En route vers l’élection Volapük.  

Dans 4 dimanches d’ici, nous allons tous ou presque nous précipiter vers les bureaux de vote afin de faire notre devoir électoral. Quelques spots gouvernementaux vont nous y inciter, mais avant 20 heures sur le service public.

Le votant de moins de 50 ans, qui est la cible visée, y sera-t-il sensible au point de quitter l’abstentionnisme que les sondages ont détecté dans ses gènes?

Ah ! La campagne ! Là où vous êtes aujourd’hui et vous pensez aller le 7 Juin !

Avec forces affiches, elle devrait envahir  nos murs comme vigne vierge au printemps. Mais quand j’arpente ma commune je ne vois que résidus commémoratifs des festivités du 8 Mai, absence d’invites pour le 9. Sans doute la crise a-t-elle dévoré les crédits afférant à l’évènement européen que nos voisins ne nous envient pas, of course.

Pourtant nous eûmes un frémissement lorsque M. Guéant parla de la liste Yavehdonné qu’il faudrait ou non agréer. Depuis rien ou presque.

 Les différentes cuisines ont eu de la peine à nous détailler les ingrédients de leur recette. Luc Ferry vers l’exil avec Vincent Peillon. Nous aurons le plaisir de la découverte en ouvrant nos boîtes aux lettres.  

Et les programmes ? Inaudibles, donc inouïs. Pourquoi ennuyer le citoyen avec des propositions, limite espéranto, pour un système auquel il ne comprend rien ? L’objectif est uniquement de ne pas avoir droit à un vote sanction, à un vote défouloir. Ce silence assourdissant nous change des bruyantes langues de bois vociférant des promesses mort-nées.

D’ailleurs ce jour, notre Président est en campagne… à Berlin aux côtés de son amie Angela Merkel.