L’an dernier, face à la férocité avec laquelle Mouammar Kadhafi réprimait les manifestations dans son pays, la communauté internationale s’est trouvée contrainte de prendre des mesures urgentes, pour stopper le « carnage » humain qui se planifiait déjà en Libye. C’est ainsi que la résolution 1973 du conseil de sécurité des Nations Unies a été voté. Laquelle résolution autorisait un certain nombre de pays à intervenir militairement en Libye, pour officiellement « protéger les population civiles ». Cependant, la France, chef de file des pays de la fameuse coalition, ne va pas se limiter à une simple opération de maintien de la paix, comme le voulait si bien la résolution 1973 des Nations Unies. Au mépris des risques que représente une distribution à l’aveuglette des armes à une population civile, le pays de Nicolas Sarkozy a pris sur lui de larguer sur les toits des libyens des armes, pour les inciter à aller se battre contre les fidèles de Mouammar Kadhafi. En son temps, de nombreuses voix se sont fait entendre, pour condamner cette attitude irresponsable et dangereuse de monsieur Nicolas Sarkozy. Aussi, Nicolas Sarkozy n’a pas compris que cette distribution anarchique des armes pouvait avoir des conséquences désastreuses dans une région en proie à une multitude de mouvements terroristes et islamistes. Au jour d’aujourd’hui, la réalité semble le rattraper.
En effet, depuis le mois de janvier dernier, de violents combats opposent les troupes maliennes à une bande d’insurgés Touaregs venu de la Libye, dans la partie nord du pays. Selon plusieurs spécialistes, les combattants du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui revendiquent l’indépendance du nord du Mali sont des Touaregs qui ont combattu en Libye, et qui ont choisi retourner aux pays avec les armes « dispatchées » par la France, pour cette fois revendiquer leur part du gâteau national.
En seulement deux mois de combat, le bilan est très lourd. On parle de plusieurs centaines de morts, et surtout de milliers de déplacés au Niger et au Burkina Faso. Et jusqu’à l’heure actuelle, aucun accord ne semble en vu. Voila donc un autre conflit de plus qui vient rallonger la longue liste des pays en guerre sur le continent africain. Que Monsieur Sarkozy, candidat à sa propre succession, en assume les conséquences. Lui, qui a déstabilisé toute une région sous le couvert de l’OTAN.