L’essai mi-biographique, mi-anthropologique Ma Vie à contre coran, de Djemila Benhabib (VLB, Montréal, mai 2009), proclame, dans son titre, ce qu’il est. Non point une réfutation des thèses des « barbus », des fondamentalistes salafistes ou autres, mais bien, aussi, une attaque en règle contre l’islam, la religion, et même l’Islam, soit cette nébuleuse entité  communautaire qui ferait le pendant d’une présumée Chrétienté ou d’un Judaïsme international. C’est surtout une mise en garde. Très (trop) politique, Djemila Benhabib ménage pourtant le fait religieux, qui relèverait, selon elle, de « la sphère privée ». La spiritualité relève de la sphère privée, mais tout fait religieux est une déclaration de guerre…

 


Si le fait religieux relève de la sphère privée, alors, (re)nationalisons tous les lieux de culte et sanctuaires, et que les cultes s’effectuent devant l’hôtel des ancêtres ou on ne sait quelle icône, bannissons tout pèlerinage ostentatoire, et que les  organisateurs  des cultes louent aux prix de ceux de spectacles leurs salles de rassemblements. Djemila Behabib, née en Ukraine et de ce fait sensibilisée aussi au fait orthodoxe et à la montée de l’influence de ses églises, est assez « cartésienne » pour ne pas être sensible à ce raisonnement. Mais comme elle a une « sainte », car salutaire, trouille ainsi qu’un sens du réel lié à son vécu et sa formation, elle fait la part du feu. Je ne lui jetterai absolument pas la pierre…

S’exposer comme le fait Farida Gaëlle Kadi est une chose, publier un livre, comme avant Djemila Benhabib, Salman Rushdie, d’autres musulmanes ou non-musulmanes du monde islamique issues de familles qui le sont ou non, c’en est une autre.

Se dire agnostique ou athée, voire simplement théiste, ou encore, comme des adeptes de la spiritualité celtique, plus ou moins polythéistes (pour en finir avec les questions stupides et laisser croire que des symboles de réflexion seraient des divinités, comme les profanes veulent l’entendre), c’est se vouer à la mort.

Un musulman qui ne tue pas ou ne réduit pas en esclavage un non-dhimmi (un vaincu adepte de l’une des autres civilisations dites du livre, un monothéiste juif ou chrétien) est lui-même un mauvais musulman qui mérite la mort. Le reste est littérature, accommodements temporaires : il n’est pas requis de tout musulman en terre chrétienne ou juive de devenir martyr au risque de dépeupler une terre qui sera forcément islamique. Certes, un certain islam pousse au martyre, mais un autre porte à la domination : éradiquer son propre peuple de fidèles va vous vouer à prêcher dans le désert et à vous priver de ressources. Je caricature ? À peine ! Combien de papes, de patriarches, ont pris les armes et la tête de leurs sanglantes croisades ?

Toute terre ayant été une seule seconde islamique l’est à jamais, et comme le relève Farida Gaëlle Kadi, « accorder un bail emphytéotique à un lieu de culte musulman, comme l’a fait Chirac, c’est le vouer à l’islam pour l’éternité, il ne peut plus être cédé, sinon contraint et forcé, temporairement ». Farida est l’une de celles qui , publiquement, face à lui, en conférence, contredisent posément, systématiquement Tariq Ramadan à coups de citations authentiques du Coran ou des Frères musulmans. Peu médiatisée en France, elle sait de quoi elle parle. Docteure ès biologie des universités françaises, elle a quitté Oran, où elle enseignait dévoilée à l’université, du crépuscule à l’aube du lendemain.

Djemila Benhabib est issue d’une famille de scientifiques d’Algérie. Elle vit à Gatineau, au Québec, mais elle a été une jeune fille oranaise, et elle a pu de même échapper à l’assassinat en prenant la voie de l’exil. Depuis, elle a constaté en France, puis au Québec, les menées de harcèlement de l’islam politique contre les institutions, le travail de sape et de grignotage pour instaurer un islam « fier et dominateur » (comme le disait De Gaulle d’Israël, avec une certaine justesse si l’on s’en réfère à la colonisation des Territoires).

L’islamophobie est un anti-islamisme

Djemila Benhabib, qui a sans doute conservé quelques amitiés avec des personnes se revendiquant de culture musulmane « modérée », tout comme de farouches laïcards peuvent refuser l’enterrement religieux mais se rendent parfois à des baptèmes familiaux (à la réception suivant la cérémonie), pense sans doute – en son for intérieur – qu’il n’y a de salut (temporel) que dans l’islamophobie la plus radicale. Et que de même que la bête immonde peut renaître tel le phénix, l’Inquisition, les pogroms, les bûchers, peuvent ressurgir.

