La majorité des femmes de notre société sont à la recherche d’une histoire d’amour à faire rêver. Oui, une histoire digne des classiques de Disney où la princesse tombe éperdument amoureuse de son prince. Une histoire où les personnages ont beaucoup d’enfants et vivent heureux jusqu’à la fin des temps… vous comprenez. Jusqu’à quel point cependant, allons-nous nous laisser influencer par ces histoires parfaites?

Depuis quelque temps déjà, une espèce de mode insignifiante s’est installée chez les adolescents du Québec. J’ignore si la situation a été constatée ailleurs sur la planète mais ici, c’est alarmant et je considère que la situation doit être dénoncée. Lorsque je parle de cette nouvelle  »mode » chez les adolescents, je veux parler de tous ces couples qui se fiancent après quelques mois de vie de couple (sans toutefois que ces couples habitent ensemble, évidemment).

« Fiançailles : nom féminin, Promesse solennelle de mariage. » Je crois que beaucoup de gens auraient besoin de se faire rappeler ce que signifie l’action de se fiancer. C’est plus qu’une preuve d’amour, c’est une promesse de mariage et je crois que beaucoup négligent cet aspect.

Quand je vois des couples de 2 ans ou moins qui se fiancent, des couples dont les jeunes vivent encore chez leurs parents, j’ai réellement de la misère à comprendre. Je peux comprendre que tu peux aimer profondément une personne, mais de là à se fiancer à 16-17 ans? C’est exagéré. Surtout que je crois que tant et aussi longtemps qu’on a pas vécu avec une personne, on ne peut tout connaître de lui et savoir si la relation va durer.

Ainsi, vous comprendrez à quel point je n’ai pas été surprise de constater que jusqu’à maintenant, près de 50% des couples que j’ai vu se fiancer dans la dernière année ne sont même plus ensemble. Vous comprendrez aussi que je suis incapable d’être désolée pour ces personnes, je ne peux que les trouver ridicules.

Le mariage est quelque chose de sacré, une des choses les plus importante dans une vie selon moi. Cette vague de fiançailles est en train de réduire à néant toute l’importance des fiançailles et c’est cela qui me déçoit profondément.

Quand vous et votre conjoint, après 5ans d’amour et de vie commune, allez décider de vous fiancer dans le but de vous marier, cet acte n’aura rien d’exceptionnel car les gens autour de vous aurons eu l’occasion de se fiancer au moins 2-3 fois!

Je peux comprendre que parfois l’envie d’exprimer son amour à son copain ou sa copine est très fort, mais il existe d’autre moyens pour lui montrer que vous tenez à lui. Vous pouvez vous acheter des bijoux ou même des bagues si vous y tenez vraiment, mais arrêtez de vous dire fiancés!

Vous pouvez vous faire la promesse d’être toujours fidèles l’un envers l’autre, mais arrêtez de vous fiancer! Vous pouvez planifier vos plans futurs, vous pouvez rêver de votre mariage éventuel, de vos enfants potentiels, mais arrêtez de vous fiancer! Rien ne presse… S’il-vous-plaît, réfléchissez-y car je suis certaine que s’il avait été question de mariage, vous n’auriez pas accepté de vous fiancer car le mariage, lui, entraîne des conséquences. C’est facile de se fiancer en se disant que si vous êtes pour vous séparer, le fait que vous étiez fiancés ne change rien. Mais même si les fiançailles sont sans conséquences, elles n’en sont pas moins importantes. Alors, si vous aviez dit non au mariage, vous n’étiez pas prêts pour les fiançailles non plus. Pensez-y.

Ce que je veux c’est que les gens soient au courant du ridicule de cette situation et que les jeunes prennent leur temps avant de s’engager dans une relation. C’est correcte d’être profondément amoureux d’une personne, mais il faut arrêter de penser que tous nos copains/copines sont les hommes/femmes de notre vie car c’est faux, et vous le savez aussi bien que moi. Prenez le temps de trouver la bonne personne et alors là, vos fiançailles pourront enfin dire quelque chose. Les contes de fées n’existent que dans les livres et les films, j’espère que vous en êtes conscients.

Geneviève Gagnon
18 ans, amoureuse et toujours pas fiancée.