Very bad cops : Quand la bêtise deviant un art !

 Il y a des films dont on relève tout de suite l’absence d’enjeux intellectuels mais que l’on regarde malgré tout avec un plaisir coupable. Very bad cops est ce genre de divertissement dont je parle. Je ne m’attarderai pas une fois de plus sur l’étrange traduction française du titre qui montre une énième fois la stupidité des traducteurs (The other guys en VO devient … Very bad cops en français, faut pas chercher à comprendre !).

Sorti en 2010 et réalisé par Adam McKay, Very bad cops met en scène Will Ferrell (un comique très connu outre-Atlantique mais qui reste un quasi-inconnu ici), Mark Wahlberg, Samuel L. Jackson et Dwayne Johnson. 

L’histoire du film (si l’on peut appeler cela une histoire) retrace les aventures de deux inspecteurs de police qui sont considérés comme les déchets de la profession et qui vont se retrouver malgré eux impliqués dans une grande affaire criminelle. Ils vont alors tout faire pour redorer leur blason.

Dans ce genre de film, le scénario tient essentiellement lieu d’alibi pour un déchaînement de gags et de situations pour le moins improbables. Et niveau improbable, nous sommes ici servi avec une succession de séquences pour le moins grotesques où l’on ne peut être que consterné par les qualités des deux protagonistes principaux.

En toute honnêteté et bien que n’étant pas un fan habituellement des grosses comédies d’action américaines, j’ai été agréablement surpris par ce sympathique film dont l’humour a le mérite de sortir du politiquement correct en n’hésitant pas à franchir les frontières du scabreux.

En prenant le parti de placer au second plan des personnages qui, d’ordinaire, tiennent lieu de seconds couteaux, le film réussit son coup de mettre en vedette les loosers et ce concept est très bien exploité ici. Bien sûr, comme dans la plupart des comédies, on pourra reprocher à Very bad cops de manquer quelque peu de rythme et de proposer des situations comiques inégales mais l’ensemble s’avère un pur divertissement qu’il serait dommage de louper.

Une autre bonne idée du film est de proposer un duo d’action-heroes type composé de Jackson et de Johnson qui représente le stéréotype des super-flics que tous le monde adule. Imbus d’eux-même, plus superstar que vraiment policier, leur disparition subite (et totalement ridicule) va laisser le champ libre aux deux loosers pour faire valoir leurs compétences.

L’un des seul bémol que je donnerai au film est peut être sa longueur (presque deux heures). Bien que fourmillant de bonnes idées et de situations drôles, Very bad cops aurait gagné à être plus concis afin de mieux concentrer son pouvoir comique.

Very bad cops s’avère néanmoins un film plus qu’honorable. Certes, c’est loin d’être un film d’auteur, mais il réussit à émerger d’un genre que je trouve en règle générale très difficilement capable de proposer des œuvres sortant vraiment de l’ordinaire.

Bien qu’ayant un pied dans cette facilité à laquelle je fais référence, Very bad cops parvient malgré tout en de nombreuses fois à nous surprendre et l’on regrette que ce ne soit pas le cas durant tout le film.

A voir donc pour se reposer les neurones et passer un bon moment.

Une réflexion sur « Very bad cops : Quand la bêtise deviant un art ! »

  1. [b]Ça peut aussi être considéré comme une des méthodes de décérébrations de plus en plus communes, les mots « détente » ou « repos des neurones » n’étant plus appropriés dans ce cas. A tout prendre je préfère le repos du guerrier…[/b] 😉

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