Telle n’est pas, semble-t-il désormais la position de Riposte laïque qui considère que l’islam est le danger majeur et que le christianisme, comparativement, est un moindre mal. Ce qui a fait penser à certains que Riposte Laïque était devenu un repère « pour des nostalgiques de la France blanche chrétienne ». J’estime qu’il n’en est rien.

Je considère aussi, à l’inverse de Riposte laïque, de Farida Kadi, de Djemila Behabib, qu’on ne peut traiter le fait du port ostentatoire du voile de la manière la plus radicale et la plus répressive qui soit. Ce qui me met en porte-à-faux avec Riposte laïque.

J’y trouve cette citation du cardinal catholique apostolique romain Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux : « Grâce à l’islam, Dieu est de retour en Europe ! ». Il est vrai que les coptes sont beaucoup plus dérangeants pour le catholicisme romain en Europe que l’islam. En bon politique, Jean-Louis Tauran sait choisir entre ce qu’il croît être deux maux. Un islam qui sera un allié et ne sera pas trop prosélyte envers les dhimmis, vis-à-vis d’un concurrent tout aussi apostolique (prosélyte), qui peut faire valoir un évangile concurrent.

Riposte laïque, qui promeut son ouvrage, Les Dessous du voile (éds Riposte), prône l’interdiction totale des signes religieux en public, peut-être parce que ce mouvement s’attire encore les sympathies de croyants anti-cléricaux issus du monde chrétien, et flirterait parfois, avancent ses détracteurs, avec certaines formes d’islamophobie en se défendant de tomber dans la christianophobie. Avec pour ligne de réflexion un « tout ne se vaut pas ». Je n'en sais rien.

Si, de ce point de vue, tout se vaut.

Simplement, l’islamophobie n’est pas davantage un racisme anti-arabe ou anti-kabile ou anti-Indonésiens musulmans que l’anti-sionisme n’est, par nature, un anti-judaïsme qui serait un anti-israélianisme forcené. Le sionisme, ou plutôt un certain sionisme, tout comme le communisme précurseur du socialisme, est une excellente et généreuse idée. Être contre, s’affirmer résolument judaïcophobe, et contre la politique actuelle de la droite-gauche et gauche-droite israélienne à l’égard des Palestiniennes et des Palestiniens, ce n’est pas, par nature, être antisioniste, encore moins judéophobe s’il s’agit de la civilisation juive.

Riposte laïque s’oppose tout aussi résolument à Dieudonné et aux autres manipulateurs de l’émotion collective, rationalisme radical laïque oblige.

Ce sont pourtant nos enfants

Le foulard porté par Hillary Clinton en Égypte et l’opinion – sincère ou feinte – émise par Barack Obama selon laquelle les pays occidentaux n’ont pas à dicter « les vêtements qu’une femme doit porter », ont fait hurler les islamophobes, et je peux les comprendre. C’est tellement vrai que j’attends de Barack Obama qu’il instaure, dans chacun des États fédéraux, la possibilité d’envoyer ses enfants à l’école dans le plus simple appareil. Là, nous avons deux poids, deux mesures. Un véritable favoritisme en faveur du voile. Et c’est obscène, indécent.

La prétendue pudeur innée des enfants à l’égard de la nudité n’est sans doute qu’un acquis social mais, au nom de grands principes, je ne m’imaginerai pas obliger des adolescentes ou des adolescents à suivre leurs cours totalement nus. À l’inverse, forcer des fillettes à se dévoiler, des adolescentes en crise d’identité à le faire, cela ne me semble pas forcément l’approche la plus idoine.

Je n’avais pas signé la pétition en faveur d’une certaine Sabrina, « étudiante en thèse licenciée pour faute professionnelle sous prétexte du port d’un voile ». Des Sabrina, il y en a de voilées et de dévoilées. Je crains que les dévoilées ne se fassent bientôt cracher dessus par les voilées. Mais je n’en suis pas sûr, et je connais au moins une fratrie ou voilée et dévoilée se fréquentent et s’estiment. Ce que je sais, c’est que je veux pouvoir porter le maillot de corps « Dieu n’existe pas » sans craindre des coups de poignards dans le ventre et la poitrine (bon, dans le dos idem, mais ne tombons pas dans les clichés faciles qui ont un peu trop servis pour nettoyer les mechtas et Sétif). Ce qui était intéressant, dans ma contribution sur le cas de cette étudiante du Cnrs de Toulouse, c’est sans doute les réactions des Internautes. Il en est de même à propos d’une autre contribution, relative à la condamnation de Fanny Truchelot, qui avait refusé à deux musulmanes de fréquenter les parties communes de son gîte la tête couverte d’un foulard.

