La mise en garde est de la Ligue Camerounaise des consommateurs ( LCC) qui annonce des grandes marches de protestation dans les grandes villes du Cameroun à partir du 1er juin si aucune mesure n’est prise par les pouvoirs publics pour tordre le cou à la pénurie actuelle et l’inflation galopante de certains produits à l’échelle nationale.
Colère ! Le mot n’est pas assez fort pour décrire l’attitude du président de la Lcc qui a débarqué dans les bureaux du Messager hier jeudi 15 mars 2012, accompagné de quelques uns de ses proches collaborateurs. Delore Magelan Kamgaing Kamseu qui venait de faire le tour de quelques grandes marchés de Yaoundé se dit indigné et tiens à passer un message : « Nous avons saisi l’opportunité de la journée mondiale des consommateurs non pour organiser les agapes mais pour exprimer notre profonde indignation face au gouvernement qui jusqu’ici n’a brillé que par des promesses fallacieuses à l’endroit des consommateurs que nous sommes. Nous avons assez souffert comme ça », tempête-t-il. Et de déplorer le fait que les consommateurs camerounais continuent à faire face à une vie chère et de mauvaise qualité. Voilà pourquoi « nous sommes donc descendus dans quelques marchés de la ville de Yaoundé pour permettre aux hommes de médias de confirmer nos alertes régulières sur la température des prix dans les marchés. Au terme de cette tournée nous avons tous pu nous rendre compte que les prix de grande consommation ont été revus à la hausse entre 50 à 1000 F CFA. Une flambée des prix plus graves que celle observée pendant les émeutes de février 2008 », explique-t-il.
Pour le président de la Lcc, il est plus que jamais temps de mettre un terme à cette maltraitance et d’assurer une vie moins suicidaire aux Camerounais. D’où la nécessité sur la portée et la pertinence des mesures qui avaient été pris par le gouvernement prétendument pour combattre la vie chère. L’heure étant à l’action au Cameroun, comme on le clame au sommet de l’Etat, « les consommateurs entendent passer à l’action si les mesures promises par le gouvernement leur permettant de bénéficier d’une vie moins chères et de qualité ne sont pas prises d’ici trois mois. En clair, les consommateurs refusent de continuer d’être délaissés et réclament une vie moins chère c’est-à-dire une vie qui colle à leur pouvoir d’achat réel. Si tel n’est pas le cas, avant le délai suscité, nous allons inviter les Camerounais à descendre dans la rue dès le 1er Juin 2012 pour clamer et réclamer la satisfaction de leurs maux de ventre », menace Delore Magelan Kamgaing qui conclut que le consommateur doit être roi et non l’esclave du roi.