Une victoire à l’italienne

 

Dans un match équilibré, l’Olympique de Marseille a tiré son épingle du jeu grâce à un but d’Ayew dans le temps additionnel (1-0).

 

 

 

 

Oh que ce but va compter ! Il ne fallait pas encaisser de but pour préserver ses chances de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Marseille a même fait mieux en marquant à la toute dernière minute grâce à une tête rageuse de Ayew, profitant d’un marquage assez lâche de Chivu, à la réception d’un corner de Valbuena.Ce but fait du bien au moral car il permettra d’entamer le match retour à San Siro avec un peu plus de sérénité.

 

On disait l’Inter malade et vieillissant en championnat mais qu’il allait être conquérant dans le dernier challenge qu’il lui restait à vivre dans une saison morose. Et les spécialistes avaient raison. Les Italiens ont montré un tout autre visage qu’ils avaient l’habitude de laisser voir, en restant très solides et appliqués, souvent même dangereux et mettant à mal des Marseillais qui ne parvenaient pas à se procurer d’occasions franches malgré la possession du ballo. L’Inter opérait par contreet se montrait très dangereux dans la zone de vérité. Et malgré une bonne entame dans la volonté, les Marseillais vont vite être rappelés à l’ordre du haut niveau. Sur leur première incursion dans le camp adverse, les Italiens vont se procurer la première occasion du match. Cambiasso déborde côté gauche et adresse un centre parfait à destination de Forlan, légèrement hors-jeu. L’Uruguayen devance N’Koulo, et malgré un rebond capricieux, parvient à armer une demi-volée du droit qui oblige Mandanda à se détendre. Marseille va alors accentuer sa pression sur le bloc interiste. Sans résultat jusqu’à cette reprise du droit de Azpilicueta à la suite d’une déviation de Diarra. La frappe de l’espagnol passe de peu au-dessus de la transversale de Julio Cesar qui semblait sur la trajectoire du ballon. Mais petit à petit, Marseille va lâcher du leste, laisse trop d’espaces au milieu de terrain et chaque offensive italienne se transforme en gros danger. Cambiasso est une nouvelle fois trouvé dans l’intervalle et parvient à trouver Zarate, très remuant. Ce dernier arme une frappe du droit trop écrasée pour inquiéter véritablement Mandanda.

 

La deuxième période démarre mieux pour les Marseillais qui sont les premiers à se mettre en action. Sur un corner de Valbuena, le ballon est mal relancé par la défense. Benoît Cheyrou en profite pour décocher une frappe contrée in extremis par le dos Cambiasso. Néanmoins, l’Inter se montre toujours très solide défensivement et se découvre une force collective inespérée et inexistante depuis une dizaine de matches en Série A.Sur le front de l’attaque, Forlan est retrouvé et n’arrête pas de demander le ballon à la limite du hors-jeu. Ce deuxième acte offre un spectacle plutôt soporifique, avec peu d’occasions de part et d’autre. Par conséquent, les coups de pieds arrêtés vont prendre une dimension particulière, comme dans tout match fermé. Sur un coup-franc excentré, le Néerlandais Sneijder parvient à trouver Forlan, dont la tête échoue sur Azpilicueta. Le ballon revient dans les pieds de Stankovic, un peu surpris, qui ne parvient à donner la force suffisante à sa reprise pour tromper Mandanda qui se couche bien.

 

Le dernier quart d’heure va être à l’avantage des Marseillais, profitant de la sortie de Zarate pour être moins frileux offensivement. C’est André Ayew qui va se montrer dangereux à plusieurs reprises. Une première fois sur un centre d’Amalfitanosur lequel il devance Nagatamo mais sa tête est hors du cadre. Une deuxième fois sur un centre de Fanni, où il prend le dessus cette fois-ci sur Lucio, mais sa reprise de la tête n’est pas assez appuyée. Une troisième fois sur un extérieur du gauche à l’entrée de la surface qui obligé Julio Cesar à sa première parade du match à la 92ème minute !Sur le corner qui suit, c’est encore une fois André Ayew qui devance Chivu pour tromper de près un Julio Cesar médusé et impuissant sur sa ligne. 

 

Longtemps bousculés, les Marseillais s’imposent dans la douleur face à un Inter retrouvé.Le match retour ne sera pas de tout repos mais Didier Deschamps pourra l’aborder avec un peu plus de convictions.