Une plaie de plastique: le 7ème continent ?

L’Homme n’est qu’un invité sur Terre. L’origine de la race humaine, si on remonte des millions, voire des milliards d’années en arrière, proviendrait d’une roche extraterrestre. La bactérie par laquelle la vie s’est propagée sur notre planète viendrait donc d’ailleurs. Nous sommes des hôtes de cette charmante maison aux décors diversifiés, aux richesses infinies et au cadre agréable. Nous devons nous en montrer dignes, cependant, nous avons tendance à prendre nos aises et à saloper la beauté des lieux.



On savait l’existence de 6 continents sur Terre, Europe, Asie, Afrique, Amérique, Antarctique et Océanie, mais un septième a fait son apparition au nord-est du Pacifique, entre Hawaï et la Californie.

 

 

Ici, pas d’Atlantide ou de Mu, rien de si fantasque, mais juste la cruelle vérité, celle nous montrant que nous considérons la planète comme une poubelle à ciel ouvert, 80% de la pollution de l’eau est d’origine anthropique. A force de rejeter des déchets dans l’eau, les courants marins ont réuni des millions et bloqué des millions détritus, si bien qu’ils ont formé un vaste ensemble.

 

 

Un amas ayant atteint la superficie spectaculaire de 3.5 millions de km², avec plus de 750 000 débris par km². Une taille trois fois plus imposante qu’à l’aube des années 2000. Pour se donner une idée, cela équivaut à un tiers de l’Europe.

 

 

Depuis plus de 10 ans, des sacs plastiques, des bidons, des canettes, des emballages, etc. provenant des littoraux et des bateaux traversant la région, s’agglutinent progressivement sous la force d’un vortex marin. Ils ont ainsi formé deux plaques, celle appelée "Plaque de déchets du Pacifique est" et celle appelée "Plaque de déchets du Pacifique ouest". Deux plaques pouvant aller jusqu’à 30 mètres d’épaisseur par endroit. Constituées à plus de 90%, c’est un réel danger pour tout l’écosystème local.

 

 

Le problème avec le plastique, c’est sa durée de décomposition, elle varie entre 500 et 1000 ans, voire davantage, à cela s’ajoute une très importante toxicité. Une nocivité renforcée par la capacité de fixer des organismes polluants tels le DDT et le PCB.

 

 

Le plastique flottant sur l’eau produit le même effet que lorsque l’on met sa tête dans un sac en plastique, on étouffe. Le plancton, tout comme les tortues et les méduses, vivant en dessous ou au niveau de cette masse informe, meurt d’asphyxie et par conséquent, les espèces de poissons se nourrissant par ce-dit plancton, périssent à leur tour.

 

 

Selon Greenpeace, des milliers d’animaux, de plus de 200 espèces, en seraient victime chaque année. Un péril d’autant plus dangereux que les morceaux sont très petits, facilement ingérables et difficilement différentiables du plancton.

 

 

Il faudra du temps pour que ce continent disparaisse, dès aujourd’hui nous avons tous les moyens pour contribuer à son anéantissement. Il nous suffit d’être respectueux de Dame Nature, par des petits gestes simples comme mettre ses déchets dans des poubelles ou bien en éduquant les enfants dans ce sens. Chez nous, nous faisons le ménage, gardons notre maison au propre, pour notre maison commune, adoptons la même attitude.

Une réflexion sur « Une plaie de plastique: le 7ème continent ? »

  1. [b]Une négligence coupable: tout le monde sait que certains déchets plastiques tuent les animaux marins, ça commence par les plages souillées par les inconscients paresseux…[/b]

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