La commission dite Bernard Stasi (un temps donné président de la Halde) a été suivie, au Canada, par la commission Taylor-Bouchard (de Charles Taylor et Gérard Bouchard), contre laquelle Djemila Benhabib s’insurge. Car en effet, on commence par tolérer tel ou tel aspect puis, comme elle le relève, on autorise une médecine parallèle, la rouqya (exorcisme), pour traiter « scientifiquement » toutes sortes d’affections. Un peu de torture aussi, peut-être ? Et le bûcher ou la lapidation pour les cas désespérés ? La rouqya sera bientôt l’objet d’une thèse d’université en Algérie, lit-on dans El Watan. En anthropologie, pourquoi pas ? En médecine, tout dépend. L'effet placebo de l'exorcisme est concevable. S'en servir pour développer une « médecine des pauvres » pendant que « Boutef » se fait soigner au Val-de-Grâce, à l'hôpital militaire parisien, c'est une voie que François Ewald et Denis Kessler, activant Roselyne Bachelot-Narquin, n'ont pas encore développée en France. Un petit coup de pouce de l'épiscopat serait « salutaire ».

Dans son livre, dont on lira un extrait significatif sur le site L’Actualité, Djemila Benabib, considère qu’une étudiante en Arts ayant refusé de suivre les cours de nu académique s’était exclue d’elle-même. Admettons. Cessons d’infantiliser les adolescent·e·s, surtout s’il s’agit de majeur·e·s. « Les musulmans qui préfèrent se soumettre aux dogmes religieux s’autoexcluent eux-mêmes. S’ils préfèrent renoncer à leurs études, c’est leur problème. La société n’a pas à se culpabiliser de leur sort, » considère l’auteure de Ma Vie à contre-coran. Je n’en estime pas moins qu’il serait peut-être possible que cette étudiante de 22 ans soit dispensée des cours de nus jusqu’au diplôme final. Et si elle arrive à produire des nus conformes aux attentes académiques lors de l’examen terminal, on pourra toujours aviser.

En revanche, pour les enfants et les ados, je ne suis pas loin de partager le point de vue d’Étienne Liebig, auteur de Les Ados sont insupportables (…) mais ce sont nos enfants ! (aux éds Michalon).

Pour une islamophobie « compréhensive »

L’islamophobie est forcément globalisante. Et toute musulmane, tout musulman, est fondamentalement capable de persécuter dhimmis et athées au nom de l’islam tout comme, toujours au nom de valeurs humanistes du coran, elle ou il est capable de protéger des chrétien·ne·s des persécutions, un peu comme ces catholiques romain·e·s qui avaient retenu ce qui leur convenait, optant pour la protection des Juives et Juifs ou pour la dénonciation, la milice, la déportation, l’extermination. Il est bien des judaïques sincères à défendre, au nom même des valeurs du judaïsme, certaines causes palestiniennes.

C’est ce qu’expose Étienne Liebig d’autre manière.

« Ce ne sont pas les jeunes qui définissent, à un instant t, les marques identitaires qui vont leur permettre d’exister symboliquement (…). Ce sont la société et l’environnement (…) Il n’est pas étonnant que les ados se rassurent sur leur propre identité en caricaturant celles d’autres, différents d’eux-mêmes. Cela ne peut être qualifié de racisme, d’antisémitisme ou d’intolérance, mais de simple réassurance identitaire à un moment de construction d’individu. (…) Les ados sont trop jeunes pour avoir une pensée aboutie dans tous les domaines, et leur manque d’expérience personnelle et de vécu individuel rend impossible la prise de conscience que devrait avoir un adulte » (in Liebig, Étienne, Les Ados sont insupportables, lourds, menteurs, violents, stupides, pénibles, primaires, incultes, inconscients, fainéants, ruineux, mous, racistes, drogués, vélléitaires, apolitiques, dangeureux… mais ce sont nos enfants !, Paris, avril 2009, Michalon éd., pp. 92-93).

Le problème, c’est qu’après les Nègres, les Blancs et les Jaunes, asiatiques ou africains ou européens ou autres, sont devenus « de grands enfants » ainsi que nous le remémore la revue Ravages (éds Descartes & Cie) à propos de l’infantilisation de nos sociétés.

Tout est fait, et en particulier la politique française de l’actuel gouvernement, pour nous infantiliser. Et tout est fait par l’islam pour infantiliser, décerveler, à l’instar du catholicisme romain ou d’un certain judaïsme, pour faire réagir des adultes comme des ados. Cette totale colonisation des esprits qui est le fait de groupes financiers, d’oligarchies (voir, au Maroc, les proches du roi faisant fabriquer en Chine des symboles religieux, et en France les boules neigeuses de Lisieux ou de Lourdes), de conglomérats industriels, a tout intérêt à se créer son islam, sa chrétienté, son judaïsme ou je ne sais quoi en fonction des marchés locaux. Si, de plus, cela favorise un vote dit « religieux » en faveur du candidat du pouvoir réel (soit le mandataire de l'oligarchie), c’est encore mieux à prendre. Et selon les cibles commerciales, on vendra du radicalisme religieux ou de la tolérance…

Andalus et Tunisie mythiques

Ce n’est qu’après les crimes de l’Inquisition, qui firent brûler lettré·e·s et homosexuel·le·s de l’Andalus, chrétien·ne·s, judaïques et mahométan·e·s, puis d’un peu partout, que la fameuse tolérance envers les dhimmis (les humiliés : « Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier (…) parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés »), est devenue un mythe nostalgique. Eh, entre deux maux, on préfère toujours le moindre.

