P. Val fait valser…
Peut-être écoutez-vous France Inter le matin, cette radio sans pub… que notre redevance alimente. Médiamétrie consacrait le choix des auditeurs. Cette radio calme, ce n’est pas NRJ et autres antennes qui donnent dans le jeunisme. On sent derrière son ton melliflu, tous les nostalgiques du jeu de 1000 francs de L. Jeunesse. Parmi eux, ceux qui dorment moins même s’ils ne se couchent pas tard. Les études de l’Audimat décrivent la tranche d’âge qui lui est strictement fidèle.
Ruquier un temps n’y avait rien à cirer et l’on sentait un air de liberté qui affermissait les autres émissions un rien plus culturelles. On alla jusqu’à offrir une place aux humoristes sans foi ni loi, ni dieu, ni maître. Ainsi Guillon et Porte. Qui ne se souvient de l’exécution de DSK…
Puis vint le jour où sa majesté N S 1° choisit une nouvelle direction. Quelle meilleure assurance que de nommer Ph. Val ancien directeur d’un journal satirique honni, Charlie Hebdo. Ce devait être mal connaître ce Siné-iste. On en revenait tout bonnement au temps de Tisot- Peyrefitte.
Porte et Guillon au début de l’été ne correspondaient plus à la « grille », donc grillés. Le niveau de l’humour devait être encadré. R. Mizrahi, ce journaliste niais fit rire quinze jours. Sa nouvelle verve énervait.
On engagea donc un nouveau trublion, connu pour avoir fait chanter (Bravo !) la Marseillaise à Zidane, la main sur le cœur ! Gag à la Francis Blanche (à Europe1) ! Mais voilà à côté de MAM, notre ex scrogneugneu, et Thémis au sourire glacial, il lui tailla une robe d’assises qui lui valut un remerciement « pour des chroniques mauvaises ». Elles étaient bonnes jusqu’à celle-là. La crise, les retraites ces boîtes à rire de l’affaire Woerth-Bettencourt, on ne doit plus rire de rien avec personne. L’humour politique n’a plus droit de cité. On finira bien par avoir la peau de Guignols. Ceux qui nous gouvernent en jouissent d’avance, à gorge déployée.
Coluche ne reviens pas, t’en mourrais !