Suite au visionnement du documentaire «Le voyage de Nadia», une question s’impose : À quand la libération de la femme en Algérie? Concrètement, on peut voir un changement dans la mentalité des gens de ce pays. Les femmes revendiquent plus qu’auparavant et on peut apercevoir les effets de ses réclamations. Or, le pouvoir reste toujours entre les mains des hommes.

 

Ces mêmes hommes qui, on le ressent, seraient prêts à faire un pas dans la bonne direction pour faire bouger les choses.  Or, l’opinion publique, l’importance d’une bonne réputation et l’honneur castrent tous ceux qui sont conscients que les gestes qui sont posés à l’endroit des femmes n’ont aucune raison d’être. En fait, ce sont les fondements de l’éducation qui sont à refaire et malheureusement, nous qui sommes à des milliers de kilomètres ne pouvons pas amorcer ce changement. C’est d’ailleurs ce qu’affirme Carmen Garcia, la réalisatrice de ce documentaire. Selon elle, cette révolution sociale doit d’abord prendre naissance de l’intérieur.

 

Vous devez savoir qu’une femme en Algérie n’a pas le droit de sortir du périmètre de sa maison sans l’autorisation de son mari et la plupart du temps, avec son mari ou tout autre homme de la famille. Par contre, ce qui est le plus dérangeant c’est que certaines femmes ne sont séquestrées par leur mari à la maison, mais elles ne désirent pas sortir pour ne pas entacher la réputation de leur époux.

 

C’est pour montrer comment cette façon de penser est ancrée dans leurs veines autant chez les hommes que chez les femmes. C’est un cycle qui continu de tourner mais qui pourrait, avec un tout petit peu d’effort, être brisé. Ayant comme conséquence, la libération de la femme, mais aussi, la libération morale des hommes, car beaucoup d’entre eux souffrent de cette situation également.

 

À mon avis, en 2010, il n’y a plus de place pour des atteintes de la sorte à l’endroit des femmes. Elles méritent d’être respectées et surtout libres d’agir comme elles le sentent. Il ne reste qu’à espérer qu’un vent de changement souffle le désert de l’Algérie et que l’environnement de soumission soit balayé à la même occasion.