La retraite : nous vivons une époque formidable !

 En ce jour DSKesque pour lequel il sera toujours temps d’écrire, nous appliquons la réforme de la retraite. Rappelons-nous qu’il s’agit de la sauver. Hors, à l’écoute d’une radio, on s’aperçoit dès le premier jour un des travers de cette décision. Une infirmière, mère de 3 enfants avec 15 ans de bons services, a eu le plaisir de déclarer qu’elle allait reprendre son travail, en CDD toutefois, dans l’hôpital qu’elle quitte. Ainsi elle sera en retraite et en activité cumulées. Bravo pour son pouvoir d’achat légalement augmenté. Si ce n’est pas une augmentation sympathique, qu’est-ce ? Jusqu’alors le retraité avait le droit de cumuler à condition de ne pas dépasser son salaire perçu avant son départ. On complémentait une chiche pension. Mais nos députés, aux retraites misérables, avaient voté un texte mettant fin à ce petit complément en s’autorisant un travail à plein temps. Et de l’étendre généreusement aux citoyens. Il est bon de savoir que c’était déjà le cas de tous nos militaires. Retraite plus emploi. A en croire certains bruits, hospitaliers surtout, c’est un jour noir, car toutes celles qui ont pu profiter de cette situation ne s’en privent pas. La gente infirmière est la première à le rendre visible. On va donc payer beaucoup plus tôt des retraites tout en reculant celles d’autres salariés. Bonjour l’égalité sociale. De plus, l’Etat toujours prévoyant vient de s’apercevoir que l’enseignement et l’hôpital vont subir une légère hémorragie, non mortelle, qui jointe au non-remplacement d’un départ sur 2 fera une rentrée difficile. Ah ! Bon ! Il est douteux qu’un service se soit penché sur le problème afin de savoir combien de fonctionnaires seront concernées. Ce soir, pot de départ et lundi tous nos vœux de bienvenue. Superbe ! Personne ne sera étonné de voir les annonces du Pôle Emploi à la recherche en urgence de professeurs, médecins, infirmières. Je suis bien incapable d’évaluer le coût de cette affaire. Mais je me demande si l’objectif fixé n’est pas strictement contreproductif. Car, cela reste à vérifier, mais un retraité ne paye plus de cotisation retraite s’il reprend un travail puisque ce travail ne donnera pas de droits supplémentaires.