Je ne sais pas si vous vous en étiez rendu compte, mais il paraît que depuis 1990 de nouvelles règles d’orthographe sont recommandées par l’Académie française et elles doivent désormais servir de référence à l’école et être appliquée dans les manuels scolaires.

Quand j’ai entendu ce matin à la radio qu’avec la mise en application de cette réforme, nénuphar ne doit plus s’écrire avec un « ph » mais avec un « f », cela m’a mis la puce à l’oreille et m’a incité à prendre connaissance de ces changements de la langue française.

Ainsi ces rectifications orthographiques proposent tout d’abord de lier par un trait d’union les numéros composés formant un nombre complexe inférieur ou supérieur à cent. Par exemple trente-et-un s’écrit dorénavant de cette façon et non plus comme auparavant « trente et un ».

Pour les noms composés d’un verbe et d’un nom, la nouvelle règle est qu’ils prennent la marque du pluriel sur le second élément. Ainsi un cure-dent, des cure-dents, un après-midi, des après-midis ; mais cette règle ne s’applique pas dans les cas ou l’élément nominal prend une majuscule ou quand il est précédé d’un article singulier, comme par exemple des « trompe-l’œil ».

Quant au pluriel des mots empruntés aux langues étrangères, ils forment leur pluriel comme l’ensemble des mots français et sont accentués de la même façon, ainsi on doit écrire des « graffiti », des « matches ».

Cette réforme de l’orthographe recommandait aussi de souder les mots composés d’un préfixe, sauf lorsque cette soudure risquait d’entrainer des prononciations défectueuses ou des difficultés de lecture. Ainsi microéconomie, entretemps, tictac, weekend doivent être soudés alors que « micro-informatique » ne l’est pas.

Autre nouveauté pas toujours respectée, les mots en « olle » et les verbes en « otter » doivent maintenant s’écrire « ole » et « oter », sauf colle, folle, molle et les noms de la même famille qu’un nom en « otte » comme botter qui vient de botte.

Il faut donc orthographier corole et frisoter de cette façon là et ne plus l’écrire ainsi « corolle » et « frisotter ».

Difficile de s’y retrouver au milieu de toutes ces nouvelles règles quand on a été habitué pendant bien longtemps à une orthographe différente.

Quant aux accents, c’est aussi la révolution. L’accent grave doit être privilégié par rapport à l’accent aigu dans un certain nombre de mots ainsi qu’au conditionnel de certains verbes. Vous devez écrire maintenant événement, règlementaire et règlerait de cette façon là.

L’accent circonflexe disparaît quant à lui sur le « i » et le « u », mais il est maintenu dans les terminaisons verbales du passé simple et du subjonctif. Ainsi « cout » et « entrainer » ne prennent plus d’accent.

Le tréma est déplacé sur la lettre « u » dans les mots comportant « guë » et « guï » ; cela donne donc aigüe, ambiguë.

Il faut dire qu’avant ces nouvelles règles de nombreuses personnes écrivaient le plus souvent sans respecter scrupuleusement les accents, je ne sais vraiment pas si ces règles vont changer grand chose.

C’est maintenant à vous de vous entrainer et d’appliquer au mieux toutes ces nouvelles règles !