De même, à la Goulette, les Juives et Juifs tunisien·ne·s entretiennent la nostalgie d’une bonne entente entre judaïques et mahométans. En fait, selon qu’on était plus ou moins proche du colonisateur, cela variait formidablement. Certain·e·s étaient plus tolérant·e·s et tolérables que d’autres, comme certains sont plus égaux que d’autres. Depuis, on édulcore, on retraduit la sourate 9 dite du Repentir pour atténuer l’humiliation. Bref, en fait, selon les cas, mieux valait tuer ou réduire en esclavage, ou faire en sorte que les dhimmis sans foi fassent semblant d’être des croyants de l’une des religions dites du Livre, histoire de les taxer très lourdement. Selon les cas, les exemptés de l’ost mahométan se voient priés de prendre les armes contre leurs coreligionnaires ou d’être exécutés. C’est selon les intérêts du moment. L’étoile jaune fut précédée par le port obligatoire de certains types de vêtements. Et  par le port d’un anneau métallique ou en bois et une clochette s’ils viennent aux bains publics. En 1730, sous domination ottomane, un mohamétan pris à porter un chapeau à la chrétienne ou à la judaïque doit être pendu de suite. La mort est le sort réservé aux kafirs (non monothéistes) quand il n’est pas plus avantageux de les réduire en esclavage, ou d’en faire des dhimmis, de force ou de gré.

L’intercommunautarisme, les mariages mixtes, ne doivent pas obliger à gober n’importe quoi et les « pogroms » vécus par les coptes égyptiens actuels ont été précédés, lors de l’épidémie de peste (1347-1349), par des procédés qui évoquent fort les razzias nazies et catholiques sur les biens des Juifs en zones occupées. Les Juifs de Tunisie étaient ceux qui « portent la marque jaune », jusque vers 1900. Au Maroc, dans les villes impériales, hors du ghetto, un Juif doit marcher les pieds nus. Les boucles latérales de la chevelure des Juifs du Yémen doivent atteindre 20 cm afin que, en cas de sac et de pillage, on les reconnaisse bien afin de leur épargner le massacre. Mais à Tétouan, en avril 1790, si on ne tue qu’une demi-douzaine de Juives ou Juifs adultes (et davantage d’enfants), on dépouille littéralement les hommes et les femmes, les laissant nu·e·s. Les troupes noires (des Nègres, esclaves et militaires) peuvent faire ce qu’elles veulent des Juives et des Juifs. C’est sans doute ce qu’on appelle l’apport civilisateur de l’Islam…

La chrétienté fit bien pire ou plutôt « tout aussi » pire. Bien évidemment, ces rappels servent la propagande, non pas sioniste, mais israélienne actuelle. Bien évidemment, les faits sont têtus, et celui d’avoir cette portée instrumentale n’en diminue pas la portée factuelle. La franco-britannique Giselle Littman (Bat Ye’or de son nom de plume), qui fut naguère une Égyptienne, dans Eurabia : l’axe Euro-Arabe (éds Jean-Cyrille Godefroy), a peut-être rédigé une sorte de « Protocole des Sages de Médine ». Il se trouve que des femmes aux origines mahométanes (soit, ici, de sociétés ou l’islam est dominant et au pouvoir), comme l’ex-Somalienne Ayaan Hirsi Ali, par intérêt tant sans doute non-exclusivement personnel ou financier, attisent, peut-être aussi en toute bonne foi, ce sentiment que l’Europe serait menacée par une islamisation rampante mais inéluctable si on ne s’y oppose pas farouchement. L’Eurabia, mythe ou réalité ?

La réponse à la question viendra peut-être, paradoxalement, de l’évolution au Québec, pays où les minorités musulmanes ne sont plus si minoritaires, mais certainement divisées. L’islam y est plus multiple qu’en Europe (où les minorités du Maghreb, de Turquie, dominent les diverses communautés mahométanes).

Et c’est pourquoi, sans se faire prématurément une « religion » (laïque ou ultra-laïcarde, ou au contraire œcuménique ou autre), il est bon de s’attarder à ce qui s’y produit. Le livre de Djemila Benhabib (VLB éditeur) n’est certes pas superflu dans le débat franco-français en particulier.

 

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