L’arrivée de Vincent Bolloré confirme l’intention de Vivendi de se recentrer vers les contenus et leur diffusion. Avec Canal+ et Vivendi Universal, les actifs du groupe légitiment cette stratégie qui pourrait rapidement prendre une nouvelle dimension. En effet, avec l’éventuel positionnement sur les médias italiens ou espagnoles, et le lancement de la chaîne panafricaine A+, Vivendi est en train de devenir un global media à la française… 
                                                       
La stratégie « content is king » fait un nouvel adepte

Depuis 1996, Bill Gates explique que le contenu est roi à l’heure du numérique. Son analyse s’est avérée tellement exacte que de nouvelles entreprises comme Google ou Apple ont réussi à venir contester l’hégémonie de l’ancien n°1 mondial de l’informatique. En France, c’est Vivendi qui adopte depuis plusieurs années l’adage « content is king ». L’ancien président du directoire, Jean-François Dubos affirmait ainsi, « nous avons tous les atouts pour nous affirmer comme un leader européen, voire mondial, dans les contenus et les médias »…

Vivendi, un groupe à la vision stratégique

Pour réussir ce défi, Vivendi a su se projeter très rapidement sur ce secteur en plein boom ! Avant le début des années 2000, la réflexion avait déjà cours en interne comme en témoigne Agnès Touraine : « avec ‘Vivendi Universal’ nous évoluons dans un monde de communication, avec ‘Publishing’ nous indiquons notre territoire de "métiers" ». A ce titre donc, l’entreprise a su faire sienne la ligne de conduite du fondateur de Netflix, Reed Hastings qui estimait en 2011 que « les entreprises meurent rarement pour avoir bougé trop rapidement, mais elles meurent souvent pour avoir réagi trop lentement ». Pourtant, des résistances ont eu lieu puisque cette volonté un temps incarnée par Jean-Marie Messier a rencontré de nombreux adversaires…

L’ère Bolloré ou la naissance d’un global media

Vincent Bolloré arrive à la tête d’un groupe qui a dû se transformer et se réinventer intégralement. Pour obtenir une croissance solide, apurer son bilan comptable, et lever les accusations de conglomérat dont l’entreprise faisait régulièrement l’objet, la direction de Jean-René Fourtou a affronté une importante période de transition sans jamais douter des capacités de ses équipes. Désormais, le capitaine d’industrie breton souhaite opérer de nouvelles synergies entre les actifs avec deux marques clés : Canal + et Universal Music. Sur sa feuille de route, le passage par le continent européen est incontournable. Les négociations de ces derniers jours avec Telecom Italia et l’Espagne confirment d’ailleurs l’importance accordée à cette étape, avant sans doute de repartir à la conquête du reste du monde, notamment avec le lancement de la chaîne A+…