Je me souviens dans mon jeune temps, avoir commencé sans la moindre assiduité je l’avoue, des séances de musculation dans la célèbre salle de sport Duranthon, un culturiste de renom, plusieurs fois élu Monsieur France et une fois Monsieur Europe dans la discipline…
Pour la petite histoire, il apparaît dans le « Corniaud » aux côtés de Louis de Funès, dans la scène culte de la douche…
Mais ne nous égarons pas, cet article vise à dénoncer une pratique très dangereuse, liée à cette discipline sportive à la base : la consommation de « Compléments Alimentaires ».
Si j’ai parlé de mon bref passage sous les « haltères de la presse », c’est uniquement pour signaler que d’étranges personnages erraient dans la salle. Ils proposaient je cite : « des produits pour crâner l’été sur la plage », autrement dit des anabolisants, permettant d’augmenter la masse musculaire…
De nature méfiante je n’ai jamais voulu acheter ces produits, vendus de surcroît sous le manteau.
On parlait de « gonflette »…
Ce qu’avancent les spécialistes :
L’Agence de sécurité sanitaire de l’Alimentation de l’environnement et du travail (Anse) a récemment tiré la sonnette d’alarme, sur les compléments alimentaires pour les sportifs !
Tentons d’y voir plus clair, dans la jungle des produits miracles, visant soi-disant à faire de nous des Apollons !
L’agence Nationale de Sécurité Sanitaire, (Anse), suite à la mise en place en 2009 du « Dispositif National de Vigilance », a épinglé non moins de 49 produits. Ces derniers seraient susceptibles, de provoquer de sévères effets indésirables, chez les consommateurs souhaitant conjointement brûler leur graisse, et développer leur masse musculaire, choses que promettent ces compléments alimentaires.
De plus, toujours selon les auteurs de l’étude, leur « bénéfice sportif » est plus que douteux.
Les substances les plus fréquemment retrouvées dans la majorité des complément alimentaires, se divisent en deux groupes distincts.
-1 Celles qui promettent d’augmenter la masse musculaire, telles que la créatine, les protéines du lait et la DHEA.
Petit rappel :
La DHEA est la « Déhydroépiandrostérone » ou « Prastérone », un androgène réputé pour produire des effets « antivieillissement », et c’est sans doute pour cette raison que sous le ton d’une certaine moquerie, la DHEA s’est vue affublée du surnom « d’hormone de jouvence ».
Si je parle de moquerie, c’est que l’efficacité de cet androgène est contestée avec véhémence par nombre de spécialistes reconnus, qui soulignent d’ailleurs le fait, qu’aucune étude sérieuse à ce jour n’a pu prouver une réelle action bénéfique.
N’oublions pas non plus, que cette substance, est considérée par l’Agence Mondiale Antidopage et la médecine sportive, comme un produit dopant.
-2 Les Brûleurs de graisse, tels que des extraits de plante (Tamarinier de Malabar, Magnolia Officinalis etc…) et de nutriments comme la L-carnitine et la Choline.
Les laborantins à l’origine de l’étude liée aux compléments alimentaires sont formels, les substances « visées » présentent, je cite : « des effets potentiellement graves, principalement cardiovasculaires (Arythmie, AVC, Tachycardie), et d’autres psychiques, car agissant sur l’humeur et provoquant des troubles anxieux ».
Pourtant, la consommation de ces substances ne cesse d’augmenter, et même s’étend t-elle au-delà des salles de « Bodybuilding », dans d’autres disciplines sportives tels que le rugby, où la créatine s’est dores et déjà invitée dans certaines équipes.
De plus, le manque total d’encadrement médical entre les sportifs consommateurs et les médecins, ouvre la voie à de dangereuses dérives, aux effets cette fois reconnus dévastateurs.
Les mises en garde de l’Anse :
L’Anse déconseille bien entendu la consommation des ces compléments alimentaires, sans avoir au préalable demandé l’avis d’un médecin du sport, mais ce qui est paradoxal, c’est que ces produits restent en vente libre sur internet, ou encore dans des magasins de sport, entourés de publicités autant mensongères que fantoches, rédigées par des vendeurs ne recherchant qu’à réaliser des profits, mais qui n’hésitent pourtant pas, à assurer que leurs substances sont des « brûle-graisse », ou des « volumisateurs » de muscles.
Rappelons qu’il n’est donné aucun conseil, mais uniquement de fausses informations pseudo-médicales, alors qu’il est avéré selon l’Anse, que ces compléments plus que douteux, devraient être totalement interdits à des personnes souffrant d’insuffisance rénale, présentant des facteurs de risques cardiovasculaires, d’une quelconque altération des fonctions du foie, ou encore de troubles neuropsychiatriques.
L’usage de ces produits doit également être proscrit, chez les enfants et les femmes enceinte, ou qui allaitent.
Plus fort encore ! Rien n’oblige pour l’instant les fabricants de ces compléments alimentaires, à noter sur les contenants, la totalité des produits entrant dans la composition.
C’est pour cette raison que l’on retrouve des agents chimiques frauduleux, totalement interdits à la vente en France pourtant.
– Des « stéroïdes »
– De « l’éphédrine »
– Et même du « clenbutérol » qui n’est autre qu’un « bronchodilatateur vétérinaire », détourné de son usage initial !
L’avis d’un célèbre culturiste :
Thierry Zambon, membre de la Direction de la Fédération de Culture Physique et du Culturisme Naturel aurait déclaré, je cite : « des produits vendus sur internet se disent plus efficaces. En réalité leurs fabricants ajoutent à l’intérieur des substances on ne peut plus dangereuses pour la santé humaine, comme des hormones mâles et de la caféine ! »
Puis il rajoute, je cite : « certains produits sérieux existent dans le circuit sportif, et peuvent se vanter d’être de réels compléments alimentaires efficaces. Pour information, ils comportent sur leurs emballages la norme « NF V 94-001″, qui est la seule à certifier, l’absence de substances interdites à la vente en France. »
Face aux risques sanitaires, l’Anse s’est fixé comme objectif, de créer des formations dédiées aux professionnels de santé, afin que ces derniers puissent informer les sportifs, et plus précisément les plus jeunes d’entre eux, de la « pertinence de la distribution » des compléments alimentaires dans les salles de sport.
Thierry Zambon, tente lui aussi, de sensibiliser les entraîneurs et les sportifs, lors des formations dispensées par sa fédération.
Mais il rajoute, je cite : « le message a du mal à passer auprès des jeunes, eux, ce qu’ils veulent, c’est être musclé cet été sur la plage »
En conclusion, il semble que les ventes illicites de compléments alimentaires, aient encore de beaux jours devant elles !
Dyonisos.
(Sources Santé Magasine, et recherches sur divers sites web)
ALERTE !
Effectivement Ami Yves … Il s’agit bien d’une ALERTE !
Merci pour ta lecture !
Amitiés.