Certaines décisions prises au sein d’une société peuvent changer au fil du temps, suivant les mœurs et l’évolution de celle-ci. Pour illustrer ce phénomène, un nouveau débat qui n’avait pas sa place dans la sphère des discussions d’ordre publiques fait récemment son apparition : il s’agit d’imposer un coût à une ressources naturelle essentielle à la vie, l’eau, selon la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE). À première vue, cette idée en indigne plus d’un qui proclame que l’eau appartient à tous et qu’il est inadmissible que cette ressource devienne payante. Pourtant, en se penchant sur la question, on remarque qu’il est peut-être grand temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
En premier lieu, dans le secteur résidentiel, un compteur d’eau suivant le même principe que ceux pour l’électricité pourrait être installé sur chaque maison. Pour amener les citoyens à économiser l’eau, des mesures pourraient être graduellement imposées, telles que un minimum d’eau gratuite établie selon le nombre de résidents par demeure, par exemple. Par la suite, instaurer des coût allant de5 à 9 ¢ le mètre cube , ce qui encouragerait la population à réduire au minimum leur consommation d’eau en posant des gestes simples au quotidien tels que fermer les robinets en se brossant les dents, réduire le temps sous la douche ou minimiser l’utilisation du lave-vaisselle que plusieurs négligent.
Deuxièmement, ces mesures s’appliqueront également au secteur industriel. Par ailleurs, le Québec a déjà commencer à suivre les recommandations de la TRNEE en instituant une redevance de 7 ¢par mètre cubes d’eau aux compagnies qui utilisent l’eau dans leurs produits, comme les jus. La prochaine étape selon la TRNEE est d’appliquer les mêmes réglementations concernant l’eau dans le secteur agricole, qui en plus d’utiliser des quantités astronomiques d’eau, rejette souvent celle-ci polluée par l’engrais et les pesticides. De plus, les secteurs économiques comprenant les producteurs d’hydroélectricité, l’électricité nucléaire ainsi que l’industrie minière devront éventuellement être soumis à ces contraintes afin qu’ils réduisent également leur énorme consommation d’eau.
Finalement, considérant que la population provenant majoritairement des pays développés à tendance à considérer cette ressource comme inépuisable, il serait peut-être temps d’agir pour contrer cette gourmandise de l’eau avant que celle-ci ne s’épuise, ce qui entraînerait de terribles conséquences pour l’humanité. Enfin, le Québec a reporté à 2017 plutôt qu’à 2012 de respecter l’objectif de 20% de réduction de la consommation d’eau, ce qui signifie qu’il doit imposer des mesures pour respecter ce but qui s’avère inatteignable dans l’immédiat.