C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur la réforme concernant le nouveau classement des hôtels en France, de façon à donner à la clientèle une information plus adaptée et mieux compréhensible. Cette nouvelle classification qui comporte désormais plus de 200 critères, provoque déjà le mécontentement de nombreux hôteliers.

 

Dans le but de moderniser l’offre touristique, de dépoussiérer un classement hôtelier qui datait de 1986 et d’harmoniser la législation avec l’ensemble des pays européens, une nouvelle grille de classification des hôtels avec une nouvelle plaque représentant des étoiles blanches sur fond rouge ou or.

Désormais, les établissements hôteliers sont classés de 1 à 5 étoiles, alors qu’auparavant la grille de classement allait de 0 à 4 étoiles.

Les hôtels doivent obligatoirement demander leur classement qui est défini d’après un cahier des charges qui se traduit en 246 critères. Il faut tout d’abord remplir un diagnostic précis de l’établissement hôtelier, qui sera contrôlé par un cabinet spécifiquement habilité, puis le dossier est ensuite envoyé à la préfecture dont dépend l’hôtel et un organisme privé « Atout France » attribue les étoiles correspondantes.

Ainsi le nouveau classement se décline de la façon suivante :

Pour avoir une étoile, ce qui correspond à une hôtellerie économique, il faut que la surface minimale d’une chambre double soit de 9 m2, hors sanitaires et qu’un accueil soit assuré au minimum 8 heures par jour.

Pour accéder à la catégorie des 2 et 3 étoiles, qui constitue une hôtellerie de milieu de gamme, la surface d’une chambre double est de 9 m2  hors sanitaires pour la catégorie 2 étoiles et 13,5 m2 sanitaires compris, pour la catégorie 3 étoiles.

L’accueil doit est assuré au moins 10 heures par jour par un personnel qui pratique au moins une langue européenne en plus du français et pour la catégorie 3 étoiles il doit y avoir à  la disposition de la clientèle des services supplémentaires comme Internet et mise à disposition de boissons.

Enfin pour la catégorie 4 et 5 étoiles qui correspond à une hôtellerie haut de gamme, la surface minimale d’une chambre double doit être de 16 m2 sanitaires compris pour un 4 étoiles et 24 m2 pour un 5 étoiles.

L’accueil doit être assuré au minimum 12 heures par jour, par un personnel parlant au moins une langue officielle européenne en 4 étoiles et au moins deux langues étrangères dont l’anglais pour un 5 étoiles.

Un accompagnement et un service personnalisé au client avec possibilité de dîner est indispensable pour un 5 étoiles.

Si environ 30 % des hôteliers ont anticipé cette réforme et réalisé les démarches nécessaires avant l’entrée en vigueur de cette réforme, beaucoup ne se sont pas mis en conformité par rapport aux nouveaux critères et risquent d’être fortement pénalisés sur le plan de leur activité. D’où le mécontentement de nombreux hôteliers indépendants qui n’ont pas toujours les moyens financiers d’effectuer des travaux ou de mettre en place de nouveaux équipements.