Traditionnellement, après chaque consultation électorale, un nouveau gouvernement devrait être mis sur pied, pour mettre en œuvre les « choses » promises par le candidat vainqueur pendant la campagne électorale.

Proclamé élu avec un peu plus de 77 %  au lendemain du scrutin présidentiel du 09 octobre dernier, c’est en toute logique que monsieur Biya devrait dans les tous prochains jours remanier son gouvernement. L’on sait aussi que l’actuel septennat de monsieur Biya qui s’achève était celui des « grandes ambitions » ; donc, celui de la planification. Celui qu’il vient de décrocher est baptisé celui des « grandes réalisations » entendez, le septennat de la mise en exécution des projets.

Alors, pour de nombreux spécialistes, monsieur Biya pourrait réduire la taille de l’actuel gouvernement, pour cette fois mettre sur pied un gouvernement plus restreint composé beaucoup plus de technocrates. Aussi, il est fort possible que ce nouveau gouvernement ait en son sein plusieurs jeunes ; d’ailleurs, le nom du jeune écrivain Charles Ateba Eyene récemment promu au comité central du RDPC est cité par certaines sources à la tête du ministère de la culture. Un autre jeune pouvant rêvé est l’universitaire Pascal Charlemagne Messanga Nyamding, connu pour son militantisme avéré. Comme ministres partant, le nom le plus en vue est celui de l’actuel ministre de la culture Ama Tutu Muna,  qui aurait selon ses détracteurs  plongé le droit d’auteur camerounais dans l’impasse ;  et surtout le mauvais record qu’a enregistré Paul Biya dans sa région natale du Sud-ouest. Cette jeune dame pourrait être accompagné dans sa chute par Louis Bapes Bapes, et surtout Emmanuel Bonde que certains jeunes soupçonneraient d’avoir favoriser les natifs de l’Est (sa région natale) dans le recrutement spécial de 25000 jeunes à la fonction publique, surtout le cas des instituteurs de l’enseignement technique.

Il est aussi à noter que les partis ayant soutenu l’actuel président pour cette présidentielle devraient en toute logique bénéficier de leur part du gâteau. Il n’est aussi pas à écarté un retour de la primature à la région anglophone du Sud-ouest, au regard de l’impopularité que jouirait l’actuel premier ministre dans sa région natale du Nord-Ouest.