un inconditionnel de la station régionale de la Cameroon Radio Television de l’ouest et surtout de Poala Fm, une radio commerciale qui à l’époque faisait vibrer  toute la ville de Bafoussam, située à l’ouest de Yaoundé la capitale du Cameroun. Pauvre élève en classe de 4e année maçonnerie au Collège Voltaire de Bafoussam, la Radio France Internationale me semblait un peu difficile à écouter ; car je trouvais son registre de langue un peu relevé, et je ne jugeais pas nécessaire de suivre une station qui à longueur de journée ne faisait  qu’une sorte de « répétitions ».

Nous sommes en Mars 2003 ; à cette époque, l’actualité internationale est  dominée par la crise ivoirienne et surtout la guerre en Irak. Amoureux fou de la politique bien que âgé de 16 ans seulement, je suivais chaque jour les éditions matinales de « RFI Afrique », pour être à la page de l’actualité de mon continent. Aussi, chaque samedi, je ne manquais pas de suivre « Le Club Rfi » que présentait à l’époque Jean Legrand. Mais, l’alliance entre la RFI  et moi ne serré scellée que le jour de déclenchement des hostilités en Irak.

Nous sommes alors un jeudi 20 Mars 2003, lorsque Georges Bush et Tony Blair décident de lancer l’offensive en Irak. Ce jour, je décide de ne pas aller à l’école ;  afin de ne rien rater du fil des évènements. Surtout que toute la rédaction de la Rfi était mobilisée à cet effet, avec plusieurs éditions spéciales. Ce jour, un journaliste – je dirais  même l’un des plus talentueux au monde  – nous relatait et en direct les évènements : Lucas Anger ! C’est ainsi que les jours suivants, je suis  devenu pour mes camarades de classe et même pour mes professeurs un « spécialiste » de la guerre en Irak et même de l’actualité internationale. Ce qui m’a valu à un certain moment le petit sobriquet de « RFI ».  

Depuis cette époque, la RFI est devenue  l’un de mes plus fidèles compagnons. Et, je ne manque pas à chaque fois de participer aux émissions interactives sur cette chaine. Je n’oublierais d’ailleurs jamais cette interview que Emmanuelle Bastide m’accorde en mars 2007, dans le cadre de son émission « L’école des Savoirs » ; une interview très saluée au Cameroun à l’époque. Surtout qu’on parlait de la suppression ou non du Probatoire au Cameroun. Je serais très ému de réécouter un jour cette interview !

Ecrivant depuis plusieurs années sur le plus grand site de journalisme citoyen au monde www.come4news.com ; la Radio France Internationale reste pour moi la principale  source d’information. Bien que considéré à ce jour comme l’un des africains les plus lus sur internet, je rêve  de devenir un jour un journaliste de la trame d’Alain Foka, Jean Pierre Monza, Kassango Moima Yamba Yamba, Laurent Sadou,  tous journalistes à la RFI, et qui sont mes idoles.

C’est  donc ici le lieu pour moi de dire  merci à la Direction de la Radio France Internationale, et surtout de souhaiter longue vie à cette radio qui m’a beaucoup aider dans la vie. Car, je dois ma personnalité à cette Radio. R.F.I  tu m’as tout donné ; que pourrais-je alors te donner en retour ? Rien que cette reconnaissance !

 

Auteur/autrice : Monsieur Duverger

Monsieur Duverger est un journaliste et écrivain d'origine africaine.