Un symptôme d’une bonne santé économique d’une société se manifeste notamment par les projets d’envergure qu’elle entame. Évidemment, les dirigeants de se monde abordent des compagnies spécialisées en la matière, qui font, de ce fait, parties de l’industrie de la construction. Oh, et d’ailleurs, cette industrie est très souvent mentionnée dans l’actualité, et pas pour les bonnes raisons.
Effectivement, certains entrepreneurs du Québec (est-ce qu’ici?) sont soupçonnés de contact avec nul autre que le crime organisé.
Plus récemment, les déclarations de monsieur Lowry McDougall de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), lors d’un procès pour blanchiement d’argent en Italie, viennent augmenter la véracité de cette affirmation. Le sergent, à titre de témoin expert, a étayé son témoignage par les informations qu’il tire de son observation du clan Rizzuto depuis plusieurs années. 

« Le sergent McDougall a déclaré que des entrepreneurs en construction s’y (au café Consenza, à Saint-Léonard, où se réunit le clan Rizzuto) rendaient pour donner une commission de 5 % pour les contrats obtenus. (1) » 
Venant d’une source sûre, cette affirmation décrit le système d’une manière peu reluisante. De manière implicite, ceci en vient au fait que l’obtention de contrat par les entrepreneurs est influencée par des hommes qui ont acquis puissance et richesse en dérogeant à la loi. Si tel est le cas, l’économie de notre démocratie est dirigée, en réalité, par la mafia montréalaise. Fait cocasse, car ceci décrit l’idée principale de l’argent à la base du pouvoir, propre à la ploutocratie, qui est, de ce fait, en contradiction avec les principes démocratiques.
L’économie gérée de cette façon est analogue, pour ma personne, à une tumeur maligne. Ce vice, à ce jour incurable,  touche sournoisement, sans pour autant s’exhiber ouvertement par symptômes, pour prendre contrôle de l’organisme hôte. 
Pour connaître une activité économique florissante, il faut absolument épurer ces infiltrations indésirables qui pourrissent le système de l’intérieur.  Pendant ce temps, le gouvernement de M. Charest refuse d’entamer une commission d’enquête publique, malgré les avertissements incessants de l’opposition officielle.
Le Parti libéral a-t-il quelque chose à cacher? Les démarches n’incriminent personne en ce sens en ce moment. Mais le doute plane, et c’est ce qui est malsain. En tant que citoyen, nous devons avoir confiance en nos élus, ce qui est la moindre des choses. Les informations véhiculées dans les médias portent certainement des allégations graves qui se doivent d’être, premièrement, prises au sérieux, puis vérifier, du moins. Au cours du dernier mois, la commission Bastarache était justifiée en soit, mais elle ne portait que sur la pointe de l’iceberg. Au final, y aura-t-il des conclusions significatives de la part de ce processus? Peut-être, mais le sujet (le processus de nomination des juges) n’effleure que la surface. C’est pourquoi nous nous devons de réclamer une commission d’enquête publique qui ferait en sorte de lever le voile sur toute cette affaire. C’est le gouvernement élu qui doit avoir le contrôle, et non un groupe criminel restreint. Des sommes considérables pourraient être investit dans le budget parlementaire de manière beaucoup plus efficace. Avant de faire payer les déficits budgétaires aux contribuables, dotons-nous d’un système logique!
Ah, et en passant, bravo au Canada d’être à la 6ième place (2) des pays intègres…
NB : Le titre décrit un jeu de mot entre les homophones « vice », qui désigne, selon l’encyclopédie en ligne linternaute.com, un penchant amoral, et le mot « vis », objet souvent utilisé en construction. Ah! Ah! Ah! Quel concept!
Alexandre Fleury
(1) http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/10/26/005-mafia-construction.shtml
(2) http://biz.branchez-vous.com/actuaffaires/2010/10/indice_de_perception_de_la_cor.html