Une des spécificités de la communauté d’agglomération chambérienne est la collecte des déchets verts qui est, je le rappelle, l’ensemble des déchets produits par le jardin (tonte de pelouse, fleurs et plantes, branches, branchages et feuillages)  

De façon hebdomadaire, les habitants de quartiers ciblés sortent de leurs propriétés des quantités aléatoires de déchets verts et les camions de collecte les emportent sans limite de quantité et sans contrainte de qualité de dépôts, vers la plateforme de compostage.

Le principe est sympathique et évite certainement des centaines de voyages en déchetterie dans l’année, économisant par là même carburants et patience individuels.  

 

Mais qu’en est-il de ses désavantages ? Contrairement aux idées reçues, il y en a beaucoup …  

 

Pour les collecteurs :

         les sacs sont empilés de façon anarchique sur le trottoir, débordent souvent et sont emballés dans des sacs plastiques fragiles.          Les déchets verts sont peut être verts mais aussi dangereux : épine, bout de branches représentent des dangers évitables

 

Pour l’environnement :

         On mobilise un camion de collecte une fois par semaine pendant 8 mois qui fait le même parcours et utilise une quantité ahurissante d’essence.

         On exporte les déchets verts hors des propriétés, participant ainsi à l’appauvrissement des sols particuliers de la ville

         On encourage les gens à sortir des déchets donc à en produire et donc à avoir des comportements perfectionnistes et dangereux pour leur écosystème ‘personnel’ (pelouse rase, absence de feuilles sur le sol, haies coupés carrés)

 

Pour les individus :

         On rentre dans une démarche d’assistanat qui déresponsabilise complètement le ‘pollueur’ et le rend dépendant d’un tel service.

         On ‘oblige’ les personnes à sortir des déchets verts régulièrement de leur propriété, les abrutissant au point qu’il ne cherche plus à trouver un autre mode de gestion de leurs déchets.

         On créé une situation d’inégalités en préférant certains quartiers à d’autres.

         On laisse les gens faire ce qu’ils veulent en ne verbalisant pas les irrégularités (les consignes obligent, entre autres,  à ne sortir que 6 sacs personnels maximum limités à 100L chacun– sur la photo jointe, on compte une quinzaine de sac et l’utilisation abusive des sacs jaunes distribués gratuitement par l’agglomération et réservés aux déchets recyclables) 

 

La gestion collective des déchets est un bienfait pour notre société. Mais c’est malheureusement aussi un encouragement à en produire. Il est temps que chaque citoyen reprenne sa vie en main et réalise l’absurdité de sa situation.  

 

Ce n’est pas parce qu’un service de dépollution des sols existe qu’il faut y avoir recours, c’est simplement parce que l’on a le culot de polluer, qu’on est forcer de dépolluer.

Alors arrêtons de le faire !