Comme tous les anciens Présidents de la République, Valéry Giscard d’Estaing bénéficie d’un personnel mis à sa disposition par l’Etat. En effet, quatre personnes sont chargées de veiller au bon déroulement de la retraite de l’ancien Président aussi bien à Paris qu’en province : deux cuisiniers, un chauffeur et un officier de sécurité.
Il faut croire que certains s’ennuyaient ou étaient mécontents de leur affectation. Deux marins réquisitionnés par la marine nationale, l’un pour faire office de maître d’hôtel, l’autre de cuisinier, ont décidé de protester et de se plaindre de leurs conditions de travail quasi esclavagistes auprès de l’état-major de la marine.
Il eût été trop évident que l’état-major des armées réalise qu’effectivement, le rôle des marins n’était pas de faire office de larbins pour ancien Président de la République. Après concertation, l’amiral Chomel de Jarnieu, numéro deux de la marine nationale, et le général de Bourdoncle de Saint-Salvy, responsable des ressources humaines à l’état-major des armées, ont donc décidé d’envoyer deux marins supplémentaires pour épauler les deux plaignants. Il faut croire que ceux-ci ont dû se plaindre de la solitude et exprimer leur volonté de voir des amis les rejoindre…
La réduction des effectifs, justification de la réforme de la carte militaire, ne touche donc visiblement pas tout le monde et VGE voit ainsi sa collection de larbins en uniforme s’agrandir. En revanche, hors de question que les deux petits nouveaux bénéficient d’un traitement de faveur. Ceux-ci voulaient utiliser les chambres de bonne du dernier étage du domicile parisien de Giscard. Ils y auront droit, moyennant 400 euros par mois et par chambre. Il n’y a pas de petit profit chez Valéry Giscard d’Estaing…